jeudi 28 novembre 2013

PS hégémonique : as ever or forever ?

J'ai eu l'occasion de rencontrer Dominique Voynet à plusieurs reprises lorsque j'étais impliqué encore récemment dans la vie militante et à tous les niveaux du parti Les Verts. Elle a son caractère, mais il en faut pour faire de la politique ; Bourdieu disait bien que "la politique est un sport de combat".
Elle avait son bureau de sénatrice au même étage que le PS, Les Verts on était au rez-de-chaussée, côté cour....Donc, elle n'a jamais fait barrage au PS, mais essayait de travailler en bonne intelligence au Sénat.
Puis, elle a été maire de Montreuil à la surprise (assez générale) et surtout au détriment du maire apparenté PCF en place depuis plusieurs mandats et soit-disant indéboulonable. Elle devenait la seule maire Verts d'une ville de plus de 100 000 habitants. Elle a du se battre pour mettre de l'ordre et de la cohérence, de l'éthique, dans les affaires de la mairie, gérée selon le bon vouloir du "prince" (Jean-Pierre Brard) et de façon très clientéliste...Elle a eu la vie dure, mais n'a pas baissé les bras.
A la fin de son mandat, elle a donc décidé de ne pas se représenter en 2014 car elle n'était plus d'accord avec la façon de faire aujourd'hui de la politique. "Je ne me retrouve plus dans cette vie politique"dit-elle, "dans laquelle les élus qui refusent le cumul des mandats sont traités par les citoyens avec autant de suspicion et de distance que ceux qui cumulent ; dans laquelle il n'y a pas de valeur ajoutée pour les élus qui refusent la corruption, le clientélisme, le communautarisme et le câlinage des intérêts particuliers dans le sens du poil."
(Libération-26.11.2013)

Je dirai, en lisant entre les lignes, qu'elle n'a pas du apprécier du tout que le PS valide un candidat contre elle en la personne d'un cumulard député PS, Razzy Hammadi, poussé par Claude Bartolone.
Pourquoi ne pas soutenir (ne serait-ce qu'en ne présentant pas de candidat-e) une maire sortante qui est de gauche, fait bien son travail, ne cumule pas* et donc s'y consacre à plein temps ?

A un autre niveau et il n'y a pas très longtemps (en 2011), le PS avait fait la même chose par ici, en Alsace, lors des Cantonales à Guebwiller où ils ont préféré valider un candidat déjà fraîchement élu maire et vice-président de Com Com plutôt que de soutenir un autre candidat de gauche, mais Verts et bien implanté dans le canton. Résultat : un deuxième tour entre UMP et FN !!!!!

Le PS n'est pas très partageur (sauf dans ses promesses d'avant les élections), il sera toujours dans cette lignée d'hégémonisme qu'on peut voir partout malheureusement. Ce fut sa perte en 2002, cela se reproduira car il n'y a pas eu d'évolution de sa part. Il suffit de suivre l'actualité de ces derniers jours pour voir ce que vaut leur parole. Prenons Riess, le maire de Strasbourg qui était contre le Grand Contournement Ouest il y a quelques mois et aujourd'hui retourne sa veste avant les ....municipales !

Il est temps de s'émanciper du PS, de le laisser dans ses contradictions et son refus de partager, de se rassembler avec les autres forces de gauche en laissant un peu de son pouvoir et de travailler COLLECTIVEMENT. Mais visiblement, cela n'est pas dans sa pratique. Pourtant, le socialisme, cela renfermait du SENS il n'y a encore pas si longtemps. Quoique c'était au siècle dernier avant que le PS ne s'aplatisse devant le patronat, les banquiers,.....Je crois que l'espoir d'une autre politique était pourtant bien exprimé aux dernières élections présidentielles. Mais....

