mercredi 31 juillet 2013

NOUVELLES D'ALSACE....


Comme c'était à prévoir la promesse de Hollande d'aller vers les énergies renouvelables et de fermer Fessenheim était un écran de fumée pour calmer les écolos au gouvernement.


Pour Fessenheim, selon la législation, seuls des problèmes de sécurité peuvent être mis en avant pour fermer la centrale (à moins de changer la loi !!!!) et donc le délai de 2016 recule chaque jour davantage c'est-à-dire que cela restera une.....promesse électorale ! 

Pour les énergies renouvelables, le site du Bonhomme et de Saâles attendent depuis des années le feu vert des services de l'Etat. Or, le préfet du Haut-Rhin vient d'arrêter le défrichement des épicéas sur le site d'implantation des éoliennes du col du Bonhomme, une nouvelle reculade....

Et il faudrait se taire, croire encore en ce gouvernement PS-EELV qui chaque jour recule, recule et nous fait une politique de rigueur et d'austérité avec des hausses d'impôts alors que les plus riches ne se sont jamais autant enrichis en France que depuis un an et que Hollande fait la même politique que Sarko...C'est à pleurer....à dégueu....!

         On peut toujours attendre.....

                   c'est comme pour le retour du train sur le quai de la gare de Guebwiller.....!!!!!!!

samedi 27 juillet 2013

SATORI


Dès mon plus jeune âge, je m'imprégnais de culture américaine par la musique, par la littérature. Une façon de m'échapper de mon quotidien ? Une attirance, une curiosité pour tout ce qui était nouveau, expérimental ? Une façon de se tourner vers l'autre côté du monde, l'Ouest,  alors qu'on sortait d'un chaos venu de l'Est, de la seconde guerre mondiale d'où mon père, incorporé de force sur le front russe, était à peine revenu du camp de Tambow...
Toujours est-il que très vite, j'écoutais The Doors, Jefferson Airplane, Frank Zappa, Grateful Dead et je me plongeais dans les livres de Jack Kerouac, Jerry Rubin, Walt Whitmann, William Burroughs et les revues françaises qui en faisaient l'apologie comme Actuel. Bien sûr, j'avais quelques longueurs de retard car on était en 1965-1970 et Kerouac avait publié son livre culte dix ans avant aux USA. Mais il y a toujours eu un décalage de temps entre ce qui se passait de l'autre côté de l'Atlantique et la France. L'été je travaillais à cette époque dans l'usine textile Berglas Kiener, là où travaillait aussi mon père, qui aurait eu toutes les capacités pour faire prof mais que la guerre avait cassé et à son retour, les "bonnes" places avaient été prises par les collabos qui étaient restés en Alsace en faisant allégeance aux nazis ou qui avaient réussi à se réfugier en zone "libre" grâce à leur argent. Plus jeune encore, je travaillais l'été aux champs à Kunheim chez une tante et on passait des bons moments avec les "cousins" après les journées de labeur aux champs. Mais là, adolescent, c'était la vie d'usine à Colmar (là où est le campus aujourd'hui, coincidence !). Je me faisais un pécule qui me payait mes études et mes voyages...
J'avais lu tout Kerouac (j'ai même étudié "on the road" plus tard à la fac en " littérature et civilisation américaine", seul module que je suivais régulièrement, étudiant) et j'étais fasciné par ce concept de voyager avec peu d'argent en faisant de l'auto-stop. D'une famille ouvrière, pour voir autre chose, il fallait du courage, de la curiosité et bouger....
KEROUAC donc fut mon "exemple" dans sa façon de vivre et de voyager et dès que j'eus assez d'argent pour traverser l'Atlantique en avion, je me suis retrouvé sur les routes américaines à traverser ce pays immense de New-York à San Francisco, en passant par l'Arizona, le Nouveau Mexique.....Dix ans plus tard, je suis retourné y vivre, à La Nouvelle Orléans pendant deux ans !
Aujourd'hui, je me suis mis à relire "Sur la route" et j'y vois avec mon regard de maintenant ce qui a pu me fasciner et tout est encore si actuel.
Jack Kerouac, issu d'une famille modeste franco-canadienne rencontre très vite à 22 ans (après avoir été marin pendant la deuxième guerre mondiale) à New York William Burroughs, Allen Ginsberg et bien d'autres figures de ce qui deviendra la "beat generation", les beatnicks ! Il publie son premier livre The town and the City en 1950, mais son roman le plus connu, écrit sur un rouleau de papier de 40 m de long, ne paraît qu'en 1957 et raconte ses aventures en stop à travers les Etats-Unis. Jack Kerouac voyagea plus tard à Tanger (j'ai aussi habité 2 ans au Maroc-coincidence ?), Paris et Londres et, de santé fragile, mourrut jeune à 47 ans en 1969.

Un de ses derniers romans a le titre de "Satori à Paris" et ce terme du boudhisme zen japonais va très bien avec cette quête de l'errance qui n'en est pas une, mais qui est plutôt une confrontation à ses limites et sa liberté personnelles pour arriver à un éveil "spirituel" (pas au sens restrictif religieux), une compréhension de ce qu'est la vie, cet état transitoire ou on avance tout le temps.

Il faut relire "Sur la route" aujourd'hui, se laisser emporter par cette écriture dynamique, un conte qui n'a pas perdu une ride, une histoire de rencontres, de délires, de recherche de soi, de ses limites, au-delà des "murs de la perception", un roman qui est si contemporain, actuel et qui en surprendra plus d'un-e surtout si vous ne l'avez jamais lu. Et même si, comme moi,vous l'aviez lu il y a longtemps, vous serez surpris par l'effet que cela vous fera aujourd'hui....

On le trouve "en poche" et donc c'est un investissement modeste pour un plaisir énorme....


vendredi 26 juillet 2013

JOURNEES D'ETE et CONGRES en ligne de mire : EELV choisit son avenir !!!!

