jeudi 30 avril 2015

QUAND JE LAISSE VAGABONDER MON CERVEAU, MON ESPRIT...

“Science sans conscience n'est que ruine de l'âme”. Il y a(avait) dans la recherche une certaine éthique mais qui n'a jamais arrêté les inventions les plus dramatiques de la bombe atomique à l'agent orange dont les surplus sont vendus comme pesticides. Peu importe le nombre de morts que cela générera puisque de toute façon il y a trop d'humains sur terre, pas vrai ? Alors pourquoi se formaliser si cela rapporte assez d'argent pour vivre dans le luxe et sans privations pendant cinquante-soixante ans ? Ce cynisme est de plus en plus répandu et ne choque plus grand monde tellement on est “habitué” à croire que l'on n' a plus aucune emprise sur les choses, que tout ou du moins pas mal de choses nous échappent complètement et qu'il faut se soumettre, accepter, se résigner à ce qu'on ne peut pas changer. Cela pourrait être une façon de ne plus trop se prendre la tête certes, mais est-ce qu'on peut en retirer une satisfaction quelconque, y trouver un bonheur qui ne soit pas factice, de façade ?
Quand on est dans la survie, à galérer (le mot parle de lui-même) pour se nourrir, avoir un toit, se chauffer, se déplacer, s'habiller, on ne se pose probablement pas toutes ces questions de la même façon, mais peu importe puisque au final, il n'y a pas de différence, si les couleurs de l'existence changent d'une personne à l'autre, le questionnement existentiel reste et à tout âge.



Lorsqu'il a fallu reconstruire les pays sur les ruines de la guerre, il y avait comme un destin “national” pour remettre le pays en état de marche. ON a remis des institutions en place, on a tiré les leçons des conflits et de l'extermination raciste, xénophobe. Ont été crées la Sécurité Sociale, les services publics et la nationalisation des banques pour que l'argent serve d'abord à aider pour (re)vivre, pour les artisans, les services à la personne et à la collectivité. Sur des ruines se sont battis l'espoir et une vie meilleure plus partagée, plus collective.
Il n'a fallu que quelques années avant que l'air ne redevienne irrespirable lorsque les banques furent privatisées à nouveau et que le profit personnel dépasse le projet collectif.
En soixante ans, on voit ce que c'est devenu et cela fait peur qu'en si peu d'années, l'environnement de notre vie se soit transformé à ce point pour refaire de nous des personnages individuels, aux seuls intérêts particuliers et qui sont valorisés comme symbôle de la réussite, syndrome de la solitude ….
L'argent comme seul objectif et moyen d'atteindre le bonheur...terrestre !
Et pour atteindre ce stade peu importe quelles quilles on renverse, quels êtres on soumet, quelles ignominies on pratique : c'est le but qui compte, la fin justifie les moyens, la faim justifie les moyens...



On oublie souvent que au terme d'une vie professionnelle, il y a le temps latent avant la mort physique où la conscience fait son travail de mémoire avec un effet retour, feed back qu'on ne peut pas mettre à distance à moins de perdre la boule ...et encore, ne serait-ce pas le signe d'un 'trop plein” , de ne pas pouvoir, vouloir se regarder en face ?

Chaque cheminement est différent, chaque personne a sa ….personnalité propre qui en fait sa ….richesse ! Et si on dit que “pour toi le chemin est tout tracé”, ce n'est bien sûr pas vrai car la vie est pleine de surprises, de rebondissements, de rencontres, de territoires inconnus...
Alors, il faut agripper son courage pour emprunter ces chemins de traverses, ces sentiers escarpés qui ne vont soit-disant nulle part (alors que la terre est ronde), expérimenter des choses que nous nous interdisons pour de multiples raisons pas forcément bien justifiées, par peur de nous y perdre alors que nous n'en savons rien et qu'au contraire cela peut nous ouvrir des horizons nouveaux...

Avoir peur c'est se soumettre, c'est abandonner l'essence même de son existence, c'est faire le creuset des regrets à venir. Pourquoi avoir peur puisque dès la naissance nous connaissons notre destin d'êtres mortels. Alors c'est quoi le pire après cela ?

“Ils sont grands parce que nous sommes à genoux”
. Si nous devions ramper, nous serions serpent ; alors sur deux pieds, on peut avancer et aller partout où nos pas nous mènent...



dimanche 26 avril 2015

CULTURE RURALE

Une fois n'est pas coutume, mais je tiens à partager aujourd'hui  quelques extraits glanés dans le livre que je lis actuellement. En vrac....

"- Qu'est-ce que tu leur reproches exactement, aux bobos ? de manger des sushis ? de voter à gauche ? d'être écolos ? d'avoir assez de fric pour se payer un voyage par an ? de trier leurs déchets ? d'aller voir des films en V.O? de s'en battre les couilles de l'identité française ? de ne pas avoir peur des noirs et des arabes ? c'est quoi, le problème...!
..........Au moins tous ces gens avaient le bon gôut de n'être ni racistes, ni misogynes, ni homophobes, tous ces gens payaient leurs impôts sans trop broncher, avaient une certaine idée de l'égalité, de la fraternité, de la tolérance, de la solidarité et ce n'était déjà pas mal."


