vendredi 22 janvier 2016

LE BI-PARTISME EST DEFINITIVEMENT OBSOLETE

Il reste 16 mois avant la prochaine élection présidentielle et les élections législatives (mai-juin 2017). Autant dire que c'est demain pour les partis politiques et on le sent bien dans l'accélération du calendrier.

Les “primaires” de la droite sont en novembre et pourtant, les sorties littéraires des candidats potentiels ou déclarés sont profusion en ce début d'année 2016. Après Juppé, Fillon, Copé, voilà Sarkozy, l'ex qui se veut futur. Pas la peine d'aller y chercher une oeuvre littéraire, puisque vous le savez bien, ce ne sont pas eux qui écrivent “leur” livre. Et même parfois quand on les entend dans des interviews, on se demande même s'ils l'ont lu  (intégralement) ! Copé pleure qu' il était victime-bouc émissaire dans l'affaire des montages financiers faussés par Bygmalion, la boite productrice des meetings de Sarkozy. Vous aviez déjà oublié, non ? Ben oui, l'histoire a déjà plus de trois ans et la mémoire collective s'estompe vite... Sarkozy regrette son “casse toi pauv'con” et son voyage sur le yacht de Bolloré au lendemain de son élection présidentielle. Un peu de regrets sur ses erreurs pour cacher le plus important : toutes les “affaires juridiques” dans lesquelles il apparait et qui sont encore en cours (prochaine nomination judiciaire, le 29 janvier). On voit l'ex-président en “tournée de reconquête” se pavaner en province en toute simplicité, mais avec les médias en permanence qui couvre ...l'évènement ! Quel évènement ? Le changement d'image. Vous l'avez bien vu aux actualités du soir, prendre le temps de se promener, d'écouter, parler doucement, doucement sur un ton bas qui doit apparaître apaisé, qui ne s'énerve pas face aux médias-journalistes. Et lundi sort “son” livre en librairie où il décline, proclamme son “amour” incommensurable pour la France.Le plan com est au point, mais ce n'est sûrement plus Bygmalion qui l'organise, mais une autre officine.








Et à gauche ? Enfin, excusez-moi, je voulais dire au PS. Ben, pas grand chose de neuf : Valls et Macron sont allés voir les “décideurs capitalistes mondiaux” à Davos, Hollande prépare son mini-remaniement ministériel et essaye de se dépatouiller dans sa révision constitutionnelle :  échéance de la double nationalité, état d'urgence permanent.....Bref, du convenu, de l'habituel pour ce parti qui ne porte plus rien des valeurs de gauche et qui drague large pour prolonger dans un deuxième mandat présidentiel.

A l'extrême-droite, Marine essaye de sortir de ses affaires judiciaires aussi concernant le financement de ses campagnes électorales et continue à muscler son staff avec les anciens du GUD placés autour d'elle dans les postes rapprochés. Et Phillipot et Bay déversent leurs belles paroles, étalent leurs beaux sourires de gendres parfaits sur les écrans de nos médias de propagande journalière.




Quant à la gauche DE gauche (il faut l'appeler ainsi maintenant que le PS n'a plus rien de la gauche), elle a du mal à se rassembler pour proposer une politique alternative qu'on attend un peu tous tant le bi-partisme a fait son temps et amène à une abstention gigantesque ou le vote du parti populiste d'exclusion et de rejet. EELV et le PC ont leur Congrès en juin, mais de toute façon, il n'y a rien à attendre d'autre qu'une "stratégie" pour s'imposer comme le/la candidat-e
à une éventuelle "primaire" à gauche (sans Hollande).
Comme disait Coluche : “ la droite trahit les promesses, la gauche trahit l'espoir.”
 


Eric Piolle, le maire de Grenoble, montre une voix nouvelle depuis son élection à la tête d'une coalition EELV-Parti de Gauche- mouvements citoyens. Il est convaincu qu'une alternative de gauche est possible et il le montre bien dans sa (grande) ville. Il cherche des voies nouvelles de fonctionnement, plus collectives, plus démocratiques, plus participatives. Il sait très bien que c'est l'exemplarité (locale) qui compte et non pas perdre son temps à essayer de gauchiser ou écologiser le PS. L'avenir est dans un projet de transition sociale et écologique qui dépasse les appareils, les partis politiques,  qui se construit par les mouvements, les mobilisations des habitant-e-s au service de l'intérêt collectif, ce qui crée une dynamique large alimentée par des personnes d'horizons divers
qu'on retrouve dans l'éducation populaire, la défense des biens communs (eau,...) et des services publics, dans les initiatives citoyennes locales. Cette prise de conscience du potentiel de la société civile, de l'action citoyenne, des initiatives individuelles ou collectives est le préalable et le berceau de ce qui est en train de se construire autour de nous et qui peut se transformer en projet politique ...sans les politiques !