Les "chefs" des partis au gouvernement viennent de dîner ensemble avec François Hollande pour préparer la rentrée et les échéances électorales. Je ne sais pas si la photo du journaliste a été prise avant ou après le repas, mais ça ne change rien : tout est dans l'affichage médiatique, le reste se fait dans l'oligarchie interne !!! Mais, elle reste "parlante" en sens : sourires, poignées de main, sexisme affiché (la politique est l'affaire des hommes !!!), unité vestimentaire dans les "nuances de grey" !!!!!

Et puis, c'est l'été, on prépare la rentrée lors des "Journées d'été" et le Congrès chez EELV- les écolos institutionnels rentrés dans le moule du pouvoir. Justement, parlons d'eux, de mon ex-parti Les Verts et de sa dérive évolutionniste.
Pascal Durand, issu de l'équipe Hulot-Besset, est devenu secrétaire national à la suite du départ de la direction du parti de Cécile Duflot vers le gouvernement et qui lui a cédé la place, sans élection à un Congrès, mais par simple adoubement du Conseil Fédéral. Il va affronter en novembre un Congrès national avec les délégués militant-e-s de toute la France qui élisent leur direction nationale pour 3 ans. Il compte bien être élu et conserver sa place, c'est pour cela qu'il apparaît beaucoup dans les médias actuellement.
Mais pour cela il va devoir rassembler, or comme dans tout parti politique il y a des tendances, des écuries, des "courants" différents...Pour l'instant, chez Les Verts devenus EELV, 4 courants ont déjà en route des textes de motions pour le Congrès ce qui déterminera la composition du Bureau National et donc de ses options politiques. C'est un peu comme pour les élections municipales : sous chaque texte de motion, il y a une liste de signataires ordonnée et en fonction du pourcentage des voix qui se portent sur une motion ou une autre , cela détermine le nombre de signataires qui se retrouvent élu-e-s au Bureau National. C'est donc un moment important car cela détermine la ligne politique du parti pour la durée du mandat entre deux Congrès soit 3 ans.
Participation au non au gouvernement, choix des combats politiques et de l'attitude vis-à-vis des "partenaires" ne sont pas les moindres des points à éclaircir lors des Journées d'été (université d'été) fin août, préparation-"prise de température" avant le Congrès de novembre.
"Appel pour une écologie positive" est la motion favorable à la participation au gouvernement selon l'adage qu'il vaut mieux être dedans pour faire évoluer les choses que dehors dans la critique stérile, plus dans la proposition que dans la contestation. On trouve parmi les signataires, Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, José Bové et Yannick Jadot, député européen et François de Rugy, député. On peut dire qu'ils sont "bien" avec les socialistes pour une écologie de l'accompagnement qu'on met à toutes les sauces pour justifier une politique de l'emploi à tout prix productiviste et qui met à mal tous les acquis sociaux et autres.
"Agir vite, regarder loin" est pour une écologie du compromis opposée à l'écologie du commentaire moralisateur, une écologie qui se veut du terrain avec des solutions concrètes. On trouve dans les signataires Pascal Canfin, ministre, Sandrine Bélier et Jean-Paul Besset, députés européens et ...Mickael Marie, directeur de cabinet du secrétaire national, Pascal Durand.
Ces deux courants sont l'écologie soft, centriste que je comparerai à ce qu'on appelait de mon temps la "gauche caviar" plus près du Modem et des sociaux-démocrates, très compatible PS....

"Une boussole et un cap pour faire avancer l'écologie politique" est une motion de constats sur les erreurs flagrantes du gouvernement (Traité européen-TSCG, traité de compétitivité-CICE, lois de sécurisation de l'emploi-ANI, ...), sous forme de soutien "critique" du gouvernement. On y trouve Philippe Meirieu, actuel président du Conseil fédéral EELV, David Cormand, un proche du sénateur Jean-Vincent Placé, Eva Sas (compagne de Pascal Canfin le ministre)....
"Indépendance Cha Cha" est pour une écologie joyeuse et flingueuse, une motion portée par le courant à gauche du parti, Karima Delli, député européenne, Alain Lipietz et Jérôme Gleizes, les économistes éclairés, Elise Lowy...Ils pointent très clairement les désaccords, les retournements de veste, les renoncements marqués par les décisions, les votes à l'encontre des promesses et des engagements d'une politique sociale, économique et environnementale de gauche. Ils dénoncent également le poids de l'oligarchie interne, des élu-e-s du parti qui veulent la main mise sur la direction. Ils sont pour une écologie de terrain, conviviale et de convictions.
Ces deux courants et surtout le dernier sont plus proches aujourd'hui du Front de Gauche que du PS.

Nous voyons donc là très bien ce qui se joue à l'intérieur du parti politique des écologistes, des différentes stratégies de pouvoir, des options idéologiques et du positionnement sur l'échiquier politique.
Et ce n'est pas rien.

En effet, en une année de participation au gouvernement, les ministres écologistes ont accepté ou se sont pliés devant tous les renoncements de Hollande; ils reculent chaque fois un peu plus la ligne rouge de sortie de ce gouvernement et aujourd'hui on sent bien qu'ils ne le feront pas. EELV et les écologistes sont donc clairement associés aux décisions du gouvernement Hollande-Ayrault et sombrent avec lui. Il suffit de regarder les chiffres du nombre de membres encore de EELV en chute libre cette année partout en France, car la déception est maximale, l'espoir d'un changement de cap minime et sur le terrain une grogne-colère que les élu-e-s ne semblent pas percevoir.

C'est triste, rageant, déplorable....Et il n'y aura guère de surprises ni aux Journées d'été, ni au Congrès, ni à la désignation des têtes de liste aux élections européennes et....municipales. Et il faudrait que nous continuions à avoir confiance en la politique des élu-e-s ? en la politique tout court ?