 " ma grand-mère avait gardé un accent alsacien à couper au couteau et s'exprimait parfois en patois, oubliant qu'aucun de nous ne le parlait, pas même son fils qui se contentait de lui demander de répéter, et alors elle répétait, en français cette fois...."

"...Les mec en CDD enviaient ceux qui avaient des CDI. Les chômeurs enviaient ceux qui bossaient. Les smicards trouvaient que les chômeurs gagnaient trop alors qu'ils ne foutaient rien. Les Français en voulaient aux étrangers, et même aux français d'origine immigrée, et c'était réciproque, tout le monde enviat tout le monde, tout le monde en voulait à tout le monde, et c'était pas de voter pour la Blonde qui allait arranger cette merde. Bien sûr il ne voterait jamais pour elle.C'était juste que parfois il avait envie d'envoyer tout valser, de filer un bon coup de pied dans la fourmillère, de leur dire d'aller se faire foutre, à tous ces énarques de merde...
- Quelquefois je me dis qu'on est quarante millions de français à être passés sous silence. Je veux dire : tu allumes la télé et on entend parler que des riches. Tout le temps. Et le bouclier fiscal ici, et l'ISF là, et les charges de ces pauvres patrons et les problèmes de productivité de nos entreprises pas assez concurentielles, les pauvres, qui, snif, snif, ne peuvent embaucher autant qu'elles voudraient et qui doivent serrer les vis sur les salaires, etc...Pourquoi quand ils parlent de la crise, ils parlent que des traders, des banques et des entreprises ? Jamais des salariés, des familles, des retraités qui en bavent......


"...Il enseignait le français à des étrangers qui ne le parlaient pas ou le parlaient mal, pour le compte d'une association. Avant ça il avait fait un détour par l'Education Nationale mais il n'avait pas tenu longtemps. Dès la première année, il s'était vu passer une vie entière à l'école et ça avait été comme un vertige. Et puis il rechignait à faire preuve d'autorité. Il voulait faire confiance aux gamins, mais ça n'avait pas suffi, au bout de trois mois il s'était laissé déborder : il ne faisait plus cours qu'à un tiers de la classe. Evidemment c'était un constat d'échec. Bien sûr il avait abandonné. Mais il n'avait pas la force de poursuivre. Il lui suffisait de faire un tour en salle des profs pour savoir qu'il devait prendre ses jambes à son cou. A part deux ou trois collègues que rien n'entamait, qui avaient véritablement la foi, parce qu'il fallait bien l'avoir pour continuer, entre les mômes ingérables, les consignes débiles du ministère, les programmes conçus pour décerveler les élèves et leur ôter le goût pour la réflexion, tout élan pour la littérature, toute curiosité, tout sentiment, les hommes et les femmes qu'ils croisaient oscillaient tous entre résignation et dépression, et tous finissaient par ressentir la même chose pour les jeunes qu'ils étaient censés former : du mépris, de la haine, du dégoût, et parfois de la peur...."

Vous avez compris qu'au travers l'histoire dans ce roman, il y a plein de passages truffés de réflexion qui sonnent très justes souvent.

Le roman date de 2012 et s'appelle "Les Lisières" de Olivier Adam  (Flammarion)

Et tant que j'y suis, je vous recommande tout autant sinon plus cet excellent film, tiré d'une histoire vraie et qui reflète bien tous les "problèmes" qui traversent notre temps actuellement (racisme, religion, mémoire, démocratie, etc....) et se passe dans un lycée, mais qui est bien plus riche que cela...
Il s'appelle  "Les héritiers" de Marie-Castille Mention-Schaar.

                                
                            

Image result for médiathèque La BroqueMoi, j'ai trouvé tout cela, livre et DVD dans ma médiathèque de village...Je sais bien que les librairies ont disparu de nos campagnes, que la "culture" est la portion congrue dans la vie aujourd'hui (et cela s'entend dans les conversations convenues et collées à la lecture du seul quotidien régional, local de propagande), mais heureusement que certaines communes croient encore aux médiathèques qui ne vivent plus que grâce à des bénévoles.
Résistance...

mardi 21 avril 2015

IMMIGRATION ECONOMIQUE AVANT IMMIGRATION ENVIRONNEMENTALE

On reste sans voix devant la répétition de ces morts noyés en Méditérannée. L'Italie fait ce qu'elle peut, et seule, pour sauver le maximum de personnes, les accueillir et .... 
L'Europe, destination de ces immigrés "économiques", ne fait rien pour apporter des réponses à l'ampleur de cette détresse. 
Yann Barthès dans son "Petit Journal" (Canal +) a encore fait jouer la mémoire des images médias pour montrer que la situation existe depuis vingt ans et c'est chaque fois les annonces affligées des présentateurs TV, suivies de la "minute de silence" des députés européens debout au Parlement de Strasbourg...jusqu'à la prochaine fois. La démonstration est édifiante.



