jeudi 30 avril 2015

QUAND JE LAISSE VAGABONDER MON CERVEAU, MON ESPRIT...

“Science sans conscience n'est que ruine de l'âme”. Il y a(avait) dans la recherche une certaine éthique mais qui n'a jamais arrêté les inventions les plus dramatiques de la bombe atomique à l'agent orange dont les surplus sont vendus comme pesticides. Peu importe le nombre de morts que cela générera puisque de toute façon il y a trop d'humains sur terre, pas vrai ? Alors pourquoi se formaliser si cela rapporte assez d'argent pour vivre dans le luxe et sans privations pendant cinquante-soixante ans ? Ce cynisme est de plus en plus répandu et ne choque plus grand monde tellement on est “habitué” à croire que l'on n' a plus aucune emprise sur les choses, que tout ou du moins pas mal de choses nous échappent complètement et qu'il faut se soumettre, accepter, se résigner à ce qu'on ne peut pas changer. Cela pourrait être une façon de ne plus trop se prendre la tête certes, mais est-ce qu'on peut en retirer une satisfaction quelconque, y trouver un bonheur qui ne soit pas factice, de façade ?
Quand on est dans la survie, à galérer (le mot parle de lui-même) pour se nourrir, avoir un toit, se chauffer, se déplacer, s'habiller, on ne se pose probablement pas toutes ces questions de la même façon, mais peu importe puisque au final, il n'y a pas de différence, si les couleurs de l'existence changent d'une personne à l'autre, le questionnement existentiel reste et à tout âge.



Lorsqu'il a fallu reconstruire les pays sur les ruines de la guerre, il y avait comme un destin “national” pour remettre le pays en état de marche. ON a remis des institutions en place, on a tiré les leçons des conflits et de l'extermination raciste, xénophobe. Ont été crées la Sécurité Sociale, les services publics et la nationalisation des banques pour que l'argent serve d'abord à aider pour (re)vivre, pour les artisans, les services à la personne et à la collectivité. Sur des ruines se sont battis l'espoir et une vie meilleure plus partagée, plus collective.
Il n'a fallu que quelques années avant que l'air ne redevienne irrespirable lorsque les banques furent privatisées à nouveau et que le profit personnel dépasse le projet collectif.
En soixante ans, on voit ce que c'est devenu et cela fait peur qu'en si peu d'années, l'environnement de notre vie se soit transformé à ce point pour refaire de nous des personnages individuels, aux seuls intérêts particuliers et qui sont valorisés comme symbôle de la réussite, syndrome de la solitude ….
L'argent comme seul objectif et moyen d'atteindre le bonheur...terrestre !
Et pour atteindre ce stade peu importe quelles quilles on renverse, quels êtres on soumet, quelles ignominies on pratique : c'est le but qui compte, la fin justifie les moyens, la faim justifie les moyens...



On oublie souvent que au terme d'une vie professionnelle, il y a le temps latent avant la mort physique où la conscience fait son travail de mémoire avec un effet retour, feed back qu'on ne peut pas mettre à distance à moins de perdre la boule ...et encore, ne serait-ce pas le signe d'un 'trop plein” , de ne pas pouvoir, vouloir se regarder en face ?

Chaque cheminement est différent, chaque personne a sa ….personnalité propre qui en fait sa ….richesse ! Et si on dit que “pour toi le chemin est tout tracé”, ce n'est bien sûr pas vrai car la vie est pleine de surprises, de rebondissements, de rencontres, de territoires inconnus...
Alors, il faut agripper son courage pour emprunter ces chemins de traverses, ces sentiers escarpés qui ne vont soit-disant nulle part (alors que la terre est ronde), expérimenter des choses que nous nous interdisons pour de multiples raisons pas forcément bien justifiées, par peur de nous y perdre alors que nous n'en savons rien et qu'au contraire cela peut nous ouvrir des horizons nouveaux...

Avoir peur c'est se soumettre, c'est abandonner l'essence même de son existence, c'est faire le creuset des regrets à venir. Pourquoi avoir peur puisque dès la naissance nous connaissons notre destin d'êtres mortels. Alors c'est quoi le pire après cela ?

“Ils sont grands parce que nous sommes à genoux”
. Si nous devions ramper, nous serions serpent ; alors sur deux pieds, on peut avancer et aller partout où nos pas nous mènent...



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