Je connais pas mal d'artisans qui ne demanderaient qu'à embaucher une personne s'ils le pouvaient c'est à dire si les charges n'étaient pas à cette hauteur. Je connais aussi des entrepreneurs et entrepreneuses, des "chefs d'entreprise" qui ne demanderaient pas mieux que de développer et embaucher, mais qui sont bloqués de la même façon. Et je ne parle pas là de "patrons", mais de petites "boîtes" de 5-10 personnes, toutes ces PME qui sont plus d'un million. Une embauche par PME, cela fait donc bien 1 million de chômeurs en moins, non ? Et puis, il y a aussi tous ces jeunes, plein d'idées, de courage, qui se lanceraient bien, mais....
Oui, il y a de quoi se poser des questions sur cette politique qui fait voeux pieux médiatique de vouloir réduire le chômage, créer de l'activité, mais qui écoute plus le MEDEF, les céréaliers, les banquiers que les gens de ce pays, que les jeunes de ce pays, que .....la vraie vie au quotidien. Ce gouvernement se préoccupe plus d'économie mondialisée gérée par la finance fictive qui ne profite qu'à quelques personnes... - je ne peux même plus écrire,  quelques ...humains. Ce serait injurier l'espèce !

Les anciens disaient toujours : "Non mais dans quel monde vivons-nous ?"



* Dominique Voynet ne s'est pas représentée aux Sénatoriales de 2011 en respectant la promesse de laisser ce poste à la fin du mandat et de se consacrer à plein temps à la Mairie ce qu'elle fait depuis.

vendredi 22 novembre 2013

congrès EELV : vote de la nouvelle direction pour 3 ans !

Le dernier Congrès à La Rochelle avait renouvelé Cécile Duflot à la tête du parti. Devenue ministre, elle a laissé la place à Pascal Durand, (par uniquement un vote du Conseil Fédéral). Il est un proche de Nicolas Hulot, devenu lui conseiller spécial de Hollande pour la protection de la planête !!! Au bout de deux ans, out ! Pascal Durand laisse la place,  en compensation d'une tête de liste pour les élections Européennes. Marchandage....La nouvelle secrétaire nationale du parti écologiste devrait donc être Emmanuelle Cosse, compagne de Denis Baupin, adjoint au maire PS de Paris, comme le souhaite Cécile Duflot et l'actuelle équipe dirigeante de EELV....Cela devrait se concrétiser par le vote des délégués des régions au prochain Congrès de Caen du 30 novembre.

Mais voilà les 10 358 adhérent-e-s EELV ne sont pas tous au pas de la "firme" qui dirige le parti avec de plus en plus de dérives anti-démocratiques internes. La motion de l'équipe dirigeante actuelle "Pour un cap écologiste" n'obtient que 38 % des voix (des 48,5 % de participant-e-s au vote), alors que  l'aile gauche du parti, "La Motion Participative" obtient 20,6 % des voix. Pour l'équipe en place c'est une claque et évidement cela n'est guère surprenant avec tous les renoncements de ce gouvernement acceptés dans le mutisme par les ministres EELV et les dirigeants du Bureau National du parti.
C'est donc toute la stratégie du parti qui est remise en cause et il va falloir composer pour trouver une nouvelle équipe dirigeante avec des stratégies différentes. L'une veut continuer avec ce gouvernement qui fait la même politique que le précédent alors que d'autres souhaitent un changement de cap et revenir au projet écologiste, à un fonctionnement démocratique interne avec des militant-e-s actifs et convaincus plus tournés vers la société civile, les acteurs de terrain,  pour reconstruire une écologie inspirée de Dumont...Le parti a échoué dans son projet d'ouverture à d'autres adhérent-e-s, ce qui a même fait fuir pas mal d'ancien-ne-s qui ne se reconnaissaient plus dans ce nouveau fonctionnement qui a abouti à la captation du pouvoir en interne par les parlementaires et un petit groupe "la firme" faisant fi de la pratique démocratique interne du parti.
Lorsque le vote du budget 2014 va intervenir dans les prochains jours, on verra de la même façon une scission de vote au sein des députés EELV puisque dès à présent Sergio Coronado et Isabelle Atttard vont s'abstenir et Noël Mamère qui a quitté le parti va voter contre.

Les "bonnets verts" * sont en route pour changer le parti écolo et le faire revenir à ses fondamentaux de réformisme radical au sein d'une gauche ...qui n'est pas celle au pouvoir actuellement...A suivre !

                                             dessin de Pat Thiébaut     www.lagitedulocal.com



* les écologistes bretons ont plébiscité "La Motion participative" a plus de 45;4 % des voix.

samedi 16 novembre 2013

Guebwiller municipales 2014

Après 30 ans passées dans la vallée du Florival, élu municipal de Murbach et intercommunal, candidat aux élections Cantonales, activiste politique de l'écologie radicale, je connais bien le contexte politique de la vallée et aux nouveaux "candidat-e-s" je peux apporter un peu d'historique et beaucoup d'archives. Je me sens donc bien un observateur avisé et éclairé. Aujourd'hui, j'ai pris du recul (je n'ai plus de mandat depuis 2011),mais je reste informé et très attentif, car quand on aime, on ne coupe pas les liens définitivement....et je suis fidèle dans mes amitiés.