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Lire POLITIS (nouvelle formule), LE CANARD ENCHAINE, MEDIAPART, ces organes de presse indépendants afin d'enrichir votre pensée avec d'autres points de vue que ce qu'on entend au quotidien dans nos médias de propagande.

lundi 18 janvier 2016

UN LIVRE, AILLEURS ...

J'adore lire, je lis beaucoup. Des revues, des analyses, des journaux, des romans...J'ai des ami-e-s qui écrivent et publient des livres. Mais écrire pour moi, c'est un vrai travail et qui est au-dessus de mes compétences pour une démarche longue, genre écrire un roman.
J'admire la capacité de ces ami-e-s, qui publient,  à s'atteler à ce long cheminement qui est l'écriture d'un roman. Je les connais assez pour savoir ce que ça représente pour eux comme labeur , mais aussi comme plaisir.




L'écriture a un effet libératoire indiscutable. Je me souviens toujours de ma fille qui, lorsqu'elle avait un “problème” qui la remuait et la hantait, mettait tout cela en mots puis elle allait brûler les feuilles au coin-feu dans le potager. Et elle disait se sentir bien mieux après. Moi-même lorsque j'avais des problèmes professionnels, relationnels avec l'administration et une directrice perverse, et que je sentais que j'allais plonger dans la déprime, je me suis attelé aussi à cet exercice de tout mettre en mots, en racontant sur papier. C'est vrai qu'après , ça allait mieux même si ça ne changeait rien réellement à la situation. Cet effet libératoire est donc incontestable et je sens parfois combien ces ami-e-s romancièr-e-s sont “habité-e-s” par leur histoire.
Lire pour moi, c'est vraiment cela : me laisser porter par une histoire et les talents de conteurs ne courent pas les rues.
Bien sûr, on peut aussi jongler, jouer avec les mots, leur sens , leur double, triple sens parfois. Il y a des auteurs comme Desproges, Dac, Coluche, Devos qui étaient des orfèvres en la matière. Et ils nous emmenaient sur des chemins oniriques incommensurables.
Et puis, on s'enrichit dans la lecture, on peut acquérir des connaissances, on partage l'expérience, le vécu, les pensées-reflexions d'autres personnes aux caractères différents, une approche autre que la nôtre, des cheminements nouveaux,...
Mais quel travail d'arriver à écrire, terminer et publier un roman. Combien d'heures, seul avec ses feuilles (ou son clavier-écran) ? combien de lieux visités pour des repérages parfois, même si ça fait des vacances aussi ? Et les doutes, le découragement, la persévérance nécessaire. Et les doigts, les coudes, les articulations qui font souffrir au bout de ces heures de travail.

Bien sûr, il y a des métiers bien plus pénibles, mais je reconnais combien écrire est aussi un dur labeur. On s'imagine toujours qu'une feuille et un stylo suffisent. Matériellement peut-être, mais cela ne fait pas un roman, une histoire qui vous emmène, vous transporte, vous fait réfléchir, vous enrichit et dont vous vous souvenez longtemps, quelque chose que vous avez envie de partager avec d'autres...

Lire, c'est une richesse et je suis toujours désespéré quand je me trouve parfois chez des personnes où il n'y a la présence d'aucun écrit (revues, livres, …). Je ne porte pas de jugement en disant cela, je dis simplement que ça m'attriste car c'est un manque de curiosité, d'enrichissement personnel, de culture. Mais souvent on reproduit ce qu'on a vécu et des maisons sans livres dans notre enfance font des maisons sans livres une fois adulte aussi, souvent.

Il est vrai que c'est aussi un produit et qu'il est parfois cher. Mais on trouve les livres dans les médiathèques, cela fait des cadeaux aussi ; bien sûr, il faut y consacrer du temps, se déplacer, choisir...C'est un choix qui ne pose pas de problème quand on a pris une fois du plaisir à lire et qu'on sait ce que ça apporte.

Dans les milieux ruraux, s'il reste encore des médiathèques par la volonté souvent de bénévoles, il n'y a malheureusement plus guère de librairies et cet apauvrissement culturel se retrouve souvent politiquement quelque part. Je ne développerai pas là ce point, mais vous comprenez quelque part ce que je veux dire par là.