Il est entendu que, devant la crise provoquée par les banques en 2008, il est très difficile d'accueillir "toute la misère du monde". Il est tout aussi évident de comprendre que face aux difficultés et à la précarité engendrés par cette crise (mais pas seulement par cette crise mondialisée, mais aussi par les politiques économiques libérales, capitalistes de beaucoup de pays), il est encore plus difficile de faire admettre que nous avons le devoir de ne pas laisser mourrir ces personnes, soumises en plus aux maffias violentes des "passeurs". Quand on a du mal à s'en sortir, comment comprendre avec empathie la "vie", le sort de ces gens. Pas étonnant que le discours simpliste de rejet du FN percute facilement.
Mais il ne faut pas ignorer, occulter, oublier que les responsabilités sont partagées et que de vivre ici nous en incombe une bonne part.

Car d'où viennent-ils/elles ? D'Afrique, du Moyen-Orient. 
L'Afrique que nous avons vidées de ses richesses naturelles sans partage, en rendant ces pays dépendants en plus de leurs importations des produits transformés ici. Quelle aide en contrepartie avons-nous fournie pour leur permettre de se développer de façon autonome ? Nous les avons assistés médicalement, en créant aussi quelques infrastructures, quelques programmes alimentaires, nous accueillons quelques étudiant-e-s pour qu'ils-elles "profitent" de nos universités, mais c'est pour pouvoir continuer à puiser dans leurs richesses "naturelles" au profit de nos compagnies industrielles. Pas de transfert de "technologie" ou de partage équitable des richesses. Non, une exploitation sans nom avec comme gardes des potentats de cirque complètement corrompus encadrés par des armées, armées par qui ? La France est parmi les quatre premiers producteurs et vendeurs d'armes du monde.
Le Moyen-Orient : Syrie, Irak, Pakistan, Afghanistan, ....quelle politique y avons-nous menée ? Soutenus des tyrans, gros clients de notre industrie de l'armement et riches en pétrole et gaz... 
Sans rentrer dans les détails, rien que de regarder les faits de cette façon, ça remet en place notre importante responsabilité. Et c'est la même chose pour pas mal de pays européens et les Etats-Unis.
Et réfléchir aux faits de cette façon, cela donne aussi des perspectives d'une autre façon d'aider ces pays, de partager les richesses...Mais, vu les "intérêts" des uns et des autres, on comprend que rien n'a changé depuis des dizaines d'années. Et pour s'inspirer de pays comme l'Equateur ou la Bolivie, c'est loin, très loin, ailleurs...Et bien sûr, "ça n'a rien à voir".....A voir !



Et c'est loin d'être fini. Nous n'imaginons pas encore aujourd'hui, même si nous en avons des aperçus, que la vague (excusez du mot) va encore s'amplifier de plus en plus avec les réfugiés-émigrés environnementaux. On parle du réchauffement climatique lié à nos industries polluantes, notre façon de produire démesurée, sans en mesurer l'impact réellement sur la survie alimentaire et en ressources vitales pour l'homme. Ce n'est pas une Conférence Mondiale sur le Climat, même à Paris !!!!, qui changera la donne, puisque les industriels achètent leur droit de polluer. Ils discuteront de combien ils peuvent ou pas, des quotas de polluer, quoi ! Aussi quand la désertification s'amplifiera, l'eau potable se raréfiera, quand l'air des mégapoles deviendra irrespirable, on ne pourra que constater un nouveau flux massif d'immigrés environnementaux.



Mais il faut se sentir avoir une responsabilité "humaine" pour inverser ou au moins ralentir drastiquement nos comportements mortifères. Mais dans cette civilisation de l'immédiat, du "tout de suite",  ce qui se passera dans dix ans ou plus, bof...on verra !!!!


dimanche 19 avril 2015

UN PETIT TOUR DU COTE DE MARSEILLE

Mon amie marseillaise, Michèle, m'en avait parlé depuis longtemps. J'ai compris aussi depuis un moment que les déclinaisons locales des fonctionnements des partis étaient très différentes d'une région de France à l'autre. Ainsi, on ne fonctionne pas pareil en Alsace et dans les Bouches-du-Rhône par exemple...

                 Michèle Rivasi, députée européenne, à la centrale nucléaire de Fessenheim


Michèle a une amie de longue date que j'ai rencontrée plusieurs fois, l'autre Michèle (Rivasi), députée européenne (de la Dröme) et fondatrice de la CRIIRAD, organisme indépendant des mesures radioactives, mais aussi spécialisée sur les problématiques de santé. Vous avez déjà du la voir dans les médias où elle a droit à l'expression de temps à autre.
Au moment des élections européennes de 2014, voilà que tout à coup un autre candidat à la tête de liste veut s'imposer (de force) sur la liste EELV : Karim Zéribi.
Cette personne fait de l'entrisme au sein du parti écologique qu'il a rejoint tout récemment. Mais ses intentions ont l'air purement électorales et stratégiques, pour casser le mouvement écologiste  porté par Sébastien Barles et Michèle Rubirola à Marseille.
Depuis le 10 avril, il est mis en examen pour “abus de confiance et abus de biens sociaux” et cela met au grand jour ce que Michèle me disait dans nos échanges depuis longtemps.