La question est posée, les constats sont là, la réponse devient évidente.


mercredi 24 juillet 2013

L'ANI qui vous veut du....mal !


ça y est le texte est signé et de suite les premières fermetures d'usine commencent avec la mise au chômage à peu de frais de pas mal de monde. Le gouvernement et parlement PS-EELV ont voté dans le sens du MEDEF, la CFDT aussi, seuls FO, CGT, Front de gauche et quelques voix écolos (ex-Verts) se sont exprimés contre ces lois du travail iniques....C'est où le changement ??????
 
 
 
 
 
 
Je reviendrai là-dessus pour expliquer un peu, mais il y a des infos déjà dans des textes précédent sen archives....

mercredi 17 juillet 2013

L'avenir est ailleurs et les politiques actuels creusent leur trou....

Taxe Tobin ou taxer les pauvres ?
Le projet (taxation des transactions financières/ TTF - genre de Taxe Tobin) esquissé par la Commission européenne tablait sur une recette de 7 milliards par an pour la France et 35 milliards pour les 11 pays engagés, à raison de 0,1%  d’impôt sur les actions et obligations et 0,01% sur les produits dérivés.
  dessin Pat THIEBAUT     www.lagitedulocal.com

Bien sûr, MOSCOVICI, le ministre français des finances,  même par rapport à cette petite avancée, fait machine arrière et se plie devant les financiers et entreprises du CAC 40. Il est quoi de nouveau ? Socialiste ? Surtout instaurateur du renforcement de l'austérité et de la précarité.....bravo !
Et en même temps, lors de son discours du 14 juillet, le président français Hollande annonce une série de nouvelles taxes (impôts) appliquées aux plus pauvres du pays.....Il est quoi de nouveau ? Socialiste ? ah oui, c'est ce qu'il disait ....avant les élections. Bravo ! 
Cela me fait penser à cette injonction de je ne sais plus qui : " Taxer les riches ? Pourquoi ? Plutôt taxer les pauvres, ils sont plus nombreux...". C'est sûr que les 500 plus riches de France ont augmenté leurs revenus de 25 % depuis l'élection de Hollande. On savait que la politique de Sarkozy favorisait les riches, mais alors là, le socialiste Hollande va encore plus loin...Et il faudrait qu'on soit patient, qu'on compatisse à la difficulté de l'exercice du pouvoir, qu'on se laisse endormir en rêvant de jours meilleurs....BASTA !
"Mon ennemi n'a pas de visage, c'est la finance " criait-il le candidat-président de la gauche au meeting du Bourget et un an plus tard les chiffres sont là, le constat de leur non-crédibilité aussi...Et mes ex-compagnons (Les Verts) du combat politique continuent à me bassiner qu'il vaut mieux être DANS le gouvernement pour essayer de faire changer la politique des socialistes plutôt que en dehors dans la protestation vaine ! C'est joli ce que le langage peut amener comme attitude apathique au point d'avaler des couleuvres en permanence, d'assister sans rien dire aux renoncements en rafale et de continuer à enfoncer les pieds dans le marasme duquel ils sont aujourd'hui complices et assimilés. J'ai quitté ce parti lorsque des accords ont été signés avec le PS avant les Législatives-Présidentielle, car je savais que cela était se mettre au garde à vous des petits chefs socialistes en contrepartie de quelques postes de députés et de sénateurs. Cet arrangement minable ne correspondait plus à mes convictions profondes de se battre pour un projet de transformation radicale, économique, social et environnemental et qui se voulait une stratégie gagnante de contre-pouvoir. Tu parles. Un an plus tard, on voit ce que ça a donné. Et même ici, régionalement, on a vu EELV se battre AVEC l'UMP pour faire passer un référendum imposé de toute pièce à la population pour sauver la tête de ces notables, cumulards de toutes les fonctions exécutives. Minable !
Et en plus, ces ex-compagnons de lutte vont jusqu'à pointer du doigt dans leur critique cette autre gauche qu'ils ont déserté en ne voyant que leur tribun, beau parleur certes, mais qui n'est pas LE parti et encore moins LE front de gauche à lui tout seul. Comme si le discernement et l'expérience politique les avaient abandonnés et qu'ils se considèrent aujourd'hui comme faisant partie du seul clan bipolaire plausible (pour eux) de la politique : UMP/PS !!! C'est triste, affligeant, désarmant, incompréhensible....
 Heureusement, il y a toutes ces initiatives en permanence qui commencent ou prennent de l'ampleur tout autour de nous et qui vont contre ce qu'on nous propose, qui sont en rupture avec toute la politique qu'on veut nous imposer : les circuits alternatifs locaux de la nourriture, du déplacement, de l'énergie, des échanges en troc ou en monnaie locale, des recycleries et autres réparations de biens, de la création de lien social et de la diminution de la consommation....Et aussi l'attitude par rapport aux discours ambiants et promesses jamais tenues, de défense des plus précaires et des plus démunis alors que la réalité des décisions est à l'opposé, attitude qui consiste à ne plus entendre, ne plus croire, ce qui est le début de la fin de ces institutions d'un autre siècle qui permettent la captation de tous les pouvoirs et (presque) tous les abus par le cumul des mandats, la gestion en petit comité d'intérêts croisés, etc...
Nous sommes au début d'une nouvelle civilisation et celles et ceux qui vivent en dehors du "peuple" ne le voit pas encore, coincés volontairement (pour se protéger ?) dans leurs bureaux, restaurants, tours dorées d'où ils ne voient plus rien venir, mais qui dont les fondations vont bientôt trembler, se fissurer...
Vous voulez des premiers signes : 6% de moins de consommation d'essence, 3 à 5 % de moins d'achats dans les supermarchés, ....Vous pensez que cela ne fait pas de différence ? Demander donc aux actionnaires et aux entrepreneurs ce qu'ils en pensent. L'avenir n'est plus dans les aliments empoisonnés et qui viennent toute l'année de l'autre bout de la planète, les produits à l'obsolescence programmée, éphémères, à l'extension des autoroutes payantes, de la monoculture intensive, au nucléaire explosif aux déchets multiples, à l'essence pas chère et sans limite, à l'exploitation polluante de la terre, de l'eau, de l'air....
La prise de conscience est en route et rien ne pourra l'arrêter car comme on le sait :"Die Danken sind frei " et les idées traversent les frontières :" Rien dans les poches, tout dans la tête" chantait Léo (Ferré) !

dimanche 14 juillet 2013

MUTZIG ça mousse !

