samedi 19 mai 2012

l'Alsace est formi..diablement incohérente, légaliste et conservatrice




Eh oui, quand on regarde ce qu'ont fait nos députés à l'Assemblée Nationale, on se rend compte qu'ils n'y ont quasiment rien fait, aucune contribution, peud'interventions, pas de propositions, peu de présence, seul Yves Bur semble y avoir vraiment fait quelque chose. Les pires, les plus nuls qui n'ont absolument rien fait et pas présents sont Alain Ferry (Bruche) et Michel Sordi (Cernay-Thann). Mais pas de problème, les électrices sont prête-s à revoter pour eux ou leurs suppléants qui se présentent à leur place.
AUSSI les alsaciens sont assez près et attachés à leur dialecte local et à
l'Europe, mais ils votent pour les partis qui sont les plus farouchement opposés aux langues régionales et à l'Europe (UMP et FN). Ou encore ils pensent que tous leurs problèmes sont liés à trop d'immigration. Mais quand on regarde la réalité des chiffres, ça ne fonctionne pas : à peine 0,15 % d'étrangers rentrant illégalement en France, les étrangers légaux représentent à peine 8,4 % de la population française contre 13,7 % aux Etats-Unis, 12,5% en Allemagne, 10,9 % en Angleterre ; l'immigration clandestine est estimée en France entre 0,3% et 0,6% contre une moyenne de 0,6% à 1,3% dans l'ensemble de l'Union Européenne. Là où le vote FN est le plus élevé en Alsace (Nord de l'Alsace/Haguenau-Wissembourg) et sud de l'Alsace/Sundgau) c'est là où il y a le plus de travailleurs frontaliers, immigrés donc en Allemagne et en Suisse et qui subissent le racisme anti-frontaliers très marqué à Genève par exemple.
Bref, les parties alsaciennes les plus opulentes avec des travailleurs aux bons revenus...Il faut vraiment se frotter la tête pour trouver une logique
quelconque, réaliste dans le vote alsacien. Disons qu'on ne peut y trouver que le conservatisme comme excuse, mais généralement on attribue le
conservatisme à une population plutôt âgée, alors que fait la jeunesse ? Elle
suit l'exemple des parents ? Pas très original comme pensée indépendante...




jeudi 17 mai 2012

Négociations ps-eelv : l'inacceptable

A la suite du retrait de Jacques Muller (candidat à Cernay-Thann)
dont les motifs lui appartiennent, mais dont la cause nous est imputée (pas par lui) collectivement par la décision nationale,
je ne reprendrai plus ma carte d'adhérent à EELV et ne serai plus militant EELV.

Il est évident que voir le logo EELV sur l'affiche du PS Antoiné Homé, 
maire, conseiller régional, vice-président de Com Com, énarque, cumulard, carriériste et opportuniste parachuté,
est une insulte pour nous autres militants de longue date.
Lorsque un parti en arrive jusque là (je ne parle pas de EELV Alsace qui a soutenu la candidature de Jacques Muller),c'est que c'est devenu un parti comme les autres
et au vu de sa taille, il est devenu le parti vassal du PS
autant dire que son temps devient limité et son influence, celle d'un courant du PS.

Je remercie toutes les copines et copains des Verts
avec qui j'ai fait un long chemin de militant de base
(qui a mis en place et animé le Groupe Local de Guebwiller-Cernay jusqu'en 2011)
jusqu'à devenir secrétaire régional et délégué au CNIR (ancêtre du Conseil Fédéral-national)
et encore assistant parlementaire du sénateur Jacques Muller.
Conseiller municipal et délégué à la Com Com, j'ai fait avancer de nombreux dossiers
sur l'assainissement non-collectif, la politique des déchets....etc...
Luttes de terrain aussi, je me suis opposé dès le départ au Bioscope , puis Pierre et Vacances
et mis en place des actions pour le retour du train dans la vallée de Guebwiller (seul combat non abouti) tout en initiant des lieux d'éducation populaire comme
le "Café-Repaire du Florival " et les soirées "Caméra Citoyenne".
Je me suis présenté à des élections pour les Verts, Législatives, Cantonales et subi la suffisance et l'hégémonie du PS.

Aujourd'hui, je trouve que le verre a débordé, que nous sommes arrivés à un point de rupture (malgré les apparences),
et je préfère me retirer que de continuer à alerter sur ce que certain-e-s ne veulent pas voir et accepter ce qui pour moi est inacceptable.

lundi 7 mai 2012

Le changement, c'est maintenant ?