Son parcours illustre bien tous les excès et déviances observées depuis quelques années lors de la création de Europe Ecologie et qui a vu arriver des personnes d'horizons divers et ...variés à l'idéologie “souple” et aux stratégies de prise de pouvoir bien marquées. On a vu cela un peu partout en France.
Karim ZERIBI né en 1966 à Avignon se fait d'abord connaître un peu comme joueur professionnel de football à ….Laval et Rouen. Il devient ensuite agent commercial à la SNCF en 1990 et devient syndicaliste actif à la CGT de 1994 à 1996. Il est repéré par Jean-Pierre Chevènement et devient conseiller technique dans son cabinet ministériel en 1998, chargé des questions de police urbaine. Il deviendra également secrétaire national du “Mouvement des Citoyens” le parti politique de Chevènement. Il crée des associations comme Agir pour la Citoyenneté et Agir pour la compétence et le recrutement et touche pour ces associations des subventions publiques importantes du département dont le “patron” n'est autre que Jean-Noël GUERINI (PS) qui défraye aujourd'hui les médias avec ses très lourdes gamelles sur les marchés publics des déchets entre autres et déchu de ses mandats.
Zéribi se présente aux élections législatives de 2007 sous l'étiquette “divers gauche”(12%). En 2008 aux Municipales de Marseille , il est porte-parole de Guérini (PS) et devient conseiller municipal et communautaire, puis on le retrouve sur la liste PS Sud-Est aux Européennes et il devient député européen en remplacement de Vincent Peillon (PS) quand celui-ci devient ministre en 2012.

Le PS marseillais en campagne (municipale) : la parité ? connais pas....


En 2010, il rejoint EELV !!!! Tout à coup, cet ex-CGT, qui navigue dans l'appareil PS (largement corrompu avec le “système Guérini” dans les Bouches du Rhône), prend sa carte au parti écologiste...Bien sûr, les ex-Verts marseillais avaient débusqué sa stratégie dès le début, mais les instances nationales ne voulaient rien entendre et pour cause....
Pour arriver à être candidat aux Législatives de 2012, les marseillais ont vu débarquer de nombreux nouveaux adhérents EELV pour élire leur candidat et de mettre la main sur le parti. Il se dit que ces nombreux nouveaux adhérents étaient “indemnisés” 50 € pour participer aux assemblées générales décisionnaires !!! Les responsables EELV locaux ont beau eu  alerter la direction nationale, celle-ci n'a guère réagi. On peut aller même plus loin pour dire que le N°2 du parti, Jean-Vincent PLACE qui gesticule à tout va pour devenir ministre, a négocié avec Matignon et l'Elysée pour que ZERIBI (EELV)  soutienne MENUCCI, le socialiste aux dernières municipales avec la déroute que l'on sait. Ce qui eu comme résultat l'implosion de EELV à Marseille où mon amie, Michèle, Sébastien et d'autres écolos (historiques) ont rejoint la liste de Pape Diouf aux municipales.

Michèle Rubirola et Pape Diouf


En 2014, ZERIBI revendique la première place sur la liste des Européennes en cherchant à évincer Michèle RIVASI. Celle-ci forte du soutien des militant-e-s arrive à sauver sa place, heureusement.
Deuxième sur la liste, Zeribi ne sera pas élu.
A la lecture du déroulement de ce scénario, on comprend mieux les manoeuvres du PS, des potentats politiques locaux qui n'ont comme seule stratégie que le pouvoir, la notoriété et ...l'argent.

Car pour terminer ce tableau édifiant, Karim ZERIBI a été mis en examen le 10 avril dernier pour “abus de confiance et abus de biens sociaux” *** . L'enquête déterminera quels sont la destination  des fonds publics touchés par les associations de Zéribi, les liens entre Zéribi et la pêche aux voix au cours d'élections entre autres. Les subventions allouées à ses associations ont été de 511 000 € entre 2008 ET 2013. On parle d'une “disparition” d'au moins 50 000€, mais cela ce sera à la justice de le déterminer prochainement. 
En tout cas, on voit là le système PS (marseillais), les stratégies d'entrisme et de destruction pour garder la suprématie hégémonique du PS (en chute libre avec Guérini, Menucci....) et surtout aussi, le fonctionnement de EELV où un Jean-Vincent Placé ne joue que sa stratégie personnelle au sein du parti jusqu'à désavouer les militant-e-s locaux Verts de longue date au profit d'un opportuniste à la mission précise...Honteux, scandaleux, édifiant et à changer au plus vite si on ne veut pas une implosion générale....malheureusement en cours au sein de EELV actuellement.

Pourquoi parler de cet évènement qui se passe sur la Canebière, loin de l'Alsace !
Parce qu'elle est révélatrice de ce qu'on a pu voir, apprendre ailleurs, que ce n'est pas un cas isolé et que c'est révélateur. Et donc une bonne leçon à retenir pour garder les yeux bien ouverts et éclaircir un peu les relations. Il est temps de moraliser la politique. Mais cela relève plus d'un rêve, d'un espoir que d'une possible réalité. Le changement se fait ailleurs....




