lundi 27 juillet 2015

LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE ....

Chaque été, ARTE revient sur un passé pas si lointain qui allie culture/musique et histoire contemporaine...
Nous sommes en 1967, oui, je sais , cela ressemble à la préhistoire pour celles et ceux nés après 80-90, mais n'oubliez pas d'où vous venez et que c'était il y a moins de cinquante ans...et que les “survivants” existent encore !!!
Vous avez entre vingt-cinq et cinquante ans, vous croyez que ce monde d'avant ne vous concerne pas. Certes, mais il y a quand même quelques bribes de souvenirs que vous avez pu entendre dans la bouche de vos oncles et tantes, frères-soeurs plus agés, parents peut-être !!!


Vous me direz : quel intérêt ? A priori aucun si vous pensez que vous êtes né-e-s sur un terrain vierge sans autre mémoire apprise à l'école que la dernière guerre mondiale et encore, c'était il y a …..Ne parlons même pas des guerres d'Indochine et d'Algérie complètement occultées dans nos mémoires et qui pourtant sont un sacré traumatisme pour ceux qui ont du y participer...



Nous sommes donc en 1967 et c'est vers ces années-là que je découvre comme beaucoup de jeunes de MON époque un livre qui marquera toute une génération, en tout cas une partie de cette génération : “Sur la route/On the road” de Jack Kerouac. Incitation à aller vers les autres, à voyager sur les routes en auto-stop, à vivre intensément sans se préoccuper du qu'en dira-t-on, à rêver à un monde de paix, sans guerres et convivial, accueillant, festif...Le lieu de concentration de ce qui sera pris pour un “mouvement” est  une ville de la côte ouest des Etats-Unis, en Californie, San Francisco. Et ce mouvement post-world war two sera nommé “les beatnicks – la beat generation” avec son centre névralgique, la “City Lights Library”. Après les souffrances et horreurs de la deuxième guerre mondiale, de l'Indochine, d'Algérie, il y avait ce désir de “plus jamais cela” et vivre intensément en dehors de la morale chrétienne, du conservatisme, du conformisme. “On n'a qu'une vie et on veut la vivre pleinement”. Sur ce même schéma éclatent en Europe, Mai 68, le printemps de Prague, les révoltes en Allemagne et ailleurs contre “l'ordre établi” !


En 1971, j'ai vingt ans et, avec mes économies gagnées en travaillant les mois d'été en usine (textile à Colmar/Berglas-Kiener), je prends l'avion pour la première fois pour traverser l'Atlantique et débarquer à New-York.
Issu d'une famille nombreuse, d'un milieu ouvrier,  d'une Alsace légaliste, conservatrice, ce fut un choc. Mais c'est surtout en passant des mois à traverser les Etats-Unis en auto-stop de New-York à San Francisco et du New Mexico au Canada que s'est formée en moi une façon de voir la vie autrement, de voir les relations différement (les américain-e-s sont très accueillant-e-s, et encore aujourd'hui), de voir la créativité,  la liberté pleinement et surtout de vivre dans le bain musical permanent des groupes de San Francisco qui alors n'étaient connus nulle part : Janis Joplin, Jimi Hendrix, Grateful Dead, Jefferson Airplane pour n'en citer que quelques-uns et qui se produisaient en plein air et gratuitement très souvent dans le Golden Gate Park. Et puis, l'Amérique vivait avec le traumatisme de la guerre du Vietnam que beaucoup de jeunes fuyaient, ne voulant pas être enrôlés. Ce fut la fuite vers l'Oregon et le Canada pour y échapper.
Ces mois passés là-bas , à cette époque, m'ont marqué...à vie.

L'année suivante, un long périple à travers l'Amérique du Sud, du Pérou au Chili en passant par la Bolivie et la forêt amazonienne où les réfugié-e-s des pays totalitaires transitaient pour rejoindre le Brésil et embarquer pour l'Europe fut tout aussi marquant par le “présence” du Che (et ses combattants)  dans ces territoires indiens.

Ces émissions TV sur Arte font remonter pas mal de souvenirs avec beaucoup de nostalgie, mais sans regrets.
Oui, “les voyages forment la jeunesse” dit-on  et ce fut vrai pour moi car ces séjours longs ont formé ma nature profonde, ont enrichi ma culture, ma réflexion sur le monde, la vie, mes convictions profondes écologiques en contact avec les amérindiens du sud-ouest des USA, mes combats politiques contre un capitalisme débridé financier qui ne respectait ni l'homme, ni la nature...