Ce que je vois en cette mi-novembre, c'est la perspective de listes multiples entre candidat-e-s qui se représentent pour la X ième fois avec des parcours opportunistes incroyables, des cheminements politiques peu cohérents, surtout pour arriver à ses fins et des nouveaux candidat-e-s qui veulent se placer et où on ne sait pas toujours si c'est du corporatisme déguisé aux intérêts particuliers ou un égo à mettre en pleine lumière.
Il faut dire qu'après la période Haby-Weber, la porte était ouverte à un changement et que celui qui a su s'y engouffrer au bon moment a remporté la mise. Mais voilà six ans plus tard, le bilan est bien là et le mécontentement envers ce maire, Denis Rebmann est assez large et jusque dans son propre camp puisque de son équipe actuelle, beaucoup ne se représenteront plus avec lui.


 dans le magazine mensuel satirique HEBDI de novembre 2013


Pour être ré-élu, il souhaite bien sûr être seul à se revendiquer de "gôche" !!!! (mais il "omet" même parfois de mettre son logo PS sur ses affiches pour ne pas effrayer ou faire fuir les électrices et électeurs !). Il oublie aussi que la démocratie réelle et vivante doit s'exercer pleinement dans sa diversité et qu'il est loin de faire une politique de changement....sans compter que en six ans le bilan est pour le moins mitigé et quasi nul....sans compter encore que son attitude dictatoriale n'arrange rien aux relations.
Ainsi, il veut bien faire une liste avec d'autres composantes, mais c'est lui qui décide qui sera nominativement sur sa liste même venant d'autres composantes éventuelles, et, comme ce fut le cas pour son premier mandat actuel, en conseil, c'est lui qui décide et les autres de sa liste se taisent. Autant dire que la parole est exclusivement la sienne et que toute discussion est superflue, n'est-ce pas. Se mettre donc avec lui, c'est accepter de s'aplatir et se taire. A quoi bon, donc...si c'est pour perdre toute liberté ou latitude de parole. Un peu comme au gouvernement actuellement.
Il est évident qu'à Guebwiller il est nécessaire d'avoir une autre liste à gauche qui représente la société civile, le monde ouvrier, les syndicats, les associations citoyennes actives, les comités de quartier, les jeunes et séniors, les actifs et chômeurs, toutes celles et ceux qui veulent donner un peu de leur temps et beaucoup de leurs idées et qui feront confiance à des gens ordinaires qui ne sont pas des opportunistes, des "plans de carriéristes", des revanchards, des cumulards (Rebmann s'était présenté aux cantonales, donc bien pour cumuler et sans essayer d'arriver à une candidature unique à ce moment-là qui n'aurait pas été LUI)....



                                               Affiche LISTE CITOYENNE municipales 2008







Alors ? alors, rejoignez celles et ceux qui feront cette démarche, ce travail, cet investissement comme ce fut le cas déjà la dernière fois avec la LISTE CITOYENNE qui récolta un tiers des voix et qui aujourd'hui, devant la déception et avec un programme cohérent et tenace fera un bien meilleur score puisque le contexte a bien changé.

vendredi 15 novembre 2013

taxe "poids lourds"

J'aimerai revenir un peu sur ce sujet, au-delà du contrat pervers signé par Fillon-Borloo-NKM et qui ne peut être voté tel quel, dans l'état évidemment. C'est une autre "peau de banane" laissée par l'ancien gouvernement avec des engagements signés qui plombent financièrement les dépenses, au profit de qui ?