Mutzig, ville de 6000 habitants, est surtout connue pour sa célèbre bière.
Créée en 1810 par Antoine Wagner, la brasserie de Mutzig produisait déjà en 1870, 6000 hectolitres par an et elle a employé jusqu'à 300 personnes. Epargnée pendant les guerres, elle va fusionner avec d'autres brasseries en 1969 pour former l'ALBRA (ALsacienne de BRAsserie), mais sera rachetée par Heineken en 1972.
La brasserie ferme en 1989, mais sous la marque Mützig, on trouve encore de la bière brassée à Schiltigheim et ….en Afrique ( Rwanda, Cameroun, Kisangani).


Lorsque Heineken décide d'arrêter la production en 1987, une centaine de salariés y travaillent encore. Le gros matériel de production (cuves, etc...) est emmené dans une brasserie du groupe dans le Nord. Le site est en bon état. Il est proposé aux salariés de venir travailler à la brasserie de Schiltigheim : Heineken paye le transport et le temps de travail est décompté dès la montée dans le bus de ramassage.
D'autre part, Heineken envisage de démolir la brasserie et de faire don du terrain ainsi dégagé à la commune.
Mais ce qui semble à priori raisonnable, peut devenir très complexe, quand des intérêts personnels sont mis dans le panier.

UNE HISTOIRE EDIFIANTE EN ABUS DE POUVOIRS, DETOURNEMENTS DE FONDS, FAVORITISME DE MARCHES ...

Le maire d'alors, André Courtès, envisage de devenir député et cherche un projet porteur : il décide de vouloir sauver la Brasserie de Mutzig. Quelques syndicalistes CGT occupent le site pour que, disent-ils, la production puisse reprendre sur place. Mais alors pourquoi, paradoxalement, commencent-ils à vendre ce qu'il y a dans l'usine à un ferrailleur qui leur reverse 30 000 frs par semaine ? Pendant le démontage de tout le matériel, tous les fluides des tuyaux, les fonds de cuve, tous les produits s'écoulent et finissent dans les caves de la brasserie.
Pour la « petite » histoire, un des syndicalistes, Philippe Frankinet, deviendra ...l'adjoint du maire Courtès.
Un premier acquéreur était prévu, la Sarest, filiale du groupe Crédit Mutuel-CIC, qui propose de l'aménagement foncier et la conception d'espaces urbains nouveaux avec les collectivités locales. Le Conseil Municipal donne son accord, mais le maire s'y oppose et exige des conditions de paiement que la Sarest ne peut honorer dans des délais aussi courts (une quinzaine de jours).
La brasserie est finalement acquise par la commune en 1992 qui se retrouve avec 1,2 hectare de friches industrielles en plein centre ville et des bâtiments vidés et déjà bien abîmés par les démontages des matériaux vendus. Le coût de ce rachat se monte à 8 millions de francs, mais la société Heineken consent à la commune une somme de 2,5 millions de frs destinés à la revitalisation industrielle du site. Et elle accorde encore une aide supplémentaire de 550 000 frs destinée à la réalisation d'études complémentaires pour ladite revitalisation. 




OÙ VA L'ARGENT ?

La commune fait un emprunt de 8 millions et verse 5,5 millions à Heineken (8 M – 2,5 M de ristourne). Elle dispose donc encore de 2,5 millions sur l'emprunt, plus l'aide supplémentaire de 550 000 frs versée par Heineken.
Concernant ces 550 000 frs, le maire, sans consultation du Conseil Municipal, adresse à Heineken dix factures de 55 000 frs (établies sur papier à entête de la mairie) précisant que les versements devaient être effectués au nom et sur le compte de l'Omslc (Office Municipal des Sports, Culture et Loisirs) dont le président est….le maire ! Pourtant, il était inscrit que cette aide devait servir à la « revitalisation du site de la brasserie » !!!
D'autre part, sans appel à la concurrence, le Conseil Municipal autorise le maire à conclure une convention de prestations de service pour l'aménagement du site avec une société, Eurocyt, qui avait pour seul salarié son PDG, Jean Dock (un proche du maire ?). Et voilà la suite : une somme de 2,5 millions de Frs est octroyée à Eurocyt pour cette mission (le reste de l'emprunt). Et encore une dose : cette société obtient également une convention de bail à construction de 30 ans et peut agir comme marchand de biens pour revendre le site par lots en touchant une plus-value/commission à chaque vente, ... évidemment !
Il semblerait, selon plusieurs témoignages, que ce n'est pas une commission qu'il empochait uniquement, puisque aucune somme correspondant aux lots vendus n'est jamais apparue dans la comptabilité de la commune. Et même, il y aurait eu des chèques versés par l'Omslc (des 550 000 frs) au nom de Jean Dock pour des avances....qui n'ont jamais été remboursées !