A l'âge de “la retraite” à présent, je revois très nettement tous ces périples, je ressens encore pleinement des émotions fortes, ma discothèque regorge de groupes de cette époque, je porte un regard sur le monde d'aujourd'hui avec le recul de mes propres expériences et j'y décèle les soubresauts de ce qui peut évoluer demain vers quelque chose qui a des émanations de ce passé proche sans le savoir : toutes ces initiatives locales “alternatives”, une façon de se vêtir qui est un mélange de genres, une conscience écologique forte, des combats contre les projets inutiles, contre la destruction de la biodiversité, le refus de suivre ce libéralisme/capitalisme qui va dans le mur et capté par une caste sans scrupules qui ne vit que par-pour l'argent, une façon d'expérimenter dans la construction, les transports, les énergies, les plantes et l'alimentation, ...il y a plein d'initiatives qui me font penser à ce bouillonement de ces années beatnicks-hippies de refus de la “société de consommation”, d'une envie très forte de vivre ensemble dans un monde apaisé, de partage et de respect.


Je sais , on va me dire que tout cela c'est du rêve, complètement déconnecté de ce qui se passe en ce début du vingt-et-une nième siècle. Peut-être, mais pas vraiment non plus quand on sait regarder et lire, écouter...Je sais que le monde est en mouvement permanent, que la nature a horreur du vide et que ce qui est contre nature est voué à disparaître...

Alors, n'hésitez jamais à inventer, à essayer, à expérimenter, à aller contre les idées reçues, contre le conformisme qui ne vous épanouit pas, à suivre ce que vous “sentez” en vous, à ne pas avoir peur du ridicule des bien-pensants, du regard des autres, laissez parler votre coeur, parlez aux inconnu-e-s autour de vous, prenez les gens dans les bras (pour savoir/sentir à qui vous avez affaire), sortez des chemins tout tracés et que vous croyez rassurants....

“Créer c'est résister, résister c'est créer” . Soyez les créateurs de votre vie, mettez vos peurs à distance...L'avenir n'est pas écrit !

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pour visionner le documentaire :
 SAN FRANCISCO le son de la ville

jeudi 23 juillet 2015

L'ECOLOGIE NE PEUT QU'ETRE RADICALE ?


“Sommet des consciences” ( de la bonne conscience Nicolas Hulot !), clip EELV pour sauver le climat (médiashow électoraliste), vote sur la transition énergétique (scandaleux car sans engagements écrits précis, sur le nucléaire par exemple), reportages sur l'agriculture biologique, l'agroforesterie, …. (et la FNSEA avec ses élevages industriels qui bloquent les routes et sites) , nous sommes à quatre mois de la COP 2015, de la grande négociation sur les droits de polluer dont l'organisation à Paris bénéficie de sponsors “prestigieux” (Total, Nestlé, etc...).
La grande offensive de propagande médiatique a commencé et décembre 2015 marquera une “avancée révolutionnaire écologique à l'échelle de la planête” !!!!

Vous avez bien compris combien je suis cynique et rageur. Mais peut-on être autrement quand on SAIT pas mal de choses et qu'on fait le bilan environnemental des promesses reniées de ce gouvernement “socialiste” ces trois dernières années.
Pas d'écologie punitive” dit Mme Ségolène Royal, la 3ème ministre de l'environnement de ce gouvernement. C'est sûr que quand on se met à genoux devant le lobby des transporteurs, des éleveurs, des céréaliers, d'Areva, etc..., on ne peut guère tenir un discours cohérent et entre annonces et immobilisme, le temps passe sans ...changements.
Avec des écologistes qui ne pensent qu'à un poste de ministre ***, il n'y a aucun danger pour la République ! Leurs protestations ne couvrent pas leurs ambitions électorales....

 
dessin Jean Aurel -POLITIS


D'ailleurs, c'est quoi l'écologie politique en France ?

Vous n'avez pas été sans remarquer qu'il y a des prédominaces écologiques pour chaque pays selon ses spécificités...presque culturelles. Au Canada par exemple, on s'occupe plus particulièrement de la mer, les forages et mines. En Angleterre, c'est plutôt la protection des animaux et l'opposition à la chasse à courre. Aux Etats-Unis, le combat est plus radical et porte sur les grands espaces, la vie sauvage, la forét, les implantations industrielles, le gaz de schiste. En France, l'écologie, c'est Brigitte Bardot et Nicolas Hulot (on en rigole à l'étranger !), mais surtout le combat anti-nucléaire.
Les formes d'action sont aussi très différentes d'un pays à l'autre. Si en Europe, ce sont les gestes du quotidien qui sont valorisés, les pétitions et manifestations de rue, aux Etats-Unis, on met du sable dans les réservoirs des engins qui coupent les arbres, creusent des puits pour l'extraction des gazs de schistes ou construisent des mégaroutes...L'écologie est politisée et captée par un parti dont les membres sont bien gentils et pensent plus à un poste électoral qu'à des actions de terrain radicales de désobéissance civile menées elles par les Zadistes, groupes anonymes et décidés qui montrent un retour aux sources de l'engagement militant écologiste.

