samedi 25 août 2012

"Aucun politicien ne peut rester longtemps assis sur une question brûlante si vous la rendez suffisamment brûlante."



On nous fait croire que pour changer les choses, il faut rentrer dans les institutions et changer les choses de l'intérieur. Certes, c'est un point de vue et j'y ai cru pendant longtemps. J'ai même eu suffisamment de patience pour suivre des dossiers pendant sept ans avant de voir aboutir un certain nombre de choses : assainissement non-collectif, incinérateur et politique des déchets...Mais pour y arriver et être persévérant sans laisser tomber, il faut être fort, avoir le dos large, être prêt à subir sarcasmes, dédains,agressivités verbales, et j'en passe, bref faire preuve de courage et je ne le dis pas pour me lancer des fleurs mais bien pour rendre attentif combien le chemin est long et ....solitaire ! J'y ai cru jusqu'à un certain point car pour vraiment faire avancer les choses, il faut une voix à l'intérieur des institutions, mais aussi une pression populaire extérieure. C'est cette pression extérieure qui est la plus importante et pour y arriver, il y a un long cheminement à faire, une longue construction à entamer.
Souvent, cette pression "populaire" est exercée par des personnes venant de la "classe moyenne", rarement de la classe des opprimés qui se cherchent des solutions plus radicales et souvent violentes ou qui sont complètement inertes, soumis, désabusés.
Le changement réel ne viendra que lorsque les "opprimés" seront organisés, retrouveront leur fierté et dépasseront l'individualisation. Le "travail" de tout activiste politique passe donc par l'aide, l'incitation à l'organisation de la classe des opprimés. Il ne s'agit pas en cela de faire de l'assistanat, mais bien plus de donner des clés, des méthodes pour qu'ils puissent s'organiser et construire des mouvements collectifs de protestation et de proposition.
Dénoncer, proposer, agir et ensuite, il sera encore temps de s'immiscer dans les institutions pour les bousculer et créer des "petits Vietnams" c'est à dire mettre à jour des questions brûlantes et les attiser en permanence jusqu'à ce qu'elles deviennent incontournables.

Cela remet aussi en place les "politiciens" qui se croient porte-paroles alors qu'en fait ils ne veulent que faire perdurer le "statut-quo" qui leur permet de fortifier leur position de pouvoir.
La vraie révolution se fera lorsque les opprimés s'organiseront et se battront pour une transformation sociale radicale, pour une vie meilleure collective.Qui sera à leurs côtés alors...?

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