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***  Plusieurs élu-e-s PS marseillais-es ont été condamnés récemment pour des faits similaires : Sylvie Andrieux, Henri Jibrayel, ....

lundi 13 avril 2015

LIBERTE......D'INFORMER : mais où ?


On a beaucoup parlé de la liberté d'expression depuis janvier de cette année, de liberté de la presse, liberté de penser, mais pour informer, qu'en est-il ?

Vous vous êtes peut-être déjà trouvé dans cette situation à savoir vouloir informer autour de vous sur un “évènement” à venir, genre soirée publique organisée par une association.
On peut commencer à diffuser par voix de mails à ses ami-e-s, son entourage, les proches, les “copains et copines”, les “réseaux sociaux”, pages internet, blog etc...Cela fait un premier petit cercle, mais cela ne “touche” pas tout le monde.
Ensuite, il y a les “médias” : presse locale, radios, webzine...mais tout le monde ne va pas forcément chercher sur des sites, n'écoute pas les radios ou lit la presse régionale et ses pages locales.
Alors, il faut compléter par de l'affichage et la diffusion de “flyers” à distribuer.
Et là commence la “galère” où on peut mesurer la démocratie.



Dans des temps reculés, mais pas tant que ça non plus, on avait un “appariteur”, le garde-champêtre souvent, qui annonçait à coup de tambour et à voix haute les évènements municipaux. Puis, il y a eu des panneaux publics d'information près des mairies où chacun pouvait y apposer ses affichettes. Ceux-ci furent remplacés par des panneaux vitrés et fermés à clés où seule la Mairie décidait ce qui allait dessus ou pas. Finalement, on n'y trouve plus que les informations administratives officielles et obligatoires. Plus d'infos diverses sur les activités et animations du territoire.
Heureusement, il reste quelques commerçant-e-s qui acceptent encore d'apposer des affiches sur leurs vitrines, mais les refus sont très nombreux.
Quand on organise, on cherche à partager l'information (et la soirée) avec tout le monde et donc à informer le maximum de personnes. Où en dehors des centre-villes (où on ne peut plus afficher en dehors des rares commerces) peut-on toucher le maximum de personnes ? Dans les gares, les supermarchés où il y a beaucoup de passage. Mais là encore, on se retrouve avec des interdictions d'affichage strict. Pourtant, des formats A4 et scotchés ne sont pas des dégradations ou nuisances quelconques. On peut les arracher et enlever sans problème, sans dégâts, et une fois la soirée passée, le “ménage” est fait par les mêmes afficheur-se-s. C'est pas comme les tags et les affiches politiques collées n'importe où, sur des murs, des ponts, et qui restent des ….mois.



Je sais bien que “si tout le monde” faisait pareil, il pourrait y avoir nuisance visuelle. Mais que dire alors de toutes ces publicités qui envahissent notre espace ?

Et puis, jeter la responsabilité sur les seuls afficheurs-afficheuses est quand même de mauvaise foi. J'ai vu à travers la France et ailleurs, des communes qui avaient mis en place (ou conservés) des panneaux d'affichage libre et public en plein centre ville où il y a le plus de passant-e-s (avec une poubelle papier à côté). Et cela se régulait tout seul puisque le tri est fait par celles et ceux qui affichent : ce qui est passé est mis dans la poubelle. Les alentours restent propres et la liberté d'informer s'affiche. Une telle municipalité montre sa volonté démocratique où chacun peut exercer son droit d'informer et de s'exprimer. Là ce ne sont pas des mots, des déclarations, mais une réalité symbolisée par ces panneaux d'affichage libre.


Si dans chaque commune, dans ces espaces très fréquentés, on trouvait des panneaux de ce type, il n'y aurait plus de problèmes d'information large et d'affichage dit sauvage !
Et ceci peut aussi être mis en place par des com'com' * sur leur territoire.
Cela montre bien que les responsabilités sont ...partagées et que nous y avons tous une part.





Une démocratie, les fondements d'une République comprennent le droit de s'exprimer et le droit ….d'informer.

Parfois, il faut se battre pour que la démocratie reste bien vivante !









* Communautés de Communes

samedi 11 avril 2015

PLAISIR : deux minutes d'arrêt !

Je ne sais pas comment, mais au soleil couchant, installés sur nos transats, on a discuté de choses et d'autres et on en est arrivé à la notion de plaisir et ce que ça pouvait engendrer...




Ce nom évoque aussi autre chose pour moi et ...qui n'a rien à voir. Ainsi, quand je vais voir mes ami-e-s à Bazainville, je prends le TER à la gare Montparnasse direction Versailles-Dreux...et la première fois (mais encore maintenant) ça me faisait toujours sourire quand le train s'arrêtait à la gare de ...Plaisir, petit village des Yvelines. "Vous habitez où ?" "à Plaisir.". 
ça peut être très évocateur, implicitement ça devrait rendre plus "cool", non ?

Bon, je sais bien que la notion de plaisir se rapporte plus à de la jouissance, de la volupté, de la jubilation, du contentement, de la satisfaction, de la sensation recherchée agréable, mais et surtout dans notre monde musulman-judéo-chrétien, le plaisir peut contrarier certaines valeurs de la société (très règlementée), certaines valeurs des religions et est souvent condamné et soumis à confession-réparation...