Et il y a aussi ces courants naturalistes qui veulent donner la prééminence de la nature sur l'homme qui n'est qu'un animal comme les autres. Et, dans la nature, les plus forts mangent les plus faibles ce qui peut entrainer jusqu'aux excès qu'on imagine.
Et ils pensent également qu'il faut un équilibre naturel à savoir que la terre ne peut pas nourrir quatre planètes, autrement dit pas six milliards d'humains. Ils ne sont donc pas pour “accueillir toute la misère du monde”, pas pour empêcher épidémies, guerres tribales et même conflits armés, pas pour protéger “les pauvres qui se multiplient comme des lapins” et profitent de notre assistance qu'il faut réduire. Vous voyez bien que cette façon de penser l'écologie naturaliste amène à une façon d'exclure, d'éradiquer une grande partie des populations du sud...d'une façon ou d'une autre !

Une autre partie redoute l'action industrielle de l'homme qui détruit la nature et a comme objectif de l'empêcher dans sa destruction par des moyens radicaux qui peuvent sembler illégaux. Mais il y a la loi d'un côté, celle qui protège les intérêts des grands groupes industriels et financiers et de l'autre côté, il y a la justice, ce qui est moralement bien. (“no justice, no peace”).

La grande messe-mascarade de décembre prochain n'a donc rien de révolutionnaire et dans la bouche de M. Hollande, cela fait bizarre. Il veut juste redorer son blason, mettre dans sa poche les écolos notables carriéristes en vue de l'élection Présidentielle de 2017. On n'est pas dupe, on a la mémoire de tous ses renoncements, on n'oubliera rien et on n'écoute même plus ce show médiatique où l'écologie sous différents noms (transition énergétique, plan climat) est complètement instrumentalisée et non pas considéré comme un facteur d'évolution et de durabilité.
Mais bien sûr, qui est surpris ? Personne...

Les écologiste français donc beaucoup plus antinucléaires que les canadiens , américains, etc...(et pour cause puisque c'est le pays le plus nucléarisé) attendent un engagement écrit, acté, sur la fermeture d'au moins une centrale nucléaire avant 2016 (Fessenheim). Mais concernant le nucléaire, nous savons très bien ce qu'il en est ; nous avons les exemples de Tchernobyl (1986) et de Fukushima (2011) qui nous éclairent sur ce qui nous attend (peut-être, probablement, statistiquement).



Petit rappel : le 11 mars 2011 à la suite d'un tsunami le site des 4 réacteurs de Fukushima explose, les coeurs de 3 réacteurs fondent , s'enfoncent et sont inaccessibles depuis. 300 000 litres d'eau chaque jour sont injectés pour refroidir les barres de combustible. Cette eau est soit-disant stockée (ça fait quoi comme volume en 4 ans ?) mais des fuites multiples font qu'en réalité elles se déversent dans l'océan Pacifique depuis quatre ans. Pas de démantèlement possible car on en est qu'à la construction de robots pour accéder dans les coeurs des réacteurs. Une estimation du temps nécessaire pour un résultat nous amène à 2045 au mieux ou dans ...deux cent ans ! Ce n'est pas la compagnie TEPCO (l'AREVA japonais) qui paye la facture, mais les contribuables. Et 120 000 réfugiés sont toujours dans des camps depuis 2011 et vivent avec une aide de 725 € par mois pour vivre ...jusqu'en 2017 (ils ont tout perdu). Aujourd'hui on entend que le gouvernement japonais veut les ramener dans la zone contaminée et reouvrir des centrales nucléaires.
En France, la cuve du réacteur EPR doit être refaite, le béton des tours aussi, bref le coût de construction explose, la technique pas meilleure que les vieilles centrales qui elles deviennent des réacteurs rafistolés de plus en plus dangereux. Et comme il y en a beaucoup en France, le risque augmente chaque jour...En plus, on ne sait plus quoi faire des déchets ultimes et pour y remédier, là encore au détriment de la sécurité, le gouvernement a décidé de les enfouir à Bure sous terre dans un terrain pas stable et avec une nappe phréatique en dessous. Sans débat, sans vote puisque c'est par la procédure 49-3 que cela s'est fait et le texte mis dans la loi Macron sans lien direct, une sacré tromperie, duperie, ...de plus. Mais hors de la vue, on les oublie... pour toujours, mais pas pour les générations futures.

Le nucléaire est l'exemple parfait de l'hypocrisie totale qui entoure l'écologie à la sauce PS (ou Républicains ou FN). M. Sarkozy se faisait passer pour le super écolo puisque le nucléaire ne produit soit-disant pas de CO2, une industrie “décarbonnée” (ce qui est faux quand on considère toute la filière).

L'écologie revêt plusieurs habits et plusieurs formes.
Si dans l'institutionnel on n'obtient que renoncements et annonces sans actes, la question des formes d'actions se pose de façon encore plus forte. Les écolos EELV ne font pas de vagues, ne présentent aucun danger et sont si gentils en attendant un poste ministériel (pas tous heureusement !). Celles et ceux qui s'engagent dans des actions plus radicales (les “zadistes”) comprennent très vite lorsqu'ils ont en face d'eux une force armée (qui tue) que l'Etat tremble dès qu'un collectif décidé se bat pour plus de JUSTICE, contre les projets inutiles, contre la bêtise financière/industrielle qui n'a aucun respect pour une terre nourricière et source d'épanouissement.