C'était Yves Burr, député UMP alsacien, qui en 2005 voulait rendre cohérent une réglementation au niveau européen ou en tout cas transfrontalier pour l'Alsace. L' Allemagne avait voté et mis en oeuvre cette taxe poids lourds ("Maut"), cela rapporte de l'argent à l'Etat pour l'entretien des autoroutes et le développement des autres modes de déplacement, MAIS eut aussi pour conséquence de reporter une part importante du trafic sur les routes et autoroutes alsaciennes. Sa proposition était donc tout à fait logique et on ne pouvait que l'appuyer. Sauf qu'en 2013, alors qu'elle aurait du être mise en oeuvre à titre expérimental en Alsace depuis quelques années, rien n'est fait. Le volte-face de certains élus à la tête de la Région n'y aide pas non plus.
Et puis, cette taxe "poids lourds" a été signée avec des conditions déplorables et anti-républicaines par Fillon et ses ministres concernés (voir les articles d'investigation de Médiapart). Et surtout, tout à coup, elle sert de déclencheur ou d'excuse pour un vaste mouvement de protestation de toute une région contre la politique actuelle générale du gouvernement Hollande. Rassemblement hétéroclite de mécontents aux intérêts même opposés avec un symbole visuel médiatique, le bonnet rouge, fabriqué par Armor Lux-Quimper qui venait de perdre le contrat d'équipement de la Police Nationale.


                                       dessin de Pat Thiébaut -     http://lagitedulocal.com

Moi, sans rentrer dans le débat de fond, je remarque deux choses dont je n'ai pas vraiment entendu l'écho dans les médias :

* l'écotaxe a d'abord été contestée en Bretagne. A ce que je sache, la Bretagne n'est pas vraiment sur les grands axes autoroutiers de transit du trafic poids lourds international et donc ne subit pas réellement ce flux quotidien de milliers de camions qui traversent et usent les voies à entretenir, polluent l'air de particules très fines, etc...
* le texte français met la barre à minima aux poids lourds de plus de 3, tonnes 5 ce qui peut être discuté dans la mesure où en Allemagne, la barre est à 10 tonnes. Ceci est un élément à prendre en compte aussi. Je ne l'ai guère entendu dans les médias, où on ne parle que du rejet total et définitif de cette taxe poids lourds.

Ces deux remarques ajoutent au débat des éclairages un peu différents, mais qui font partie de la réflexion globale et évitent de faire le perroquet des médias privés de propagande qui sont aux mains de .... !




jeudi 7 novembre 2013

droite, centre : plus aucune stratégie,si ce n’est le maintien en poste …rémunéré


C’est affligeant comme la politique actuellement.
Endettée à hauteur de plus de 108 millions l’UMP navigue à vue sans réel patron et sans stratégie commune : on va un peu vers le FN, on rameute le Centre qui lui-même est divisé puisque le mariage Borloo-Bayrou a exclu de fait Morin et Douste-Blazy en prenant comme nom « l’Alternative » !!! Comment croire un centre qui veut tenir un discours communicant d’indépendance alors que soumis à l’UMP, enfin, à ses créanciers, les banques. Un Borloo qui va prendre le contrat scandaleux signé par lui avec Ecomouv-Ecotaxe en pleine tronche et un Bayrou qui sort de son haras à chaque élection pour essayer d’exister…Mais où est donc passé Yann Wehrling-Modem en Alsace ?
Et puis, cet autre mariage qui prend déjà forme dans le sud-est entre UMP et FN. Il est loin le temps où Juppé se voulait défenseur d’une ligne gaullienne qui disait qu’ »entre le FN et nous (RPR-UMP), il y aura toujours une croix de Lorraine ». Aujourd’hui cette croix de Lorraine est sur le logo,entre les flammes du FN. Qui crie au scandale au sein de l’UMP ???? Reste-il encore des "gaullistes" éthiques ?
Pourtant, tout le monde le sait, pas vrai, que le FN a été crée par des nostalgiques de l’Algérie Française (et ex-OAS)qui détestaient De Gaulle. De plus, les flammes du logo FN viennent du MSI italien, le parti facho. Le FN mélange tout et la confusion est dans l’air du temps tellement on a la mémoire en compote…. D’ailleurs, le candidat FN à Strasbourg, peut-être tête de liste aux Municipales, mais ça change toutes les semaines, est issu du CDS-UDF, parti centriste qui dit « ni…ni… » mais se met toujours du côté de la droite. Non, vraiment, ces élections vont être un cirque innommable, une farce, tellement il devient évident qu’aujourd’hui on n’est plus dans les débats d’idées*, de projets*, de programme*, mais bien dans comment je vais faire pour conserver un poste ..rémunéré ! Affligeant…