Eh oui, dans notre éducation, il faut souffrir, pour vivre il faut que le chemin soit dur, qu'on y subisse des épreuves et où on se grandit dans la frustration, qui nous permet d'aller au-dessus de nous, d'atteindre le détachement, de ne pas souffrir de la privation,  de se rapprocher de Dieu !!!!
Et c'est bien rentré dans certaines têtes, à tel point que prendre du plaisir, avoir du plaisir est presque honteux, c'est tout juste s'il ne faut pas se cacher. Et bien sûr, honte à toi si tu le montres, si certains abus te rendent euphoriques et volubiles, ta joie pourrait être communicatrice, agréablement positive, entrainer d'autres gens sur la voie de la ..perdition !


Et pourtant, le plaisir est le principe de la vie bienheureuse, non ?
Les religions sont très critiques envers le plaisir, je devrais dire les plaisirs au pluriel. Eh oui, tous ces prédicateurs qui font une lecture restrictive, très particulière, des écrits des prophètes afin que les fidèles ne se perdent pas dans les affres des plaisirs de l'enfer, ont peur de perdre de leur pouvoir et de leur aura...Les catholiques doivent se confesser pour retrouver une certaine pureté (d'ailleurs quel nom contradictoire que "con-fesse"); les musulmans doivent se priver pour garder la pureté, ne pas braver l'interdit, mais leurs comportements de plaisirs les culpabilisent et poussent à devenir excessif dans le rejet des "plaisirs"...Les protestants ont affaire à leur seule conscience...c'est plus cool !
C'est comme si on disait qu'on n'a pas le droit au plaisir sur cette terre que cela est réservé au paradis !!!!

Bref, le plaisir est une notion à part, qui doit être rare ou même caché, alors que le bonheur d'une vie se juge aussi au plaisir qu'on y a pris...
Alors, reprenons ce slogan d'une certaine époque et qui disait : "Jouir sans entraves" et on peut jouir de plaisir avec un repas, un spectacle, une lecture, une promenade, .....



Alors, sur cette terrasse, avec le soleil qui nous réchauffait encore de ses derniers rayons du jour, après une journée "bien remplie" , quel bonheur de vivre ce moment, un moment de pur plaisir !.....et sans honte.

mardi 7 avril 2015

"ce n'est pas un secrétaire d'Etat qui va changer la ligne du gouvernement"

C'est ce qu'exprimait Julien Bayou, porte-parole de EELV après qu'il soit passé en observateur à la réunion des parlementaires et carriéristes écolos qui s'étaient donnés rendez-vous ce samedi du week-end de Pâques à Paris (où ils habitent pour la plupart...).

Je m'interroge toujours sur le sens des mots, le poids des mots quand il y a communication médiatique (de propagande).
Ainsi, cela fait 20 jours (presque un mois) que Radio France est en grève sur la plupart de ses chaînes.On ne commence à en parler que depuis ces derniers jours et pour entendre quoi ? Que le PDG nouvellement nommé (et qui a fait refaire son bureau à coup de centaines de milliers d'euros avant de s'installer) va présenter cette semaine un plan financier de redressement de l'entreprise publique avec la proposition de 320 départs "volontaires"(licenciements-retraite) !!! Quant on lit d'autre part qu'il y a grève contre les licenciements et les regroupements, on se dit que "volontaire" n'est peut-être pas le bon mot !!!

Quand dans une entreprise tourne au ralenti, on met en place des licenciements et soudain, les plus vieux de l'entreprise sont poussés vers la porte. J'ai toujours trouvé regrettable cette stratégie alors que le maintien dans l'entreprise avec comme nouvelle mission de former les plus jeunes recrues serait bien plus efficace et utile à l'entreprise que de laisser filer tous ces savoirs et savoirs-faire.