L'écologie est donc un marqueur de l'état d'un pays, de son avenir.
Autant y repenser encore une fois sous un autre éclairage que la grande messe médiatique de COP 2015.


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*** Manoeuvres de basse besogne que ce qui s'est passé début juillet. Un groupe de parlementaires écolos EELV a crée un nouveau micro-parti “les écologistes ! “ et ses adhérent-e-s , la plupart des députés et sénateurs EELV se sont mis “membres” et donc ne versent plus leur part d'indemnités d'élu-e-s à EELV, mais à “les écologistes !” ce qui prive le parti EELV d'une somme conséquente juste au moment où leur endettetement fait que EELV doit se séparer de son siège national. C'est une façon aussi de faire du chantage auprès de la direction nationale afin qu'elle change d'avis sur la participation au gouvernement que souhaitent ces parlementaires. C'est honteux d'agir ainsi. Qui parmi les membres EELV sont au courant de ces magouilles internes d'été ? Et puis cela plombe aussi la future campagne présidentielle de Cécile Duflot, la seule alternative qui se hissera contre le FN...à moins que Coluche ne résuscite !!!

lundi 20 juillet 2015

EST-CE QUE NOUS LE POUVONS ?

C'était il y a quelques jours. On était assis sur la terrasse à regarder le paysage magnifique des chaumes, des prés, des arbres, des forêts, des monts ronds des Vosges, des vallées fleuries, le soleil se couchait, il faisait encore chaud...
On évoquait les évènements des derniers jours, la Grèce, l'Europe, nos souvenirs militants, nous échangions sur notre façon de voir les choses avec chacun son expérience, Jean-Pierre  le syndicaliste-communiste, moi l'ex-Verts radical... Notre longue expérience nous permet de passer de suite à l'essentiel et d'analyser froidement, assez objectivement les "choses"...


Bien sûr que ce qui a été "administré "à la Grèce est révélateur et met en évidence ce qu'est l'Europe aujourd'hui. Et puis, on a extrapolé à l'Espagne, la France...La perspective des législatives d'octobre en Espagne, le changement de rapport de force que cela peut engendrer en Europe, mais aussi la perspective de l'élection Présidentielle en France et nos appréhensions-analyses à ce sujet dans les actuelles institutions (de la Vème République) qui ne sont plus du tout adaptées au XXIème siècle.
Nous savions tous les deux que le rejet de la politique politicienne, des cumuls des mandats, de la maintenance aux pouvoirs des mêmes personnes pendant des décénnies, ... a complètement sclérosé la politique, a décrédibilisé le personnel politique, a produit et continuera à produire une abstention gigantesque aux élections avec comme corrolaire l'élection d'un-e président-e avec 20 % des voix. Il n'y a donc plus de représentativité, de démocratie réelle, on peut se retrouver à la tête de l'Etat avec peu de voix,  car il y aura une abstention énorme même au deuxième tour, puisque ni la propagande, ni la peur et l'appel au vote utile ne feront la différence, les vieilles recettes ne marchent plus, les candidats passés (Sarkozy et Hollande) non plus...
Il faudra bien dans ce cas passer par une période de chaos où aucun-e n'a plus de majorité avec des crispations certaines et une politique très à droite et répressive. Mais peut-être faut-il passer par là pour se rendre enfin compte qu'il faut se réattribuer notre avenir, redevenir acteur de sa vie.
Des alternatives il n'y en a pas beaucoup et avec le système électoral des institutions de la 5ème république, il faut une femme ou homme médiatique sachant que l'élection présidentielle est vraiment une élection personnalisée et souvent un chantage à l'élimination plutôt qu'un vote par choix et conviction.
Et si à l'extrème-droite, il n'y a pas de discussion démocratique, le choix est fait depuis longtemps, par contre à l'extrême-gauche (autre alternative possible) il n'y a pas de consensus sur le-la représentant-e et entre Mélenchon et Duflot, cela ne le fera peut-être pas : l'un, même brillant sur les dossiers,  est "grillé" médiatiquement parlant, l'autre pas assez rassembleuse...
Et aujourd'hui, il n'y a plus Coluche (qui ferait peut-être un "malheur" !).

Mais il faudra bien pouvoir présenter une alternative à gauche afin de ne pas laisser les électrices, les électeurs, notre pays, devant un vide ou une seule option.



Pour recréer une dynamique, un changement radical, peut-être faut-il en revenir à la démocratie ....grecque du tirage au sort pour les candidat-e-s. Et adopter le fonctionnement d'un parti-groupement comme Podemos en Espagne et/ou Syriza en Grèce.