* Bien sûr, chaque candidat-e, tête de liste, va communiquer un "programme" (c'est quand même le minimum, non ?), mais on sait bien que les électrices et électeurs regardent les noms des personnes sur la liste et d'où ils-elles viennent, qui ils-elles sont et dans ce sens, le "renouvellement de la classe politique" n'est pas pour demain et on ne peut pas se plaindre alors d'un désintérêt civique flagrant ou de critiques trop vives. Il faut un moment savoir accepter et s'appliquer le non-cumul strict de mandats, la parité et la proportionnalité pour les élections. Et en plus permettre aux citoyens d'une commune de voter pour leurs représentants au Conseil Municipal et donc aussi les résidents-travailleurs "étrangers" (en situation légale).
ça non plus, c'est pour demain !

lundi 4 novembre 2013

renoncement et aveux de faiblesse


Nous sommes en 2013. En Alsace qui devait expérimenter l'écotaxe poids lourds depuis 2005. L'Allemagne et la Suisse l'ont mise en oeuvre depuis 10 ans et ça rapporte à l'Etat qui peut ainsi entretenir les autoroutes (toujours encore gratuites en Allemagne) et développer les transports en commun en multimodal.

Les portiques (voir photo ci-dessus) ont été installés (6 fixes et 4 mobiles dans la région)et ne servent à rien et sûrement pour un moment, mais leurs installations ont rapporté à l'installateur et ont un coût probablement payé par nos impôts car c'est un contrat public-privé (*). Mais il suffit que le lobby des routiers tousse, que le syndicat des agriculteurs hausse le ton, que les pêcheurs crient à une atteinte à leur survie pour que le gouvernement recule et que l'Alsace qui se voulait expérimentale se plie.

Bien sûr, on entend le président de la Région Alsace, Richert qui se dit contre cette taxe poids lourds car sa gestion serait "centralisée" (il n'a pas digéré la claque du Référendum d'avril). Buttner, le président du Conseil Général du Haut-Rhin est pour à condition que cela s'applique uniquement au trafic de transit car cela rapporterait 200 millions € à son département.
Ries, le maire de Strasbourg est plutôt pour afin de se mettre au diapason des écolos EELV qui sont dans son équipe et qu'il ne veut pas se mettre à dos avant les élections municipales (ou pour qu'on oublie ses marchés foireux au Mali avec le tram !)...

Bien sûr, Jacques Fernique, conseiller régional et chef de file des écologistes EELV, clame haut et fort que c'est un scandale et qu'il faut lancer dès à présent la mise en place expérimentale (cela a déjà été reporté plusieurs fois) pour donner l'exemple au reste de la France. Il cherche à rebondir politiquement après s'être mis avec l'UMP pour le Référendum (ambition personnelle en vue ?), tout en étant le représentant régional des écolos au pouvoir avec le PS et qui avalent les couleuvres en rafale depuis plus d'un an sans moufter, sans bouger du gouvernement, repoussant la ligne rouge à ne pas dépasser avant la rupture avec le PS toujours plus loin à tel point que ce n'est plus qu'une image de style...Bien entendu, sa voix n'est plus entendue car les écolos EELV ont été complètement décrédibilisés par leur soumission au PS, leur acceptation des renoncements en permanence. Mais EELV a son Congrès en novembre et même si les notables élu-e-s EELV dictent leur loi, il existe une ligne politique différente dans ce parti de plus en plus divisé et au nombre d'adhérent-e-s en chute libre....Dommage.

Donc l'écotaxe,en fait la taxe poids lourds,n'existera pas de sitôt et on continuera à causer trafic, transport routier, pollution pendant longtemps encore sans que rien ne bouge. De toute façon, nos élu-e-s ne parlent que GCO, 2éme phase TGV, même Grand Canal à nouveau, mais oublient les lignes secondaires SNCF à réhabiliter (Bollwiller-Guebwiller ; Colmar-Neuf Brisach, ....), le dévéloppement des transports en commun, des déplacements doux...

Bref, rien ne change et c'est d'une tristesse de voir, d'entendre la déception permanente entre promesses de changement de gouvernance, espoir de nouvelles directions et complicités dans l'acceptation ou la participation à une équipe qui renonce à toutes ses promesses et engagements.

On aimerait tant applaudir et mettre en avant les innovations, le courage politique, le nouveau cap engagé, mais on ne voit rien venir, rien....



(*) pour en savoir plus sur le scandale financier derrière ce projet :
 http://www.mediapart.fr/journal/france/311013/le-contrat-insense-de-lecotaxe?page_article=1