Il est évident que ce qui va se jouer dans cette période post-élection présidentielle, avant-législatives et formation du gouvernement, va être des plus révélateurs dans l'engagement de ce président de gauche concernant l'écologie politique (qui intègre le social et l'économique).
Il y a deux dossiers symboliques, le nucléaire et l'aéroport de Nantes (Notre Dame des Landes).

Pour l'aéroport, le PS est pour la construction d'un nouvel aéroport avec des hectares de terres agricoles réquisitionnés,  avec à sa tête, JM AYRAULT, maire de Nantes et candidat premier ministre ! Les Verts (EELV) et la Confédération Paysanne sont contre. Hollande n'ira pas contre....

Pour le nucléaire, c'est pire encore bien en deça de ce qu'on espérait. Comme l'a bien expliqué JM Brom.
L'accord EELV-PS prévoit "la réduction de la part du nucléaire et l'arrêt immédiat de Fessenheim"
François Hollande annonce la fermeture de la seule centrale de Fessenheim au cours de son mandat, "en raison de la sismicité et de l'âge de cette centrale"
François Hollande précise aux Dernières Nouvelles d'Alsace : "L’arrêt de Fessenheim ne sera sans doute achevé qu’en 2017. La centrale aura alors quarante ans, ce qui correspond à la durée de vie d’une telle installation".
Nous savions, EDF le sait aussi, qu'en raison du flux de neutrons, le métal des réacteurs de la centrale de Fessenheim ne pourront en aucun cas dépasser les 40 ans de vie. Il n'y a donc là aucun changement ...François Hollande a également annoncé la poursuite du chantier de l'EPR...Ce qui signifie que durant le (premier ?) mandat de François Hollande, la capacité nucléaire de la France, bien loin de diminuer, aura en fait augmenté.  C'est cela le changement ? C'est cela la "transition énergétique" ?
Bien plus, comment François Hollande compte-t-il arriver à 50 % de nucléaire dans les années 2025 ? Il faudrait pour cela entre 2018 et 2025, toutes choses égales par ailleurs, arrêter entre 24 et 28 réacteurs nucléaires, sans en construire d'autres… Un seul réacteur durant le premier mandat, 25 durant le second, on peut mieux mesurer la réelle volonté du "changement, c'est maintenant"….Pour l'instant, selon les exigences de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, EDF devrait dépenser une vingtaine de millions d'euros par réacteur, pour 4 ans d'exploitation supplémentaire (en comptant le temps des travaux), sans aucune possibilité de récupérer cet investissement. A moins que dans sa volonté de changement, François Hollande ne décide de la poursuite de Fessenheim sans mesures de protection supplémentaires (épaississement du radier, nouvelle source froide…)

Alors, peut-on concevoir que des écologistes EELV participent au gouvernement ?
Est-ce que EELV va effectivement avoir un groupe parlementaire de 25-30 députés à l'Assemblée Nationale ?
Est-ce que on ne sera pas plus influent en ayant un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale (avec celui du Sénat) et sans ministres,  qu'être coincé en participant au gouvernement où on sera marginalisé ?

Ces questions se posent, ont été posées autrement aux adhérent-e-s, mais en sachant que les réponses sont déjà connues malheureusement....

Alors, Sarko a été dégagé, bravo...mais maintenant, ça va être le changement ????
Je sais, on va me répondre, qu'il faut laisser du temps, que c'est une situation difficile, etc...Classique !
Cependant, le désir de changement n'est pas collé au PS mou avec ses cadres énarques,
une autre gauche s'est déclarée, les écologistes ont été très (trop) disciplinés envers le PS, mais l'attente est forte et d'attente il ne doit pas y en avoir.
Il faut continuer à s'exprimer dans la rue, mettre la pression sur cette gauche molle et hégémonique qu'est le PS pour que le projet écologiste de transformation de la société soit entendu et non pas relégué à la marge de façon accessoire.
C'est donc un réel choix stratégique que doit faire notre Conseil Fédéral EELV et celui-ci, plus le résultat des Législatives, détermineront énormément ce que deviendra EELV et son positionnement critique et de proposition, de participation.
Ce sera aussi déterminant pour l'engagement des adhérent-e-s de ce parti afin de savoir si les choix sont encore partagés ou si le déplacement des adhérent-e-s vers une gauche plus radicale et revendicative ne va pas encore s'accentuer davantage.