Voilà comment on peut attribuer à un particulier, des sommes énormes d'argent public et des biens immobiliers communaux importants à gérer. Car comment peut-on appeler cela autrement quand une société a un seul actionnaire, son PDG??? Et tout cela sans avoir quelque chose à débourser comme partenaire dans l'affaire, ni même avoir à participer à des appels d'offre publique.
La Cour des Comptes Régionales dénonce dans son rapport (1994) toutes les irrégularités concernant le dossier du Parc de la Brasserie. Le maire est condamné à une amende de ….2000 frs à payer avant 6 mois sous peine d'inéligibilité. Aux élections de 2001, André Courtès n'est pas réélu.
Le maire suivant, Roger Niggel, permet à l'entreprise de démolition/construction Pires de remplir les caves du bâtiment de production de l'ancienne brasserie avec tous leurs gravats et déchets divers qu'elle récupère sur ses différents chantiers en Alsace. Mais d'autres industriels du coin et même des particuliers en profitent également, et cela probablement déjà avant le changement électoral. Cela conduit à faire de ce bâtiment une immense décharge sauvage où on retrouve même 200 litres de pyralène déversés dans les caves et gravats. Il n'est pas inutile de rappeler que le pyralène est une huile synthétique utilisée comme isolant dans les industries électriques et qui dégage de la dioxyne, hautement cancérigène, en chauffant. Sa production était pourtant interdite depuis ...1987. Et ça ne s'arrange pas au niveau de la pollution, puisque avec la construction de logements autour, ce bâtiment devient vite un lieu de « jeux ». De temps à autre, un feu se déclare à l'intérieur et les pompiers arrosent abondamment, entraînant les divers produits déversés vers le sous-sol.
Un peu plus tard, Eurocyt se déclare en difficulté financière et demande des aides au gouvernement (!) pour employer certains anciens salariés (les syndiqués) en fin de droit de chômage. Ce choix est-il une compensation pour les « aides » du maire ? La « société » Eurocyt sera mise en liquidation peu de temps après, en 1996, loin d'avoir rempli sa mission et on peut se demander à quoi ont été employées les sommes d'argent public versées, où est passé le pactole des ventes, des versements émanant de l'Omslc par chèque.


AUJOURD'HUI

Deux bâtiments (le « Château » et le « petit château ») en brique et grès des Vosges rouges (style néo-Tudor), inscrits en 2002 aux monuments historiques, ont été rénovés. Ces bâtiments servent à une pépinière d'entreprises (30 bureaux, pas tous occupés, une quinzaine de sociétés à ce jour) avec une salle de réunion/conférence et une autre, brute, qui devrait abriter une micro-brasserie/restauration de 150 places si la commune trouve un acquéreur. Deux nouveaux bâtiments abritent des bureaux de services publics entre autres pour l'un et une résidence de tourisme qui a servi essentiellement à des opérations de défiscalisation par la vente/achat des « chambres/studios » pour l'autre. Les dépenses d'un montant de 4 785 000 € ont été réparties entre l'Etat (750 000 €), le Pays (50 000€), le Conseil Général (623 495€), la Région (935 240 €), le Fonds Européen (400 000 €), la commune (2 026 260 €). Le Parc de la Brasserie a été inauguré en septembre 2011.

Il reste encore 5 lots dont le bâtiment principal de production qui est dans un état de délabrement très avancé avec une décharge sauvage dans son sous-sol et une accumulation de divers produits déversés depuis des années. Alors que des sommes importantes (détournées et mal gérées) étaient allouées à la réhabilitation-revitalisation du site, la commune se tourne aujourd'hui vers l'Etablissement Public Foncier du Bas-Rhin, initié par le Conseil Général (argent public encore), afin que cette structure s'occupe d'acquérir les bâtiments (qui ont déjà été acheté une fois par la commune il y a vingt ans!!!). La commune « remboursera » lorsqu'elle aura procédé à la démolition, désamiantage, dépollution (ce qui devrait lui coûter pas loin de 2 millions € et quelques années de travaux) et aura vendu les terrains pour des bureaux, du stockage, mais aussi des places de parkings (payants ?). En attendant, le bâtiment-poubelle est ouvert à tous vents, accessible à tous, criblé de trous dans les sols, là où passaient les tuyaux avant leur démontage. Le maire actuel, Raymond Bernard, responsable de l'état sanitaire et de la sécurité dans sa commune ne semble pas prendre la pleine mesure de l'état de dangerosité et de pollution du site. Mais, en cas d'accident grave, qui va se renvoyer la responsabilité ? Les différents propriétaires des lots, dont la commune, qui détient le lot principal ?



Quand on se souvient du début de l'histoire, on se dit qu'il y a eu là beaucoup de circulation d'argent public, qui n'est pas allé où il aurait du servir et que l'addition est devenue si énorme que ça a bien moussé au pays de la bière, mais avec le résultat qu'il y a toujours encore une partie dangereuse et polluée au milieu du site, 25 ans après, ce qui aurait pu être réglé en quelques années de façon sensée.
Nous avons là un bon exemple de ce que les conflits d'intérêts, les abus, la permissivité peuvent faire comme dégâts et dépenses avec les résultats visibles et tout cela avec des élu-e-s qui sont parfois juges et parties, avec la complicité et la bienveillance des proches qui y trouvent des avantages financiers directs ou indirects, avec de l'argent public qui devrait servir les intérêts de la commune, l'intérêt général...

BIOSCOPE : du vent pour se faire gonfler


Le Symbio composé d'élu-e-s des Conseils Général et Régional a choisi le projet qui doit redonner vie au Bioscope fermé depuis le 30 septembre 2012.
Ces élu-e-s nous ont déjà fait dépenser entre 60 et 80 millions d'argent public dans le projet fumeux du parc de loisirs Bioscope avec des promesses délirantes, en plombant l'Ecomusée (que nous avons aussi payé) et en le débarrassant de tout ce qui rapportait : entrées, boutique, restauration, hôtellerie...Une vraie arnaque ! Ces mêmes élu-e-s aujourd'hui sans complexe, sans se sentir responsable de l'argent public qu'ils-elles ont jeté par les fenêtres nous resservent du vent avec le choix porté sur un ballon de 23 m. de diamètre, attaché au sol et qui montera à 100 mètres de haut avec 30 personnes à bord qui paieront 12 € pour regarder le maïsland alsacien avec au loin quelques coteaux de vignes, le Rhin et la centrale nucléaire !!!!!