On a vu comment le FMI, la BCE, la Commission Européenne, l'Eurogroupe des financiers monétaristes ont humilié le peuple européen grec, préfiguration de la suite et mise en lumière de la gouvernance en Europe, dans le monde....On a vu que les intérêts financiers/monétaires sont au-dessus des nations, au-dessus de toutes règles de souveraineté, d'intérêts des peuples et qu'ils mettent en oeuvre la stricte application d'un système totalement discriminatoire et dont les bénéfices sont réservés à quelques " world compagnies" que nous connaissons tous. Niveau santé, on voit bien comme Monsanto arrive à imposer partout contre l'avis des pays ses produits mortifères et ses manipulations génétiques.

Alors, les alternatives. 
Pour comprendre la difficulté à mettre en place un mouvement comme Podemos  en France, il faut voir comment il fonctionne et pourquoi notre "culture politique française" basée sur la personnalisation est un frein énorme à une équivalente démarche.

Alors, allons-y pour un peu d'histoire....récente.



De la réflexion à la mobilisation sociale et la participation au processus électoral

Un cercle d'universitaires espagnols altermondialistes travaillent sur les discours politiques et les démocraties latino-américaines. Un vaste mouvement commence à être visible dans le pays touché par la crise, le chomage massif, avec des rassemblements géants sur les places des villes, on les appelle les Indignés.
La question se pose de convertir l'indignation en changement politique.
En janvier 2014, le journal numérique Publico publie ce qui sera l'origine de Podemos (nous pouvons),  le manifeste “mover ficha ….” (prendre les choses en main) signé par une trentaine d'intellectuels, de personnalités de la culture, du journalisme, de l'activisme social et politique.
Ce manifeste parle de transformer la mobilisation sociale des Indignés en processus électoral participatif et de présenter des candidat-e-s aux élections européennes de 2014 avec l'objectif d'opposer des idées de gauche aux politiques de l'Union Européenne concernant la crise économique.
Le mouvement est enregistré comme parti politique le 11 mars 2014.

Un fonctionnement de démocratie directe

Podemos consacre les internautes comme des militant-e-s à part entière : ils-elles votent les statuts, les têtes de liste et la hiérarchie du programme  sur simple inscription internet gratuite.
Cercles et marées en sont la structure participative.
Dans chaque quartier des grandes villes comme dans les villages, des centaines de “cercles” rendent concrète cette démocratie réelle.
Ensuite,  pour contester l'emprise des syndicats sur le mouvement social, la marée verte regroupe les personnels de l'éducation, la marée blanche ceux de la santé, la marée noire ceux de la fonction publique.

Podemos a publié un document de 36 pages exposant sa ligne politique dans lequel les titres des six sections se terminent tous par “Construire la démocratie.”
1. Redresser l'économie en renforçant le contrôle public, en réduisant la pauvreté et en instaurant la dignité sociale via un revenu de base pour tous. Cela comprend le contrôle des lobbys et de l'évasion fiscale des grandes entreprises et multinationales, ainsi que le soutien aux petites entreprises.
2. 3. 4. Promouvoir la liberté, l'égalité et la fraternité en abattant les barrières à travers l'Europe et en permettant la coopération entre les personnes sans collecte de renseignements ou inhibitions sociales.
5. Redéfinir la souveraineté en révoquant ou en troquant le Traité de Lisbonne, en retirant l'Espagne de certaines zones de libre-échange et en promouvant le référendum pour toutes les réformes constitutionnelles majeures.
6. Récupérer la terre en réduisant la consommation de combustibles fossiles, en promouvant les transports en commun et les énergies renouvelables, en réduisant les cultures de rente industrielles et en stimulant la production agricole locale par de petites et moyennes entreprises.. 

Crise économico-financière et corruption/évasion fiscale

Les questions politiques en Espagne reposent sur la crise et la corruption, alors qu'en France, ce sont les thèmes de l'immigration et l'intégration qui prédominent.
La dépolitisation est très forte en Espagne, et pourtant la culture autonome et libertaire, alors encore réservée à un petit cercle, va faire tache d'huile...

Dans la perspective des élections générales (législatives d'octobre entre autres) de cette année 2015, une progression spectaculaire de Podemos est très probable car  fin 2014, Podemos était déjà au même niveau que le Parti Populaire (droite au pouvoir) et  avec une nette avance sur le PSOE (parti socialiste espagnol). Il pourrait ainsi devenir le parti pivot d'une nouvelle majorité qui reste à définir.

Podemos ne gagne pas sur sa seule étiquette : les listes qui ont remporté les municipales à Madrid, Barcelone, et ailleurs sont le résultat d'une convergence des mouvements qui dépasse largement les réseaux tissés par Podemos.

Bien que ne figurant pas parmi les signataires du manifeste, le mouvement annonça le 14 janvier 2014 que le professeur de sciences politiques et analyste politique télévisuel, Pablo Iglésis Turrion  en prendrait la tête.

Podemos est membre du groupe de la Gauche unitaire européenne et a soutenu dès le début  Syriza – Grèce qui a émergé tout aussi spectaculairement en quelques années après des années de corruption et le diktat d'austérité des institutions européennes et du FMI (Fonds Monétaire International).