Alors, merci à ces nombreux auteurs qui nous apportent du plaisir et de la connaissance, qui font de ces rencontres virtuelles quelque chose de riche, un partage sans retenue où l'imaginaire se mélange à la réalité, où la prospective permet toute aventure.
Je me délecte aussi, et je les en remercie, des romans en cours d'écriture que ces ami-e-s me font partager en me faisant un de leurs premiers lecteurs dans un travail en cours. C'est ainsi aussi que je vois, je suis leur travail de composition, que je partage un peu leur cheminement et que je retrouve au milieu de ce mélange leur part de personnalité et de vécu.
Merci à eux.

Si, par cette chronique, je pouvais polliniser, partager cet amour de la lecture, alors ce ne serait pas inutile. Il n'y a , comme dans beaucoup de nos actes, que le premier pas qui est difficile. Et une fois “rentré” dans un roman, un livre, alors on voyage, on part, on est ailleurs et on oublie autour de soi.

Bon voyage...et un livre, une fois lu, doit continuer à circuler, c'est toujours potentiellement un cadeau ...partagé !

lundi 11 janvier 2016

LA POLITIQUE, LA DEMOCRATIE, LES INITIATIVES CITOYENNES


ubiquité et retraite dorée
Quand on touche près de 14 200 € par mois de retraite et qu'on annonce une baisse de 30% sur son salaire de 5 300 €/mois en tant que président de Conseil Régional, est-on crédible ? La question est à la “Une” (janvier 2016) du magazine indépendant alsacien qui ose, Hebdi. Le conseiller régional de base, sans aucun autre mandat, touche 2 600 €. Mais la plupart ont au moins deux mandats...rémunérés et entre les vice-présidences, les commissions permanentes, etc...les outils offerts (Ipad et Iphone), la vie des élu-e-s n'est pas celle de l'artisan , de l'ouvrier, de l'employé, de....
C'est d'abord ce que voient les électrices et électeurs alors que ces élu-e-s leur assènent précarité, crise, augmentation des impôts, difficultés d'agir, diminution des aides...
C'est quoi l'exigence minimale commune ?  Un toit, un lit, un repas ? C'est quoi l'exigence minimale d'un-e élu-e ? Se maintenir - et pour cela aider son parti et en profiter-, accumuler les mandats pour augmenter ses “revenus”.
C'est caricatural ? Trop généralisé ? Peut-être. Mais demandez à n'importe qui autour de vous ce qu'il-elle pense des élu-e-s et vous aurez des réponses qui tournent autour de ces questions d'exemplarité et de responsabilité.
En ayant cotisé pendant 35-40 ans (et plus), pendant les plus belles années de sa vie, par son activité professionnelle, il me semble pour le moins légitime d'avoir une ristourne à la retraite d'un montant qui permette de vivre décemment. Entre 500 et 1200 € pour beaucoup de nos concitoyen_ne-s, est-ce “décent” ? Comment ces personnes considèrent-elles alors nos élu-e-s qui touchent 5 à 15 000 € par mois ? Et qui cumulent, quand ils/elles sont “en fonction”, plusieurs mandats exécutifs et rémunérés ...par les deniers publics ? Quelles idées peuvent-elles avoir sur la politique et sur les valeurs de notre République ? Liberté, égalité, fraternité ?