Voilà ce qu'on trouve dans la tête de ces élu-e-s d'un autre siècle, loin d'un projet structurant avec de l'emploi pérenne, non-délocalisable...Et en plus, ils-elles nous servent cela avec un beau nom « Harmonia » qui devrait suggérer que c'est la grande cohérence avec l'Ecomusée qui n'a même pas été consulté pour ce choix.
On continue à se moquer du monde, on continue à dilapider l'argent public puisque les bâtiments dont le coût de maintenance est trop élevé (genre salles de spectacles etc...) seront....démolis !
Le président du Symbio-Bioscope, Michel Habig (qui a pris la succession de Hubert Haennel), incendiaire de caravanes se recycle en démolisseur de bâtiments. Comment être encore indulgent avec des élus pareils ? Vice-président de Conseil Général, gros céréalier, maire, président d'instances diverses, cumulard multi-cartes et ses acolytes du Symbio ne valent pas mieux pour la plupart puisqu'ils-elles ont voté à l'unanimité...

jeudi 11 juillet 2013

ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISEE ?

Tous les jours, le poids devient plus lourd pour la majorité d'entre nous : austérité, insécurité professionnelle, peur du lendemain, peu ou pas de perspectives, des choix industriels qui ne rapportent qu'à leurs actionnaires, un milieu financier complètement perverti qui capte nos économies, et à côté de cela, des riches qui se sont encore enrichis plus, de 25 % l'an dernier....Vous y comprenez encore quelque chose ? Où est le projet, où est la vision ?
où va l'argent public ?

Le cas Tapie est tellement édifiant qu'il a valeur d'étude et de formation. D'après ce caméléon politique, le Crédit Lyonnais l'aurait privé d'une énorme plus-value entre 229 millions et 3 milliards d'€.
1992 : Adidas (dont Tapie détient les parts majoritaires) va mal : on parle de 500 millions de Frs de déficit annuel. Cette entreprise avait été achetée par tapis avec des emprunts bancaires auprès de la SDBO-filiale du Crédit Lyonnais et remboursables en 2 ans. Et comme ça va mal, il ne peut rembourser.
16.12.1992 : Tapie donne ordre à SDBO de vendre ses parts d'Adidas pour 2 milliards Frs.
12.02.1993 : Tapie cède ses parts au prix fixé en réalisant au passage une plus-value de 200 millions pour une société achetée 3 ans plus tôt. Le Crédit Lyonnais a racheté Adidas à travers des sociétés offshore et demande à Robert-Louis Dreyfuss de gérer l'entreprise en lui donnat pas mal d'avantages financiers pendant 2 ans. Il délocalise la production en Asie.
1994 : Dreyfuss a remis l'entreprise sur pied, il rachète Adidas au Crédit Lyonnais pour 4,5 milliards et la côte en Bourse où sa valeur atteint 11 milliards.
1996 : Tapie accuse le Crédit Lyonnais de l'avoir roulé lors de la vente alors qu'il avait obtenu le prix qu'il avait lui-même fixé au moment où l'entreprise allait très mal et qu'il n' avait pas réussi à la rendre prospère.
9.10.2006 : la Cour de Cassation lui donne tort sur sa demande de compensation. Alors est bricolé, spécialement pour la circonstance, un tribunal privé qui va lui accorder en juillet 2008, un fabuleux pactole de 403 millions € payé par l'argent public.

Cet accord a-t-il été monté par Nicolas Sarkozy, ministre des finances et Lagarde ? Avec des retours politiques comme appeler à voter Sarkozy à la Présidentielle de 2007 ?

En tout cas, voilà un cas où l'argent public a été attribué à un privé sans aucune justification objective : c'est un détournement de fonds, non ? une escroquerie....en bande organisée, non ?
C'est en tout cas, ce que va nous dire l'enquête et le jugement à venir.

Dans la presse et par les vociférations du caméléon Tapie, on apprend la saisie (préventive pour un futur remboursement) de quelques biens ce qui entend que Tapie pourra continuer à en jouir, mais pas de vendre les biens "saisis", ce qui relativise ses protestations d'autant plus que cela ne concerne  que peu par rapport à son patrimoine connu.

Les biens saisis(je rappelle que la somme éventuellement à rembourser est de 403 millions):
* 2 assurances-vie souscrites en 2008 (valeur 20,7 millions)
* des parts sociales dans un hôtel particulier à Paris (valeur 69,3 millions)
* sa villa de St-Tropez achetée en 2011 ( valeur 48 millions- on imagine !!!)
* 6 comptes en banque (sur ses 15 connus)
* 1 contrat d'assurance-vie au nom de la holding Groupe Bernard Tapie domiciliée à Bruxelles
* des parts de tapie dans le Groupe Hersant Média (titres "La Provence", "Nice Matin",...journaux qui doivent le propulser au moment des élections municipales 2014 à la mairie de Marseille ?)

Son patrimoine connu :
* 15 comptes bancaires en France et à Monaco
* un hôtel particulier à....Neuilly (valeur 15,2 millions)
* une résidence secondaire à Combs-la-Ville (Seine et Marne)
* un appartement à Marseille (estimé à 270 000 €)
* un appartement à Neuilly occupé par sa fille (valeur 2,65 millions)
* un appartement à Asnières offert à son fils (valeur 1,3 millions)
* un yacht gigantesque "le Reborn" (évalué à 40 millions)
* un jet privé (à vendre, 15 millions)

Ceci relativise quand il hurle au complot contre lui.......A méditer aussi comment l'affaire est présentée dans les médias, comment Tapie se comporte, comment la justice a du mal à inculper tout de suite Sarkozy et Lagarde, etc... à suivre !



mercredi 10 juillet 2013

CUMUL DE MANDATS une loi votée ? vraiment ?