L'avenir n'est pas écrit.


SYRIZA, PODEMOS...le rapport de force peut changer vite en Europe, la politique européenne aussi et dans la démocratie directe. Grèce, Espagne,et après ? L'Italie, la France ? 

Hors des partis politiques actuels, le voulons-nous, le pouvons-nous ? Nous donnons-nous une chance d'y arriver, d'y participer en réinventant la politique à partir des réseaux, des cercles, des marées, des...., à partir d'une démocratie directe à retrouver partout, localement, sans hiérarchie autre que celle choisie et/ou par ...tirage au sort.








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SOURCES : Wikipedia et Politis (n°1358 / 18 juin 2015)



jeudi 16 juillet 2015

ENCORE, ENCORE et ENCORE....

Je suis désolé de rester depuis plusieurs jours sur le sort réservé à la Grèce tant il est révélateur et symbolique de ce qu'est aujourd'hui l'Europe et qui doit nous faire réfléchir si cela nous convient ou pas, comment on peut contribuer au débat et agir politiquement ou électoralement...


Ce qu'on VOIT (ou qu'on nous montre à voir ) aujourd'hui est un vote du parlement grec pour accepter les conditions dictées, imposées par un Eurogroupe (qui n'a pas d'existence LEGALE) - en fait Merkel, Schauble et le financier hollandais, chefs de l'Eurogroupe !
Mais aussi, et ça les TV aiment, les échafourrés dans les rues d'Athènes. Ces deux FAITS sont là pour nous imprégner la tête sur la suite du scénario : vous voyez,  les Grecs sont d'accord pour mettre en oeuvre les points dictés (négociés !!!!!) par la Troika (BCE, CE, FMI) et ceux qui ne sont pas d'accord sont des violents qui envoient des cocktails molotovs sur la police.
MAIS cette façon de montrer les choses est de la propagande complètement biaisée.
UN le peuple grec a élu démocratiquement en janvier Syriza et Alexis Tsipras.
DEUX le peuple grec par référendum a voté NON aux propositions de l'Eurogroupe-Troika.
TROIS  cet Eurogroupe n'a tenu aucun compte des votes démocratiques de ce pays et a continué à IMPOSER ses propositions sous peine d'assècher complètement l'économie et les finances de ce pays européen.
QUATRE le Parlement grec a voté sous le chantage. Droite et Socialistes conservateurs ont voté pour ce diktat en espérant revenir eu pouvoir très vite, puisque au pouvoir ils mettaient déjà en oeuvre -sans résultats- la politique monétaire imposée par la Troika depuis des années, ce pour quoi ils n'ont pas été réélu.
CINQ les échafourrés de rue sont les premiers actes de désespérance et de colère contre l'humiliation subie contre un peuple qui s'est exprimé clairement de façon démocratique contre ces diktats. Quand la démocratie est bafouée à ce niveau alors....
SIX le parti d'extrème droite (Aube dorée) va surfer sur cette désepérance et destabiliser le gouvernement Syriza avec la complicité silencieuse de la droite et socialistes conservateurs et corrompus afin de reprendre le pouvoir.

C'est le scénario prévu par l'Eurogroupe-Troika : déstabiliser Tsipras, provoquer un certain chaos pour imposer de nouvelles élections et remettre l'ordre néolibéral financier et monétaire dans ce pays.
C'est l'Europe telle qu'elle est dirigée aujourd'hui et le silence complice des pays européens ne va pas arranger les choses et mettra en danger demain n'importe quel autre pays européen affaibli à savoir Espagne, Portugal, Italie, France etc....
Croire que l'on peut s'en sortir seul est un leurre mais c'est le principe premier politique : diviser pour règner...En tout cas de cette façon de faire de la politique...

Ce n'est pas ainsi qu'on va retourner aux urnes lorsqu'on voit combien la démocratie est bafouée, reniée, niée...

Il vaut mieux y réfléchir Avant de venir se plaindre et pleurer...

lundi 13 juillet 2015

DEUX VISIONS DE L'EUROPE

"Toute œuvre humaine qui renferme une part d'invention, tout acte volontaire qui renferme une part de liberté, tout mouvement d'un organisme qui manifeste de la spontanéité, apporte quelque chose de nouveau dans le monde."     (Henri Bergson)





Et des nouveautés il y en a eu depuis janvier 2015. Les massacres à Charlie-Hebdo et les élections en Grèce qui ont vu émerger pour la première fois un gouvernement radical d'extrème gauche dans un pays soumis à une austérité sans précédent depuis des années sans aucun résultat...