Pourquoi tous ces faits et pensées viennent à moi en préambule alors que je veux vous parler de la réunion des carriéristes "écolos" de ce samedi de Pâques ? Peut- être parce que j'ai senti il y a quelques années, une montée très forte de la génération qui nous suit de "prendre les postes décisionnels" très vite et de pousser vers la sortie les "vieilles branches" ( les vieux  fourneaux ***). Au sein du parti écolo dont j'étais membre depuis très longtemps, cette transition fut appellée EELV à savoir la transformation des Verts en Europe Ecologie-Les Verts avec l'arrivée en masse de jeunes (avec très peu de culture politique) qui voyaient l'opportunité de participer à un parti sans prendre une carte de membre, mais en étant juste "coopérateur", tout en pouvant peser sur les stratégies et discussions programmatiques.
Du coup, on entendit très vite des prises de position dans les débats qui me faisaient se dresser les cheveux sur la tête quand on parlait nucléaire, OGM, transports, etc...On sentait bien que le parti se tournait vers un centrisme mou où tout pouvait être acceptable en cas de contre-partie comme ce qu'on voit souvent comme stratégie chez les naturalistes d'Alsace Nature et autres associations dont venaient certain-e-s des nouveaux coopérateurs ! Cela eut comme conséquence un départ important de militant-e-s écolos (de terrain) de la première heure et un parti de plus en plus affaibli  entre les courants, stratégies et convictions radicales des unes et des autres.
Un compromis avec le PS sur un programme permit l'élection de Hollande et la venue au Parlement et au Sénat d'élu-e-s EELV avec même deux ministres au gouvernement pendant deux ans...Ce qui permit aussi de comprendre très vite que le PS hégémonique ne tenait aucun compte du programme négocié avec EELV et que les deux ministres écolos servaient de vitrine pour l'image d'une gauche "rassemblée, avec des partenaires".
Le départ des deux ministres redonna de l'autonomie de parole au parti écolo qui communiqua sur les divergences programmatiques et les reculades du gouvernement. Cependant, les élu-e-s députés et sénateurs (pour un certain nombre) prenaient leurs aises dans les dorures des palais républicains et sous le charme de la notoriété publique, ils ne songeaient qu'à retourner au gouvernement même en s'opposant aux décisions de leur propre parti et en y provoquant une rupture profonde. Pas étonnant quand on connait l'ambition d'un certain nombre d'entre eux depuis belle lurette.



Jean-Vincent Placé parle de nouvelle "confédération des écologistes", François De Rugy et Jean-Luc Benahmias d'un nouveau "pôle écologiste, pragmatique et responsable", "d'une maison commune des progressistes, démocrates et ecologistes". Antoine Waechter qui a des amis très "bruns" et Corinne Lepage ancienne ministre de Juppé attendent leur tour ; les autres, centristes et "gauche moderne" observent en se disant qu'il y aura toujours quelque chose à glaner... après destruction.
JVP (c'est la mode des abréviations des noms propres) devrait, lui féru d'histoire-mais plutôt l'histoire des Rois de France que celle plus contemporaine-, pourtant savoir que Les Verts étaient à l'origine une "confédération des écologistes", que EELV était annoncée comme un "rassemblement des écologistes". Alors, what's new ? Ces "jeunes" ambitieux veulent nous faire croire à la nouveauté alors qu'ils utilisent les vieilles recettes du passé tellement ils manquent d'idées à part celles piquées dans le catalogue des Verts depuis trente ans.
Mais, et je suis entièrement en phase avec Michèle Rivasi, députée européenne Verts et antinucléaire fondatrice de la CRIIRAD, "l'écologie n'est pas à brader sur l'autel de quelques ambitions personnelles". Nous assistons au dernier acte de ce théâtre guignolesque commencé il y a à peine quelques années avec la création forcée de EELV, le show médiatique de l'animateur TV, Nicolas Hulot, et la fin programmée avec la politique libérale de Hollande-Valls que ces guignols veulent rejoindre au risque de démollir le parti dont ils ont profité (et jouit de son soutien) pour arriver aux postes qu'ils occupent. Bel esprit constructif !!! et reconnaissance !!!
D'ailleurs, pour les observateurs avertis, dans ce groupe de "Repères écologistes", qui était chez les Verts il y a dix ans ? Et leur stratégie est-elle collective ? Bien sûr que non, puisqu'ils sont prêts à tout contre l'avis même du Conseil Fédéral (parlement) de EELV. Ce sont eux qui créent la division tout en accusant l'autre partie de ce fait, arguant qu'ils se rapprochent de la gauche non-gouvernementale et même des "frondeurs PS". Ils caricaturent la question écologique, ils désavouent par leur attitude ambitieuse l'écologie politique, décrédibilisent les contenus en voulant rejoindre un gouvernement qui a une politique contraire à toute logique environnementale et écologique.
On va parler de climat, de transition, de réchauffement et en même temps on voit bien les décisions gouvernementales concernant le nucléaire et ses déchets, les voitures électriques et le retour des bus au détriment de la voie ferrée, des reculs sur les réglementations, sur l'écotaxe, sur l'alimentation, les lois de préservation, sur l'urbanisme , le productivisme comme seul horizon, etc...etc...etc...

Non, NON, non...à ce cinéma destructeur. Même si EELV (création stratégique et médiatique de papy Cohn-Bendit) éclate,  on reviendra peut-être à nos fondamentaux, aux bases de l'écologie politique, à la radicalité des réformes, une présence active sur le terrain, sur les territoires, avant tout...
Je suis toujours convaincu que l'écologie politique est l'avenir dans ce XXIè siècle, est le projet de changement politique et d'appréhension de la vie le plus innovant et adapté, que c'est une alternative crédible et légitime vu l'état du monde qui nous entoure, vu la connaissance planétaire qu'on a aujourd'hui et dans ses interactions.
Mais cet avenir ne s'écrit sûrement pas avec le PS libéral qui a retourné sa veste, a bien déçu par rapport à ses promesses, ses engagements,  et n'a jamais changé depuis 2002, n'a jamais respecté ses partenaires, est prêt à tout pour garder du pouvoir. Et dans ce sens, PS et UMP ont bien plus à perdre aujourd'hui que les autres partis.