Aux news du matin, on entend que la loi sur le non-cumul des mandats a été votée à la majorité par les députés. Voilà, on devrait applaudir des deux mains car dans la com' socialiste, on met en avant que c'est ENCORE une promesse de campagne qui se réalise......Voilà pour la com' envers le "peuple", sauf que la réalité n'est pas tout à fait celle qu'on aimerait faire passer.

Pour que la loi passe, il faut que cette "proposition discutée à l'assemblée nationale" repasse au Sénat à l'automne où elle sera relookée voir non-votée et même si elle arrive à repasser au Sénat , elle devra être validée à l'Assemblée nationale par une majorité absolue. Ce qui veut dire qu'elle a peu de chance de passer, qu'elle va être vidée, amendée, et que son vote final, s'il est possible, ne se fera pas avant.....De toute façon, dans tous les cas, tout est remis à...2017 et donc rien ne change pour l'instant.
En plus, concernant le contenu, il a bien été allégé.....
Par 300 voix pour et 228 contre, le texte proposé empêche le cumul du mandat de sénateur ou député avec un mandat exécutif local (maire, président CG/CR/Com Com). C'est donc vraiment le minima qui est voté et en plus concernant la durée, il n'y a aucune durée car la restriction à deux périodes consécutives maximales a été rejetée. Et pour cause, quand on est juge et partie, car examinons bien les personnes qui ont voté, les 577 députés.
58 % cumulent avec différents mandats locaux : 270 sont maires ou adjoints, 149 présidents de com com ou vice-présidents, 45 sont présidents de conseil général ou vice-présidents, 23 sont présidents de conseil régional ou vice-présidents. Et c'est le PS qui cumule le plus puisqu'ils sont 150 alors que les UMP sont 125....
Concernant la durée, 214 députés sont à leur troisième mandat consécutif, certains sont députés depuis plus de 30 ans !!!!
Chez EELV, un seul est cumulard et est à son troisième mandat successif, c'est Noël Mamère qui arrête son mandat de député après cette dernière période.

Si cette loi est votée un jour vraiment, on pourra dire que c'est une avancée, mais elle est encore trop restrictive car le cumul est toujours possible.  
Il faudra pour remoraliser la vie politique et faire une démocratie vivante arriver à un seul mandat unique par élu-e , une durée maximale de deux mandats consécutifs et surtout mettre en oeuvre la parité et la proportionnelle. 
On en est encore loin......

mardi 9 juillet 2013

CONSEIL UNIQUE et REFORME TERRITORIALE

Vous vous souvenez en avril dernier, le référendum pour un Conseil Unique d'Alsace, la claque pour les élu-e-s qui appelaient à voter pour le "OUI". On avait beau leur dire que leur projet était malvenu à ce moment-là puisque sans contenu et que les regroupements de certaines compétences mutualisées au niveau régional étaient possibles dans l'état.
Comme PAR HASARD après le vote négatif, ces messieurs "boss" des région-départements se rendent compte qu'on peut rassembler en une entité les agences de développement économique, les agences de tourisme,....ce qu'on n'arrêtait pas de dire. Si la volonté était là, rien n'empêchait de le faire sans passer par un Conseil Unique...Ce qui montre bien combien on voulait nous leurrer, nous manipuler par une propagande honteuse.

Et puis maintenant arrive la suite : la réforme territoriale dont nous disions qu'elle fera de toute façon diminuer le nombre d'élu-e-s, redonnera de la cohérence gestionnaire et supprimera des échelons de décisions à terme. Les discussions continuent sur, aujourd'hui, le découpage cantonal avec une recherche sur le regroupement des communautés de communes pour les ramener à environ 47 000 habitants. Avec la géographie typique des territoires ce n'est pas évident, cependant dans les discussions, on sent surtout la concurrence entre élu-e-s car ils-elles ne sont pas sûr-e-s d'être reélu-e-s avec une diminution des cantons de l'ordre de 44 cantons bas-rhinois ramenés à 23. En plus, il y aura des tickets paritaires : une femme-un homme et réciproquement !!!
On entend déjà les récriminations en disant que c'est pour favoriser le PS !!! En Alsace !!!! alors qu'il n'y a quasi que l'UMP partout...et que des hommes ! En plus Pasqua en son temps avait fait du charcutage électoral pour bien favoriser la droite...




Ce qui comptera ce sera le non-cumul de mandat : un candidat = un mandat unique, voilà qui devrait être la règle et dans ce cas là, il n'y aura pas de concurrence, mais des complémentarités ! Mais cela, ce n'est visiblement pas à l'ordre du jour pour ces élections de 2014....