C'est vrai que ce qui se passe lors de ces dernières négociations sur la Grèce met bien en pleine lumière l'opposition de deux visions de l'Europe et le rapport de force est plus idéologique que technique.
Mme Merkel, dame de fer, veut imposer sa vision de l'Europe, rigide et néolibérale dans une entité où l'Eurodgroupe technocrate prend le dessus sur le pouvoir des peuples et des Etats-Nations.
M. Tsipras plébiscité à deux fois par son peuple met en avant une autre vision de l'Europe, plus démocratique, plus souple, plus solidaire, moins financière et monétaire...
Et dans ce bras de fer, Mme Merkel veut aussi éliminer un dirigeant européen d'extrème gauche afin que cela ne contamine pas d'autres pays et remette en cause l'idéologie que préconise Mme Merkel et ses acolytes conservateurs néolibéraux pour toute l'Europe.
Mais dans ce combat déloyal- car le rapport de force est biaisé-, il y a pire car on sait bien que pour vouloir se débarrasser d'Alexis Tsipras, pourtant sollicité par deux fois et largement par le peuple grec (lors des élections de janvier et lors du référendum de dimanche dernier), Mme Merkel et quelque part l'Europe humilient par son entêtement idéologique la Grèce. Et ça, ça ne passe vraiment pas, de pousser aussi loin pour mettre sous tutelle ce pays, de faire plier à tous prix Alexis Tsipras et donc l'espoir que l'Europe pourrait être autre chose que ce où on veut nous emmener.

L'issue de cette ultime “négociation” qui n'est rien de moins qu'un chantage éhonté et une stratégie idéologique, est donc très importante pour l'avenir de l'Europe et la vision, le projet que chacun-e d'entre nous en a. Et même on peut y voir derrière une volonté pour casser toute vélléité de construire une autre Europe plus sociale, plus solidaire, plus écologique qui enlèverait du pouvoir aux technocrates européens et aux instances dirigeantes qui ne sont pas des élu-e-s (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, FMI...) et qui souhaitent se mettre au-dessus des Etats-Nations avoir un pouvoir supranational et même s'octroyer le droit de mettre des pays sous tutelle....

On parle de la Grèce pour occulter le fait que demain ce pourra être l'Espagne, puis l'Italie, puis la France ou d'autres....Mais là ça ne nous amuserait plus autant et ce d'autant plus que c'est déjà le cas et que ça commence à se voir, se sentir de plus en plus.
La crise a bon dos, mais ce sont les mêmes qui édictent les nouvelles règles pour s'en sortir qui l'ont provoquée pour en tirer les plus gros bénéfices (banques privées et leurs actionnaires).



On n'est pas dupe, on ne veut pas de ce modèle européen financier et monétaire, on veut plus de démocratie...
Ce modèle est obsolète et cela se voit de plus en plus.

Alors au lieu de se fixer sur la Grèce, on ferait mieux de s'interroger  quelle Europe nous voulons. Ce qui est le fond du débat et on le sent, on le sait bien, toutes et tous...Et là, ça remettrait en cause tout un système et ses seuls bénéficiaires....

On ferait bien de s'y attarder un peu....

lundi 6 juillet 2015

C'EST CONTRE L'EUROPE ? MAIS QUELLE EUROPE......?

Les démocrates comme moi ne peuvent que se réjouir ce matin de la très large victoire du “non” au référendum grec en espérant qu'il ne subira pas le même sort que le “non” au Traité européen voté en France, Pays-bas, …
Les médias de propagande ont bataillé jusqu'à la dernière heure en assurant que non et oui étaient “au coude à coude”, qu'un “non” était un “non à l'Europe”, que si le non l'emporte la Grèce sortirait de la zone euro et que ce serait le chaos, que le refus de la Grèce allait nous plomber encore plus nos impôts....Bref, une pléiade de mensonges, de menaces, de mises en garde afin que Alexandre Tsipras perde de son aura, que le vote de janvier ne soit qu'une parenthèse et que Syriza disparaisse à nouveau. Ainsi, les affaires pourraient continuer telle que “l'Europe” l'a décidé et le petit trublion d'extrême-gauche grec, élu démocratiquement, ne pourra plus venir bousculer la politique libérale capitaliste des “grands”...

Mais l'avenir n'est pas écrit, tel que je le dis souvent.
Le PEUPLE grec a bien compris que voter “oui” c'était l'austérité, la précarité, la soumission et aucun changement dans ce pays corrompu à l'évasion fiscale importante, bref que l'espérance d'un changement, votée et exprimée en janvier, n'aurait aucune possibilité d'existence, que ce qu'on a imposé à ce pays, il connaissait et n'en voulait plus.
Le gouvernement de Tsipras a bien expliqué que ce que “l'Europe” exigeait, en contrepartie de la prolongation du plan d'aide actuel et du versement de 15 milliards, était le remboursement de quatre tranches de prêts (et des intérêts des prêts) et que d'aucune façon , cela n'apportait la moindre liquidité au pays pour s'en sortir.
Par contre, les exigences étaient vraiment idéologiques puisque le gouvernement Tsipras avait interdiction dans ses réformes proposées de taxer les hauts revenus, de mettre à contribution les bénéfices des sociétés, devait augmenter la TVA à 23%, augmenter les cotisations de protection sociale et réformer drastiquement les retraites...Tout à l'opposé du programme sur lequel Syriza a été élu en janvier dernier. Autant dire que “l'Europe” voulait refermer la parenthèse Syriza.