Qu'est-ce qui justifie ces montants, ce système ?
Ah, mais ils-elles (les élu-e-s) ont de “lourdes responsabilités”. Combien d'élu-es ont été condamné-e-s en responsabilité pour des faits pendant leurs mandats ? Quand il y a “faute”, l'Etat sursoit aux responsabilités de l'élu-e, représentant de l'Etat. Et un-e élu-e n'est pas seul-e. Il-elle travaille avec des services, des équipes, des fonctionnaires, des employé-e-s, nombreux. Un-e élu-e est censé NOUS représenter, agir et décider pour le bien commun, de tous. Il-elle écoute, étudie, prend des décisions, ce sont les services qui mettent en oeuvre. C'est donc ça ce qu'on appelle une lourde responsabilité. Mais, honnetement, comme “travail”, j'en connais des plus lourds, plus durs. Et vous aussi, j'en suis sur. Alors ?
Qu'un-e élu-e qui a un mandat unique et se consacre sérieusement à ce “travail”, en abandonnant son emploi, touche une compensation, une rémunération, rien de plus normal. Que le montant de cette rémunération soit au moins égal au salaire touché dans son emploi (avec un montant-plafond raisonnable), là encore, il n' y a rien de scandaleux (et pour cela il faut un véritable statut de l'élu-e, car à la fin du mandat électif, il-elle doit pouvoir retrouver un emploi et nécessite donc un accompagnement). Mais ce qui choque et ne se justifie pas, ce sont ces montants démesurés, ces disparités énormes, de 10 à 20 fois ce que touche la plupart d'entre nous.
Ce système fait que la politique a perdu sa fonction et est devenue un métier, pas “désagréable”, bien rémunéré (et meme très bien avec le cumul des mandats). Et pour grimper encore l'échelle de cette caste, il faut se battre - et donc se placer dans les partis – pour que ça dure avec la garantie d'une retraite sans soucis. Attention, je ne mets pas là-dedans tous les élu-e-s : vous le savez bien que je dénonce sans arret le cumul des mandats, car c'est la racine du mal ! Et donc je mets bien bien en cause les élu-e-s cumulards. Mais, ils-elles sont légion.


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politique, démocratie
 A partir de là, où est encore la démocratie ? Où se trouvent les valeurs de notre République ?
Nous vivons dans un pays où la politique au sens premier *** n'existe plus. Nous sommes dans son sens restreint : la pratique du pouvoir. Et, où la démocratie est absente, a disparu. Ou presque.
Il y a dans les communes, un conseil municipal élu par les habitant-e-s. Ce conseil élit un-e maire. Il-elle garde généralement son emploi (pour les “petites” communes) et touche, ainsi que ses adjoint-e-s, une rémunération qui couvre ses frais de représentation et de fonction (déplacements, habillement, formation, …). Normal.

La mise en oeuvre des actions communales et inter-communales sont pour la plupart prises dans le cadre des intercommunalités, les Com-Com ! Généralement, les maires ou/et adjoint-e-s sont les représentant-e-s des communes au sein des Com-Com. Et c'est dès cette étape que ça ….dégénère ! Car, la Com-Com se dote aussi d'un bureau : président-e et vice-président-e-s. Et ceux-celles là sont également rémunéré-e-s. Or, ils-elles le sont déjà en tant que maires et adjoint-e-s. Premier cumul. Admettons qu'on se déplace deux fois plus et qu'on use plus ses habits...Cependant, ça fait déjà tiquer un peu.
Ensuite...Ensuite, ça ne s'arrete plus ! On peut briguer un poste de conseiller départemental en plus. Ou conseiller régional. Ou député. Ou sénateur. Tout en gardant ses “titres” de maire, président (ou vice) de Com-Com. Sans compter que souvent , on y ajoute des présidences de Conseils ….divers.
Des lors, expliquez-moi comment on peut exercer correctement, honnetement, sérieusement à la fois, ses fonctions de maire (ou adjoint-e), député-e ou conseiller-e départemental-e/régional-e, président-e (ou vice) de Com-Com ? Je pense que chacun-e a sa réponse. Mais, les rémunérations s'additionnent, et là, ce n'est plus crédible. L'exemplarité de l'élu-e en prend un sérieux coup.  ****
Et l'idée de nos concitoyen-ne-s sur la politique découle (en grande partie) de cet état de fait qui ne risque pas d'etre remis en question puisque vous n'imaginez pas un instant qu'une loi modifierait en profondeur ce système vers un mandat unique et limité dans le temps. Les lois sont votées par qui ? Par les députés-sénateurs qui sont juges et..parties. Bref, un système étatique de conflit d'intérets. Ce n'est pas pour rien qu'on entend les mots de caste ou de clique quand on parle du milieu politique.

En élargissant, on entend aussi que droite ou gauche (comprendre, UMP/LR et PS), c'est pareil. Ils-elles (les élu-e-s) sont tous-tes pareil-les et meme la politique menée (économie, social, environnemental) c'est pour ainsi dire la meme. De toute façon, on n'a plus rien à dire, les décisions sont prises ailleurs et nous, on subit. Et quand on voit ce qu'on subit et ce que ces élu-e-s se mettent dans la poche...Et qu'est-ce qu'ils-elles ont fait, pour nous ?
Voilà où en est la politique aujourd'hui. Plus de débat idéologique, plus de projets fédérateurs, plus de démocratie. Oui, plus de démocratie. On n'en distingue plus que l'apparence. Et encore ! Chaque jour un peu moins, avec cette idée mortifère pour notre République de vouloir mettre dans notre Constitution fondamentale, l'état d'urgence (et tous les excès qui vont avec) et la déchéance de la double-nationalité. Quelle honte !
Plus de débats idéologiques, plus de lien social, plus de démocratie : c'est la porte grande ouverte vers le chaos, la fin des valeurs républicaines, l'aventure vers tous les excès. Regardons autour de nous à travers le monde et nous avons l'inventaire du pire qui peut nous attendre, sans oublier la mémoire de notre histoire récente.




