samedi 21 janvier 2012


S'indigner n'est pas assez, REVOLTEZ-VOUS...

On le sait, tous les jours "on" nous ment, "on" nous mène en bateau, "on" évite de rappeler la mémoire même récente, la propagande médiatique remplit les journaux et les télés, mais ne ne laissons pas aller à la peur, ne nous laissons pas nous démobiliser, croire qu'on ne peut rien faire et attendre sans bouger le chaos....Souvenons-nous de l'histoire toute récente : l'Islande qui croyait à l'Eldorado s'est endettée, a plongé et s'est relevée en refusant de rembourser les erreurs de ses dirigeants à la botte de ses banquiers...Et puis la Grèce qui elle aussi y a cru et se retrouve au sol....Mais les potagers refleurissent, les friches immobilières sont envahies en lieu de culture et de diffusion, la révolte gronde...
Ces pays ont bien compris une fois à terre que rien n'est inéluctable, que "on" peut se REVOLTER et SE BATTRE, (re)créer des initiatives citoyennes, (re)construire un autre mode de vie, (entre)voir un autre modèle de société et la force réside dans le lien social, dans l'action COLLECTIVE.
Le collectif crée de l'intelligence.
Il faut y croire, la force de l'espoir, la révolte est un facteur indéniable de santé morale et physique.
Les dirigeants du monde à la botte des grandes banques veulent nous faire croire que aucun autre chemin n'est en vue. Bien sûr, le traité de Lisbonne empêche de sortir du capitalisme, bien sûr les agences de notation (privées) encore inconnues il y a quelques années nous font croire que nous sommes au bord du gouffre, bien sûr l'endettement (favorisé, encouragé) a des limites, mais nous ne sommes pas des pions, notre vie mérite mieux, à nous d'avancer sans crainte. Ce sont toujours des groupes, des minorités agissantes qui ont fait bouger les choses. Penser global, agir local. Mettez vos boules Quiès quand vous entendez certains dirigeants de ce monde, ces nantis qui fonctionnent en lobbys, en clans, qui veulent garder et augmenter leurs privilèges sur notre dos. Ouvrez vos yeux et vos mains, tendez-les et utilisez-les pour serrer d'autres mains, pour construire ensemble, à votre échelle, près de chez vous...et utilisez les réseaux informatiques pour vous relier.
Le collectif crée de l'intelligence.
Il faut y croire, la force de l'espoir, la révolte est un facteur indéniable de santé morale et physique.

la crise pour masquer ....la crise !




