jeudi 20 août 2015

de la guerre d'Algérie au XXI ème siècle

En avril 2007, le candidat ex-ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy déclarait : "Il ne faut pas dire que l'on veut l'ordre et prendre systématiquement parti contre les forces de l'ordre. Il ne faut pas crier à l'Etat policier et à la provocation à chaque fois que la police cherche à faire respecter la loi. Il ne faut pas dire que l'on est pour la valeur travail et généraliser les 35 heures, continuer à surtaxer le travail ou encourager l'assistanat, empêcher ceux qui veulent créer de la richesse d'investir en France....Cette gauche héritière de mai 1968, tous ces politiciens qui donnent aux autres des leçons qu'ils ne s'appliquent jamais à eux-mêmes...Mai 1968 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral..... Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de mai 68 doit être perpétué ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes", a-t-il poursuivi, en affirmant vouloir "tourner la page de mai 68". 

Bien sûr, c'était le contexte de la campagne présidentielle et Sarkozy voulait faire passer le message que la "chienlit" décrite par De Gaulle était à attribuer à la gauche c'est à dire, pour lui, au PS et celles et ceux qui votent pour ce parti.

Bien sûr, la réalité n'était pas tout à fait cela, mais il ne faut pas s'attendre à ce que les politiciens parlent vrai pendant une campagne électorale...
Toujours est-il que quand on veut tourner la page de 68, c'est aussi vouloir se débarrasser de ses survivants et de l'esprit dont certain-e-s se revendiquent encore.
Mais toutes-tous ne sont pas encore morts et continuent à croire quelque part en cette autre vie possible. Et ils-elles savent voir, dans des combats comme les ZAD et autres réseaux d'un autre "vivre ensemble",  les graines semées et qui mutent en toute indépendance idéologique. 







J'ai regardé les deux parties du film passé récemment sur Arte "Nés en 68" qui suit le parcours de quelques jeunes (merveilleuse Laetitia Casta qui incarne le personnage principal) et de leurs enfants de 1968 à 2007. Ce film *** bien que romancé sonne juste et aborde tous les thèmes relatifs à cette époque. 
A titre d'information historique ou sociologique ou avec un brin de nostalgie, je vous conseille son visionnage... Cela peut engager une discussion sur le monde en mutation, le changement de civilisation en cours.


Si on s'achemine vers une sorte de chaos qui sera brandi en avant pour faire "voter utile ", il y a tellement de personnes qui se détournent aujourd'hui de la politique complètement décrédibilisée que bientôt on aura un-e président-e élu-e avec moins de 15 % de la population. Avec les institutions de la Vème République , cela est tout à fait possible et n'aura plus aucun sens.
La peur distillée au quotidien dans les médias de propagande (quasi tous) participe à ce phénomène de tout accepter. 
" En 68, vous avez sapé l'autorité. Maintenant, la France se cherche un père." dit un de ces enfants de 68.

Que, qui  représentent  encore  aujourd'hui les hommes et femmes politiques aujourd'hui ? Plus grand monde tellement "la vie est ailleurs"...(et l'abstention abbyssale).
Pour recréer du lien, il va bien falloir revenir à plus de démocratie, des décisions collectives. Et il y a aussi ce retour vers le local, production et consommation et une certaine conscience planétaire devant le flux permanent des immigrations politiques et bientôt environnementales et la barbarie des guerres idéologiques ou stratégiques.

Qu'est-ce qui est pire ?  Le monde de paix, d'amour, de liberté ou l'accélération mortifère vers le chaos généralisé ? 
Mais peut-être ne sommes-nous que quelques-un-e-s à présentir les choses avec l'éclairage du passé récent.

Mais il faudrait y réfléchir pour donner une autre dimension à son quotidien et à ses relations.

L'avenir n'est pas écrit....



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***  encore visible sur ARTE +pendant qulques jours ou sur internet

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