mercredi 25 mai 2016

“ j''habite une villa au bord de la ...” des montagnes


En ce temps-là, mais ce n'est pas si loin, on pouvait se retrouver devant une classe, instit' remplaçant, à 19 ans. Et, en plus, sans être majeur légal, puisque cette majorité n'a été abaissée à 18 ans qu'en 1974 ! Oui, cela semble quasiment étrange aujourd'hui de pouvoir confier en responsabilité totale et individuelle des groupes d'enfant à des mineurs. Mais c'était la réalité ! On conduisait des voitures sans ceintures de sécurité. On trouvait du travail assez facilement et des appartements à louer pour vivre de façon autonome le plus tôt possible pour sortir du carcan familial où la morale, le conservatisme, le regard des autres étaient prépondérants.

Moi qui suis né et vivait dans le Nord-Est tout là-haut, j'ai vu la mer (en vrai !) quand je devais avoir 16 ans. C'était avec mon ami d'alors, Bernard avec qui on était descendu en auto-stop jusqu'aux Saintes-Marie- de-la Mer, en Camargue. Pour nous, un autre monde ! Des chevaux, les marais, les soirées avec les gitans, et cette étendue bleue immense, infinie.
J'aimais le ressac lancinant des vagues, l'air iodé, le sable fin sur des plages interminables (où l'on pouvait poser sa tente à l'écart des villages) et nettement moins les ...moustiques !


Ces impressions premières ont marqué mon esprit et mon corps (le soleil tous les jours !) et chaque année, j'aime aller passer une semaine au bord de la mer. Depuis, grâce à Cathy, on a découvert une enclave paisible et préservée (en grande partie) au bord de la Méditerrannée, en Catalogne, pas très loin de la frontière française.
Avec le temps, une semaine suffit à mon bonheur et je languis alors de mes montagnes vosgiennes. Si la mer m'offre le temps du ressac, la montagne me ravit du temps des saisons.
Aujourd'hui, les élèves vont à l'école le mercredi matin pendant deux heures (!!!)  avec des enseignants qui ont Bac+ 5, des Masters et que sais-je.
Et moi, je vis comme dans un rêve en vrai dans cette “villa au bord de la...” des montagnes !





Pourquoi étaler ainsi sa vie sur cet espace numérique ouvert, me direz-vous. Pourquoi ne pas partager des souvenirs qui évoquent l'écoulement du temps, qui fait réfléchir un peu sur l'évolution du monde et de nos exigences dans les désirs, … ? On partage bien des belles paroles, des phrases évocatrices d'auteurs connus, des fragments de nostalgie. Au milieu de mes "chroniques" souvent politiques ou sociales, j'aime aussi placer parfois des moments vécus, des regards sur le temps qui passe, car la mémoire est importante dans la construction de soi. Et cela fait souvent sourire ...intérieur !

Le temps estival arrive, cela fait remonter des moments de vacances où adolescent-e-s, nous avons toutes et tous vécu nos premières expériences libres, exulté ou souffert des premiers émois amoureux, vécu hors du quotidien...

Bel été à toutes et tous.

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