Chaque semaine, on entend de nouvelles propositions pour sortir de la crise (grecque) et chaque fois, ça replonge et on fait de nouvelles propositions à coup de "sommets", de "rencontres", de "concertations de la plus haute importance" pour en sortir !!!!
Cela occupe le terrain médiatique, donne une dimension importante au Président de la République (candidat à sa réélection), fait croire qu'il est le seul capable et conscient pour faire avancer les choses pour protéger notre pays qu'il a lui-même mis dans cet état en moins de 4 ans....Nous ne sommes pas à un paradoxe près....Crise financière il y a puisque (presque) toute l'économie mondiale a suivi le modèle libéral d'encourager la privatisation de tous les secteurs en en faisant des valeurs marchandes mises sur le marché mondial des spéculations boursières au profit des seuls actionnaires et côtées par des agences de notation sans aucun autre pouvoir que celui que certains veulent bien leur donner. Il faut ne pas perdre la mesure des choses : le Bundestag allemand a refusé que la Banque Centrale Européenne puisse prêter à des taux très bas de l'argent (crédits) aux Etats-membres selon le principe libéral qui prévaut outre-Rhin, outre-Manche et outre-Atlantique. Du coup, les Etats doivent emprunter auprès des banques privées à des taux élevés, mais ces banques privées peuvent emprunter auprès de la Banque Centrale Européenne à des taux plus bas. Voilà, vous avez pratiquement compris l'arnaque totale du dispositif libéral financier car il n'y a pas de crise, il y a une grosse magouille financière qui a entraîné la bourse dans un yoyo permanent destiné à soumettre les Etats au bon vouloir des banques (pour la France : Société Générale, Paribas-BNP, Crédit Lyonnais...), du FMI et du Fonds de Stabilité !!!!
Admettons qu'un pays européen décide de renationaliser sa banque centrale, impose au niveau européen qu'elle puisse emprunter à un taux très bas à la Banque Centrale Européenne pour aider à investir dans son tissu économique et ses services publics, se moque des agences de notation, qu'adviendrait-il ?
Admettons que en France où les Conseils Généraux sont à gauche, les Conseils Régionaux à gauche, le Sénat à gauche, que le Président change et soit de gauche et que l'Assemblée Nationale vire à une majorité de gauche, nous serions au printemps prochain dans un cas de figure inédit depuis longtemps. MAIS que dit le programme de cette gauche "traditionnelle" sur la "crise" en cours ?
Il faut vraiment changer de "logiciel" et animer la séquence électorale à venir (ou déjà en cours) avec des "éclairages" différents, une autre façon de voir, sortir de la peur, recréer de la dynamique et l'espoir de pouvoir faire autrement. Il n'y a que la pression populaire, de la pédagogie radicale et le soutien de politiciens éclairés qui peuvent faire évoluer les choses : il faut y croire.
Alors si crise il y a, c'est une crise de civilisation et nous sommes au XXIè siècle, il est temps de changer la façon de voir l'avenir, les vieilles théories et méthodologies sont dépassées, elles ont toutes montré leurs limites. Faire peur pour tout faire accepter : la fin des services publics, des salaires de misère, la peur du chômage, etc...pour la majorité, pendant que des "clans" empochent des milliards....Il faut arrêter cet esclavagisme "moderne". Rien n'est irrémédiable, le changement vient de minorités agissantes, il faut conscientiser les gens et les plus précaires en premier, ne pas se laisser aller à un fatalisme qui n'est en fait que de l'égoïsme quelque part, non ?
Souvenez-vous : au lendemain de la deuxième guerre mondiale (eh oui ce n'est pas si vieux que cela), le système bancaire était démoli (collaboration etc...) et pourtant, en nationalisant, ont été crées tous les services publics, de santé, d'éducation, de transports, etc...Il n'y avait plus d'argent, le pays était à terre, et pourtant....Alors entendre aujourd'hui dans la cinquième puissance mondiale ce qu'on entend, ce qui est possible ou impossible, il faut relativiser au vu de l'histoire récente....et croire car c'est vrai que il y a d'autres chemins que celui où certains veulent nous entraîner....à leur seul profit !

COMMENTAIRE :


La perte du GRAAAL
Depuis quelques jours nous assistons, au sommet de l’Etat, à un concert de lamentations et à une effusion de larmes de crocodile face au « cataclysme » qui a frappé la France en ce maudit vendredi 13. Quelle est donc l’origine de cette hystérie lacrymale ? Une secousse tellurique dans les catacombes de l’Elysée ? Un tsunami tropical sur les côtes du Cap Nègre ? La collision du Titanic de M. Bolloré avec un iceberg égaré battant pavillon maltais ? Une nuée de sauterelles à l’assaut de la cantine du Fouquet’s ? Que nenni ! Nos dévoués maîtres ont tout simplement été privés du Graaal (avec un triple A) de l’excellence néolibérale, en dépit de leur subordination docile et servile aux injonctions des marchés financiers. Franchement, quelle ingratitude ! Le plat du quinquennat semblait pourtant alléchant : hachez menu les services publics, laissez réduire à petit feu les acquis sociaux, saupoudrez la précarité salariale de juteux parachutes dorés, puis couvrez le tout d’un solide bouclier fiscal et laissez mijoter le petit peuple dans son jus amer, juste assez pour l’attendrir à point.