Quand on entend les "sortants" se plaindre déjà en parlant de cohérence, de découpage aléatoire sans logique, etc...on entend surtout des élu-e-s qui veulent conserver leurs mandats. Et je mets au pluriel car faites la liste des mandats des élu-e-s actuels et vous comprendrez vite. D'ailleurs c'est plus simple de faire la liste des élu-e-s actuels qui n'ont qu'un seul mandat. Et revotez pour ceux-là, celles-là en priorité.
Il faut être logique. Quand on veut un-e élu-e de proximité VRAIMENT DISPONIBLE et à l'écoute et qui sera obligé de travailler collectivement, au lieu de cumuler tous les pouvoirs, alors on sait pour qui voter assez rapidement : celle ou celui qui s'engage à n'exercer qu'un mandat unique (à choisir entre sénateur, député, conseiller régional-départemental-territorial, maire, président (et/ou vice-président) de Com Com et même président d'organismes exécutifs....C'est en démultipliant les élu-e-s que la démocratie redeviendra vivante et se re-moralisera peut-être pour retrouver la confiance des habitant-e-s.
On ne pourra pas compter sur le vote d'une loi puisque les actuels élu-e-s sont juges et parties et donc c'est par nos interpellations, nos choix de vote que se fera l'évolution...Pensez-y !

jeudi 4 juillet 2013

HELIODOME : la maison du XXIème siècle



Quand vous regardez de loin, on dirait une moule plantée dans le sol de ce terrain qui surplombe Cosswiller, village cul-de-sac à côté de Wasselonne (Alsace). Mais de devant et à l'intérieur, c'est l'éblouissement.

Eric Wasser, ébéniste et designer, a réalisé son rêve de construire une maison qui suivrait exactement le mouvement du soleil pour créer une maison passive, sans autre chauffage que celui des rayons du soleil. L'été, ils rasent le bâtiment sans pénétrer et l'hiver, ils éclairent  tout le volume chauffant bien suffisamment par n'importe quelle température. Sans compter, cette ambiance lumineuse quand on est dans la maison. 
Oui, Eric Wasser apporte une révolution architecturale et pour bien montrer que ce n'est pas un rêve, il a construit sa maison dans son jardin.



Depuis, il a gagné le concours Lépine national et deux projets sont en cours de construction en Suisse et à St-Dié. Il a aussi réalisé un modèle réduit qui serait parfait pour des "maisons d'hôtes" ou des hébergements de camping ou même des petites maisonnettes (pour un couple) au prix d'une voiture.


Comme il a tout investi dans cette construction, faites connaître cette découverte, innovation extraordinaire, afin qu'il puisse s'en sortir financièrement et surtout que son idée se démultiplie partout. Vous pouvez visiter la maison à Cosswiller, il se fera un plaisir de vous expliquer toute sa démarche très riche....et vous repartirez enchanté, ravi, ébloui par la démarche, la réalisation et ... des envies de réaliser ses rêves sans attendre....de faire connaître cette maison pour qu'elle devienne la maison du XXIè siècle avec comme seule énergie, le soleil *.

                                                                                               www.heliodome.com


* il y a des plaques solaires aussi sur la bordure du haut du bâtiment pour l'eau chaude et on peut rajouter des plaques photovoltaïques pour l'électricité...C'est une maison évolutive qu'on peut construire à différentes tailles...

mercredi 3 juillet 2013

EELV : reculer encore et toujours la ligne rouge ….



Toutes celles et ceux qui sont ou ont été dans un « exécutif » genre conseil municipal, com com ou autres conseils général et/ou régional savent que le vote du budget vaut acceptation ou non de la politique menée, des choix faits et de la place au sein d'une majorité politique ou non.
Alors la période présente où nos élu-e-s ministres (et par conséquent, nos députés-sénateurs, nos instances du parti) doivent se déterminer et voter ou non le budget national en discussion actuellement sera déterminante pour la suite du positionnement des écologistes EELV.
Le budget du ministère de l'écologie est prévu de baisser de 7 %, la ministre qui s'en offusquait a été démissionnée de suite et remplacée par un autre député, ce qui en fait le troisième ministre de l'écologie en 14 mois !!! C'est dire combien ce ministère est considéré comme accessoire pour le gouvernement PS(-EELV).
Les ministres EELV avec les députés-sénateurs et secrétaire national se sont réunis en urgence au....ministère du logement (!) pour adopter une attitude-communication commune. Et celle-ci sera sans surprise pour ainsi dire : « nous sommes plus utiles dans le gouvernement que dehors ! On ne va pas lâcher nos postes !» ce qui se traduit par : « on remet la décision à plus tard, après les Journées d'Eté de EELV fin août et en attendant, on veut voir ce qui sera dans le budget concernant la taxe poids lourds (qui dépend des transports) et autres dispositifs à valoriser... ».
Du classique entendu à chaque fois qu'il y a eu reculades et renoncements. De combien va-t-on encore faire reculer la « ligne rouge » ??????
Mais il va bien falloir justifier le vote du budget pour rester en place dans l'équipe gouvernementale....Exercice d'équilibriste qui va être difficile à faire passer.
Et puis, question démocratie interne selon les statuts du parti EELV, cela a bien changé. Car dans une situation pareille, pour des décisions à prendre de cet ordre, le fonctionnement normal démocratique voudrait qu'un Conseil Fédéral extraordinaire soit convoqué en urgence ; d'aucune façon les députés, sénateurs, ministres n'ont mandat à prendre une décision qui engage tout le parti (surtout à la veille d'élections majeures) et le lieu où ils auraient du se réunir n'est pas le ministère du logement , mais bien le siège du parti EELV. Des détails me direz-vous. Peut-être, mais qui sont très révélateurs du glissement anti-démocratique de ce parti hier encore radical et inventif et qui aujourd'hui se fond de plus en plus dans cette « gauche caviar » de notables, élu-e-s coupés de leur base militante qui, déstabilisée, se démobilise et abandonne.
L'appel au changement de cap qui date d'il y a à peine quelques jours est déjà loin et oublié. Jusqu'où s'aplatira encore EELV ?
Faut-il attendre la débacle des élections 2014-2015 pour comprendre combien la résonance du projet politique écologiste dans la société civile est quasi nulle aujourd'hui ?
Etre sourd alors que des voix d'alerte s'élèvent de partout, est-ce un signe d'écoute, d'ouverture ou au contraire un enfermement de plus en plus fort.... ?
La limite est atteinte, le vote du budget national par nos élu-e-s sera la dernière ligne rouge franchie ou pas....