Mais quelle Europe ?
Car quand on a écouté la propagande médiatique, on a bien entendu que le “non” grec signifiait “non à l'EUROPE”. Non seulement ce n'était pas la question lors de ce référendum mais on doit s'interroger de quelle Europe il s'agit quand on dit cela. L'Europe des Nations ou l'Europe financière dirigée par le FMI (Fonds Monétaire International,  dirigé par l'adulte Lagarde). Quand on entend , au lendemain du référendum, que la Grèce ne peut s'octroyer des droits, des exigences face aux autres pays européens, on essaye une fois encore de nous faire croire que l'Europe est dirigée par les Etats-membres. En réalité, ceux qui dirigent et veulent commander l'Europe sont des personnes non-élues : une Commission Européenne de personnes nommées par les gouvernements, une BCE (Banque Centrale Européenne) soit-disant autonome, mais qui prête aux banques et non aux Etats et le FMI international. Si encore c'était le Parlement Européen des député-e-s élu-e-s qui décidait de la politique à mener, alors cet argument tiendrait. Mais ce n'est pas le cas et donc, il y a encore une fois là manipulation des esprits, mettre de la confusion pour mieux régner sans reconsidérer nos institutions européennes.
Avec 62% pour le “non”, le résultat est sans appel : le PEUPLE grec a confirmé une deuxième fois qu'il ne se soumettait pas au diktat des conditions imposées par la Troika (Commission Européenne, BCE, FMI), mais qu'il souhaitait un avenir qui ne soit pas la copie conforme du passé où il se trouvait. Le gouvernement Tsipras s'est engagé à faire des réformes pour se sortir de cette impasse financière, mais avec SA politique, celle que le peuple a voté en janvier, pour lequel ils ont été élu. Pour une fois qu'un gouvernement veut être fidèle à la plate-forme d'engagements sur lequel il a été élu, on devrait applaudir. Mais malheureusement, ces réformes ne vont pas dans le sens d'une politique libérale financière capitaliste. Et c'est de cela qu'il s'agit. Il faut faire plier ce gouvernement grec car sinon il risque de contaminer une partie de l'Europe, il risque de nous faire nous interroger sur quelle Europe nous souhaitons, sur la place de la démocratie directe dans nos pays (un référendum l'est), nous interroger sur qui dirige vraiment l'Europe, sur les pouvoirs supranationaux que ces dirigeants s'octroyent et aussi de se demander si le sort de la Grèce n'est pas un scénario qui pourrait être appliqué à d'autres pays....à nous dont le pays est tout aussi endetté !




Le NON du peuple grec touche tous les européens car il nous montre clairement que le peuple peut s'exprimer sur des politiques imposées au pays par référendum, par démocratie directe, que des gouvernements peuvent remettre leur légitimité en jeu et demander au peuple son avis sur ce qui touche leur vie quotidienne, son avenir.

Ce qui se passe en  Grèce est une preuve très forte de courage politique, un exemple de démocratie, une interrogation sur quelle Europe NOUS voulons.
Pas étonnant que des Schultz, Merkel et autres politicards soumis aux marchés financiers soient anéantis par le vote démocratique grec (à deux fois). Faisant bonne figure devant les médias de propagande, on va entendre des scénarios les pires dans les jours à venir, mais nous on va observer attentivement comment sera traité l'expression démocratique d'un peuple par ces technocrates politico-financiers qui ne servent aucunement les intérêts des gens, des habitant-e-s de cette Europe.
Les institutions du siècle dernier ne sont plus adaptées dans ce monde qui a compris les limites des politiques mises en place depuis des dizaines d'années et qui nous a amené à une crise qui n'est que le scénario construit pour donner le pouvoir à quelques-uns au détriment des peuples, des habitants, d'un mieux-vivre en Europe.

La Grèce nous donne une leçon de démocratie et cela fait peur à pas mal de dirigeants, à pas mal d'actionnaires des banques créditrices.
Et demain, cet automne, l'Espagne pourrait, pourra être un autre pays européen à exprimer le désir d'une autre politique, proche du Syriza grec, et cela changerait encore plus le rapport de force au niveau européen. Et donnerait force à l'espoir d'une autre Europe que beaucoup de personnes souhaitent.

Et indirectement, cela interroge aussi chaque pays sur ses institutions et ses représentant-e-s, leurs responsabilités, les reniements à leurs promesses électorales et les politiques nationales menées. Merci la Grèce d'avoir amené ce débat en profondeur et montré un courage politique que beaucoup ne croyaient plus plausible, possible...
Et c'est aussi un sacré coup de pied à la vieille gauche gouvernementale....ça on ne le dit pas non plus, mais nous, on l'a déjà bien compris...

L'avenir n'est pas écrit....