Soyons sérieux : avec la dérive démagogique de 2007, nos gouvernants ont depuis belle lurette renoncé au seul trépied authentique des fondations républicaines : Liberté, Egalité, Fraternité. Le culte du « veau d’or » a pris le relais des valeurs humanistes héritées du Siècle des Lumières et des idéaux de 1789. Car on ne mesure le rayonnement d’un pays civilisé ni à l’aune de ses suppressions de classes, de ses fermetures d’hôpitaux et de ses ouvertures de prisons, ni avec l’étalon de ses quotas d’expulsions, mais davantage en vertu de ses capacités de discernement et de son potentiel de bienveillance.

Hubert MARTIN



DES COMBATS ECOLOS ....on sait d'où l'on vient !


Des combats écolos, on en a menés pas mal et certains avec succès (assainissement non-collectif, tri des déchets et pas d'incinérateur, Bioscope qui sera bientôt vendu!!!??....). 
Il a fallu informer, convaincre, parfois seul contre tous avec un esprit visionnaire. Souvenez-vous quand le baril de pétrole était à 25$ et que nous disions qu'il fallait penser au train et non plus privilégier les routes et l'auto, car le baril serait bientôt à 100$ et peut-être même 200$ ! On nous traitait de fous, d'ignorants etc...alors que nous avions lu le pic de Hubert et d'autres traités sur les matières premières qui allaient se raréfier, comme l'uranium aussi. C'est sûr avec notre look pas toujours dans la normalité et nos discours radicaux, la plupart des gens en restaient à l'apparence et n'écoutaient même pas. 
Il a fallu être persévérant, patient, continuer toujours avec de nouveaux arguments, se battre pour plus de justice jusqu'aux tribunaux parfois. 
Il a fallu être courageux aussi pour tenir tête, ne pas se laisser trop blesser par toutes ces attaques qui venaient de partout pour nous décrédibiliser.
Et pourtant, nous pouvons nous regarder en face sans baisser les yeux. Et regarder bien d'autres personnes bien droit dans les yeux aussi sans les baisser, mais en redressant bien la tête.
Mais avoir raison trop tôt ne sert pas forcément pour avancer plus vite. On sait simplement où on va et cela fait déjà une sacré différence souvent.
Ce que je veux dire aussi, c'est que dans notre propre camp, parfois nous ne sommes pas toujours reconnus et cela fait mal souvent.
Si aujourd'hui, nous nous accrochons tant à nos valeurs fondamentales, à ces valeurs profondément de gauche, c'est que nous voyons que la lutte des classes est loin d'être obsolète : elle est bien vivante et une analyse en profondeur met clairement à la lumière que l'écologie politique ne peut qu'être résolument de gauche et même très à gauche. 
Aujourd'hui, je ne retrouve plus cela (valeurs et ancrage) dans cette gauche institutionnelle-le PS- et cette gauche-là ne me fait pas rêver et ne laisse entrevoir que des petits changements à la marge. Or là où nous en sommes, il ne peut y avoir que des changements radicaux, un choc de civilisation, de culture, un autre projet de société qui va à l'encontre de la productivité créatrice de richesses pour un mieux vivre dans la consommation au niveau actuel et le gâchis d'énergies fossiles. On ne peut pas continuer à privatiser l'eau, à privatiser les services, à tuer les services publics, à vouloir rentabiliser n'importe quoi au profit d'actionnaires frileux qui ne voient que les chiffres fictifs de leur cyber compte en banque...On ne peut pas accepter le spectacle de la misère, de la précarité, du manque d'espoir et de l'autre côté, celui obscène de l'excès démesuré de richesses aux mains de quelques seuls nantis qui fonctionnent en clans. Je sais bien que tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc, mais les limites, les frontières sont bien marquées, il faut être sourd et aveugle pour ne pas le voir, l'entendre tous les jours.
Quand on ne sait plus où on va, il faut essayer de se souvenir d'où on vient. 
ça aide à bien appréhender et comprendre....