Alda Colau, nouveau maire (Podemos) de Barcelone
Mais
le pays plonge, le chomage augmente inéxorablement, les banques se
frottent les mains ainsi que les entreprises du Medef qui eux
profitent pleinement de la crise qu'ils ont provoquée, accompagnée
et dont ils tirent les plus gros bénéfices. On est unanime presque
pour faire ces constats et pourtant dès que les élections pointent
leur nez, hop, les réflexes conformistes habituels reprennent le
dessus quelques semaines : promesses de changement, appel au vote
utile, faire peur du changement, tout est contradictoire...En plus,
on vous fait croire qu'en France il n'y a que trois partis politiques
: la gauche socialiste (PS), la droite institutionnelle (UMP-Les
Républicains-UDI) et l'extrême-droite qui cherche à se recentrer
depuis une scission idéologique de façade entre FN et RBM....Bien
sûr, EELV est marginal car électoralement ne compte quasi rien et
plus à gauche c'est le flou en recherche d'uns structure opérante
et rassembleuse. Tout est là pour que le spectacle habituel perdure
: la richesse aux mains de la caste financière et “Medef
enterprise” encouragé en cela par un gouvernement “de goche”
qui se plie, se met à genoux pour “espérer” de l'emploi dans un
milieu économique robotisé, mécanisé, informatisé où on a de
moins en moins besoin de main d'oeuvre humaine. Et les PME et
artisans qui eux ont besoin de main d'oeuvre humaine et pourrait
créer de l'emploi, pour ceux-là, on verra plus tard....
Et
pourtant, ce que ne mesure aucun gouvernement, ainsi que peu
d'acteurs politiques des partis dominants (!!!), c'est qu'il y a une
grande partie des habitant-e-s/électrises-électeurs qui ne vont
plus voter car ils-elles ne se sentent pas représenté-e-s et
qu'ils-elles ne croient plus aux promesses, aux changements par le
haut....Ces personnes ont été ignorées en Grece, en Espagne, au
Portugal, en Italie, en Irlande, etc....en France !
Cela
a donné Syriza qui en quelques années à peine a conquis le pouvoir
en Grece, a donné Podemos qui en quelques années à peine a conquis
(nominations officielles ce samedi 13 juin) la plupart des grandes
villes espagnoles (Madrid, Barcelone et 11 autres) en attendant les
législatives cet automne. L'Europe se retrouve avec ses vieilles
recettes financières libérales pour faire PLIER la Grece à
l'idéologie économique unique préconisée par la Commission
Européenne et la Troika ( FMI /BCE/ Commission E) afin de masquer le
fonctionnement financier pervers et surtout juguler ce qui risque de
provoquer une épidémie.
Alexandre Tsipras, nouveau chef de gouvernement Syriza en Grèce
Pour
l'instant, peu de risque de contamination en France, la propagande
médias fonctionne bien au profit des partis dominants, mais si
l'austérité perdure (et ce ne peut etre autrement avec ce système)
la
révolte peut monter et se traduire politiquement. Pour l'instant à
l'avantage du FN-RBM dans la protestation car ce parti a intégré un
discours externe ouvrier et de gauche alors que son idéologie réelle
est très restrictive, répressive. Et à la gauche protestataire
non-gouvernementale, on ne voit pour l'instant que des combats de
“leadership”, Mélanchon-Duflot et quelques autres en
attente...La Grèce et L'Espagne sont partis des mouvements
associatifs, de quartiers, caritatifs auxquels se sont joints des
universitaires et économistes atérrés qui ont donné du sens, de
l'idéologie et batti un mouvement de protestation démocratique et
localisé, mais généralisé sans centralisme fonctionnel. Penser
global , agir local et quand la dynamique se généralise dans la
conscience des gens , on arrive à des résultats étonnants, mais
quelque part normaux, de ces bouleversements politiques qui ne font
que commencer.
Alors
aujourd'hui, jour d'investiture de tous ces maires-mairesses
espagnol-e-s, qualifiés d'extreme-gauche alors qu'on devrait dire
indigné-e-s et démocratiquement nommé-e-s, élu-e-s issus des
mouvements de protestation civique, cette image de ces nouveaux
maires sera minimisée en France -Allemagne et ailleurs afin de ne
pas trop faire réfléchir sur d'autres voies possibles...
Et
première mesure : baisser le salaire du maire comme la nouvelle
maire de Barcelone qui a fait passer l'indemnité de maire de 12 000
€ à 2 200 € par mois (divisé par 5) et diminue de suite la
flotte automobile de la mairie et en continuant à prendre le bus
comme avant son élection. Vous me direz que c'est “symbolique”,
mais c'est l'exemplarité qui est appréciée chez tout le monde,
vous ne croyez pas ?
Alors,
un certain silence des médias, une certaine discrétion sur le fond
de ces faits est totalement volontaire car le VRAI changement fait
peur aux dirigeants actuels et eux ne veulent pas que ça change,
surtout pas pour eux.
Oui,
gardons les yeux bien braqués sur la Grèce, l'Espagne pour voir ce
à quoi on souhaite échapper économiquement (mais ce n'est pas le
cas avec la politique menée en renoncements et en allégeance) et
aussi comment inverser les choses AVANT que ça plonge totalement, au
vu de l'expérience de ces deux pays....Mais on pourrait aussi se
remémorer l'Isalnde qui en déficit et endettée n'a pas remboursé
ses créanciers de suite et a redressé un peu les choses avec des
élu-e-s gaucho-écolo à l'initiative des protestations....Et puis, en Turquie, Erdogan pensait créer une sorte de pouvoir unique à sa gloire et il se retrouve sans majorité absolue avec en plus une opposition qui comprend 37 femmes qui entrent au Parlement. Là encore un espoir et vous avez compris qu'il vient beaucoup des femmes.
Regardez
les profils des nouveaux maires des grandes villes espagnoles, ça
suffira à vous éclairer et redonner un peu d'espoir qu'un
changement est toujours possible....
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