Mes colères viennent souvent de ces constats et mon espoir reste vivant et actuel car je sais que les réseaux se font en dehors du monde politique aujourd'hui, les initiatives locales aussi, je sais que le pouvoir est décrédibilisé, les élu-e-s aussi, les partis gouvernementaux (et alliés) également et que les changements viennent toujours, ou en tout cas très souvent, des minorités agissantes.

L'avenir n'est pas écrit, mais il s'écrira sans tous ces ambitieux carriéristes d'un autre siècle...qui ne sont ni des penseurs éclairés, ni des leaders originaux très innovants.
Quand je veux voir un spectacle, je vais dans une salle de spectacle ; pour moi, l'Assemblée Nationale n'est pas un théâtre de marionnettes.

Je suis très attaché à la République..., la représentativité démocratique proportionnelle et paritaire, le pouvoir horizontal collaboratif, le non-cumul strict ....
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*** "les vieux fourneaux"  
       Bande Déssinée  de LUPANO  CAUUET  chez Dargaud ( 2 volumes édités)

mercredi 1 avril 2015

ECOLOGIE sous toutes les déclinaisons !!!

Les lendemains d'élection, généralement ça bouge un peu ....à la périphérie !
Ainsi, l'an dernier après les Municipales, Jean-Marc Ayrault, alors premier ministre était remercié et il est reparti à Nantes vivre sa retraite.
Cette année, le leurre, pour ne pas parler de la politique de Valls-Macron qui ne bougera pas d'un iota, est de rassembler la gauche en vue des Régionales (et couper l'herbe sous les pieds de Duflot pour les Présidentielles).

dessin de Jean Aurel - POLITIS


Ainsi, nous avons à présent plusieurs déclinaisons de l'écologie politique :

* l'écologie "de contestation" ** de Cécile Duflot et une partie importante des Verts (EELV) qui cherchent à intégrer l'écologie dans un mouvement politico-citoyen anticapitaliste, dans un programme radical à gauche en vue des Présidentielles.
(** formule du député EELV F. De Rugy : "l'écologie de contestation de Cécile Duflot se jette dans les bras de JL Mélenchon")

* l'écologie qui ne se veut pas "punitive" de Ségolène Royal, ministre PS de l'environnement et des transports, qui annule l'écotaxe, ne signe pas la fermeture de Fessenheim, fait marche arrière sur pas mal de points et qui fait de l'écologie green business !

* l'écologie responsable des carriéristes JV PLacé, F De Rugy, E Cosse, D Baupain, B Pompili  qui ont trouvé cette appellation en vue de leur réunion avec Corinne Lepage, Jean-Luc Benhamias, Antoine Waechter, Nicolas Hulot et autres Lallondistes du samedi 4 avril où ils-elles pensent former un pôle Ecolo-Hollandiste compatible et prêt à aller au gouvernement.

Autant dire qu'en ce mois d'avril le rassemblement des écologistes dans EELV d'il y a à peine quelques années est en train de sombrer et se disloquer en deux groupes aux stratégies très différentes.
Cela parait peut-être surprenant à certains qui pensent que c'est toujours le bordel dans ce parti, mais c'est qu'ils ne savent pas que cela a toujours existé au sein des Verts : il y a toujours eu deux pôles plus ou moins égaux en nombre.
Et le bordel permanent est simplement une vue de l'esprit car c'est au contraire un débat démocratique permanent qui permet d'écouter tout le monde s'exprimer longuement avant de passer aux votes décisionnels au sein du Conseil Fédéral (parlement interne EELV). C'est bien plus sain et vivant que de n'entendre que la "voix du maître".
Mais les français-es aiment le leadership autoritaire, la représentativité unique, ils-elles sont loin encore des pratiques collectives, du pouvoir horizontal, du débat démocratique...


Quand on entend, quand on voit ce qui se dit et se pratique autour de nous, on sait bien aussi, honnêtement, que les analyses et propositions apportées par les écologistes ont bien fait avancer les idées dans ce pays où "tout le monde est -maintenant- écologiste à sa façon". Mais il a fallu combien d'années pour qu'un certain nombre de sujets soient enfin discutés sur la place publique. Et on oublie trop souvent la part des écologistes dans cette avancée des idées, ces avancées culturelles, dans la mise en oeuvre d'actions et animations alternatives à l'économie libérale, capitaliste.
C'est comme le PC (parti communiste) qui avait investi les quartiers à une époque du siècle dernier où ses militant-e-s animaient ateliers culturels,  sportifs et travaillaient avec les acteurs sociaux pour éveiller les consciences par l'éducation populaire. Aujourd'hui, le PC a abandonné les quartiers aux mains d'autres prédicateurs bien plus dangereux.

La reconquête par les idées, par les actions, par la solidarité, par l'écoute de ces territoires sera longue car ils ont été abandonnés par ces partis qui sont devenus des partis citadins, éloignés de la ruralité où le FN fait ses scores en surfant sur la vague des mécontentements et déceptions avec un discours simpliste, populiste, un vocable d'extrême gauche ouvrier mais un programme tout à fait à l'autre extrême.

Il y a donc des perspectives, qui va s'y atteler ?