demain  *****
Plus d'espoir ? Personnellement, à mon age et avec mon expérience, je dirai qu'il y a toujours de l'espoir parce que nous sommes des etres pensants, nous avons de la mémoire et une plus grande connaissance du monde. Si on ne peut plus rien attendre au niveau de ce système politique (il faudrait changer vers une sixième république avec un nouveau fonctionnement où le Parlement a bien plus de pouvoir, un statut de l'élu, la fin stricte du cumul des mandats, la proportionnalité,  une démocratie horizontale – ces points sont à développer plus longuement dans une autre chronique-), alors ilubiquité et retraite dorée faut agir localement, reprendre le pouvoir sur sa vie en se nourrissant localement, en produisant, consommant localement, en cherchant des autonomies énergétiques collectives, en créant du lien social, des échanges non-marchands (ou avec des monnaies locales), créer des lieux de décision et d'action collectives, des démarches collaboratives, des réseaux indépendants, ….Les exemples ne manquent pas, ici et ailleurs. Si on n'attend plus rien de là-bas, on peut par contre construire ici et mutualiser les ressources locales. On peut retrouver le sens (et l'intéret) d'une démocratie locale, de réaliser des projets locaux communs, de vivre mieux ensemble, ici.
Ce n'est pas du reve, c'est une réalité en marche, en mouvement et c'est sensible partout.

Pour que la politique plus générale retrouve une crédibilité, il faudra exemplarité et responsabilité. Et un sens moral et du bien public. On a entendu après les élections régionales de décembre dernier, des politiciens dire qu'ils avaient compris la leçon et que plus jamais, ils ne feraient de la politique de la meme façon. C'était en attendant le père Noel pour celles et ceux qui y ...croient. Qu'en reste-il aujourd'hui ? C'est comme la COP21 qui a eu lieu en meme temps, avec les memes resultats : des effets d'annonce, des intentions et la réalité d'un système qui n'est pas remis en cause...

Mais oui, il y a de l'espoir. Nous sommes dans une révolution culturelle de la société civile qui ne peut que constater l'effondrement du système politique actuel. Si la désinformation générale et la pauvreté nourrissent un racisme qui est dévoyé dans le fait religieux, ceux qui espèrent en tirer profit ne montrent pas une voie constructive, d'avenir, mais sont dans le meme schéma que ceux qu'ils dénoncent. Ce n'est surement pas dans le rejet ou le repli qu'il y a un quelconque futur changement. Ce changement viendra de nous tous, de notre façon de voir la vie ensemble, ce court passage sur terre. Changer nos comportements, nos façons de produire, de consommer, de vivre ensemble avec nos concitoyens, dans le respect de nos différences, dans la construction de projets riches de ce qu'on partage ensemble.

Continuons de dénoncer tous les abus, mais ne nous arretons pas aux constats, on peut agir localement, là où on vit dans une démarche démocratique, directe.






“ résister, c'est créer ; créer, c'est résister ” (Stéphane Hessel)
“ penser global, agir local ”                         (René Dumont)




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** HEBDI    seul magazine INDEPENDANT alsacien    www.hebdi.com
vous trouverez un article édifiant dans le N°74 de ce mois de janvier 2016 avec toujours les dessins de mes illustrateurs favoris, VEESSE et PAT Thiébaut...


*** “la politique... renvoie à la Constitution et ... porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de la société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. Elle  touche principalement ce qui a trait au collectif ...dans tous les domaines d'une société (économie, droit, sociologie, etc.) “ (WIKIPEDIA)

**** en 2017, la loi sur le cumul doit etre appliquée. Mais, elle est loin d'etre très restrictive. Elle ne limite que les pouvoirs ...executifs.  Adjoint, vice-président ne le sont pas...

***** Titre du film à voir actuellement au cinéma (et qui explique les initiatives citoyennes)

en février, au cinéma LE ROHAN à Mutzig