mercredi 12 décembre 2012

Murbach ....une petite commune avec deux mairies !


Murbach, petite commune nichée dans un cul-de-sac près de Guebwiller, connue pour son (reste) d'abbaye datant de 732 est un des plus petits villages d'Alsace avec ses cent quarante habitants recensés. 


dessin de VEESSE

Il y avait une école, deux bistrots, un presbytère. L'école a fermé dans les années 70, le dernier bistrot un peu plus tard, le presbytère était vide de son curé depuis longtemps. La Mairie a donc loué le presbytère, puis l'ancien logement de l'instituteur au-dessus de la mairie-école. Une nouvelle auberge s'est installée à l'entrée du village et un complexe hôtelier au bout du village.
Les années passent et puis, un jour le maire décide de rénover entièrement le rez-de-chaussée où siège la mairie. WC pour handicapés, nouvelles peintures, nouveau mobilier, nouveau chauffage et transformation de l'ancienne salle de classe en salle du conseil municipal et aussi pour y célébrer les mariages dans un espace plus grand. Cela coûta quand même la bagatelle de près de 100 000 € pour une commune sans revenus autres que ceux des impôts locaux, de la vente du bois, de la location de la chasse, des loyers du presbytère et du logement de service, car il n'y a aucun commerce pour ainsi dire.
Et puis, quatre ans plus tard, la locataire du presbytère déménage. Le conseil municipal décide donc
de le retaper et d'en faire des logements comme cela se fait un peu partout dans ce cas. On fait appel à des bailleurs sociaux qui font des plans, déposent des projets qui se présentent de la façon suivante : trois-quatre logements locatifs, travaux pratiquement pris en charge ainsi que l'entretien futur avec un bail emphytéotique classique, une petite participation financière de la commune aux travaux de transformation, mais un bien qui reviendrait à la commune à la fin du bail en bon état d'entretien. Du classique.
Quand le projet est présenté aux habitants, il y a tout à coup une levée de boucliers où un argument vient du voisin du presbytère qui met en avant que cela va amener du monde, faire du bruit, cela va amputer sa tranquillité avec des cris d'enfants probablement et des voitures qui se garent à toute heure !!! Le maire et son adjoint, qui n'attendaient que ça, à croire que le scénario était prêt, proposent alors de retaper le bâtiment pour y déménager la mairie, mairie qui venait d'être refaite moins de cinq ans avant ! Il faut préciser que la mairie n'est ouverte que deux fois deux heures par semaine... et que le conseil ne se réunit que cinq-six fois dans l'année. Bien sûr, la décision ne fait pas l'unanimité puisque deux conseillers municipaux n'y voient qu'une opération de prestige et surtout une déperdition d'argent public au-delà de ce que peut supporter une petite commune sans revenus. Opération de « prestige » car le bâtiment de l'école-mairie n'est guère remarquable alors que le presbytère aurait un peu de « cachet ». Et oui, une commune aussi célèbre que Murbach mérite une belle mairie dans un bâtiment « historique » ! Et voilà que les études sont lancées et surtout chiffrées : cela va chercher pour le seul rez-de-chaussée dans les 300 000 € , et on sait qu'au final comme souvent, cela sera largement dépassé. Sur la façade, il va falloir rajouter un monte-charge d'accès handicapés, l'intérieur est démoli en partie pour refaire une nouvelle répartition des pièces et la réhabilitation de l'étage est abandonné. Un emprunt lourd est décidé et pour compenser tous ces coûts, l'idée est de vendre l'ancienne mairie-école.
On signifie alors de façon abrupte la fin du bail aux locataires de la mairie-école qui étaient là depuis plus de vingt ans et on entame les travaux. Mais il y a des délais, des complications, des rajouts....Bref, deux ans plus tard, la nouvelle mairie n'est toujours pas refaite, plus de loyers qui rentrent dans le budget communal, l'ancienne mairie est mise en vente pour 400 000 € mais au vu des travaux à y faire pour rendre habitable en logements le tout, elle est loin de trouver un acquéreur. En plus, la mairie fonctionne toujours encore dans le bâtiment.
La commune de Murbach fait partie de la communauté de communes de Guebwiller et elle ne gère plus grand chose puisque tous les services sont intercommunaux et l'administratif est fait par la Préfecture et les services de l'Etat. Mais, dépenser 100 000 € plus quatre ans plus tard 300 000 € ou plus en se débarrassant d'un bâtiment communal, pas de problème, on trouvera des subventions ...d'argent public.
Et si demain, les petites communes n'ont plus de mairie, puisque les services sont assurées par les communautés de communes, il faudra à nouveau réhabiliter ces mairies pour en faire des ...logements. C'est sûrement ce qu'on appelle de la bonne gestion d'argent public, et des impôts locaux. Et pourtant, on entend quotidiennement qu'il faut faire attention aux dépenses publiques. Et nous, on nous demande de nous serrer la ceinture et de payer toujours plus et plus cher. Logique, non ? C'est ce qu'on appelle l'exemplarité ….responsable ! Normal, c'est la crise....



jeudi 6 décembre 2012

Montebourg, Duflot : les marionnettes 'faire-valoir" de ce gouvernement du .......changement !!!!

Avaler des couleuvres en permanence, se taire par "discipline gouvernementale", se renier par la complicité muette, affirmer qu'on est UTILE et qu'il faut savoir attendre pour voir les résultats d'une politique, qu'on fera le bilan dans un an, bref voilà comment ces deux ministres essayent de s'en sortir pour se justifier, pour justifier leurs désaccords avec ce gouvernement tout en y restant....Un beau travail d'équilibriste mais qui ne trompe personne , à tel point qu'on se demande légitimement si c'est tellement confortable (salaire, avantages,...) que l'on hésite à redevenir ce qu'on dit être resté....!!!!
"Faire-valoir" oui  : Montebourg pour la caution de gauche (...du PS et qui est encore un interlocuteur du PC) et Dufflot pour la caution écologique (du SEUL partenaire gouvernemental).

C'est triste, c'est déplorable, c'en est presque pathétique, mais en tout cas, ça ne sert en rien un rassemblement de la gauche, bien au contraire, cela creuse encore plus l'écart entre ces partis traditionnels qui se ressemblent de plus en plus (UMPPS) et les partis d'opposition, d'alternatives, que sont aujourd'hui le FN et le Front de Gauche. Le Front de Gauche le savait depuis un moment, le FN lui plane sur la vague du délitement de la Droite UMP. Borloo (UDI) et Bayrou (MODEM) attendent au centre quels bénéfices ils pourront en tirer mais ne sont en rien une alternative, juste des forces d'appoint des deux partis traditionnels.
Voilà l'état de la France politique en cette fin d'année, en cette fin de cycle, en cette fin de civilisation....Il est temps de passer à autre chose, à une autre façon de voir la vie, de la vivre en mettant par terre le monde politique du siècle dernier, le monde de la finance des actionnaires et des profits concentrationnaires, le monde de l'entreprise de la production de biens de consommation éphémères, le monde agricole chimiquement subventionné et de l'élevage intensif, le monde du pillage des énergies fossiles, le monde de l'égoïsme et de la guerre sanglante permanente...
Après le temps du doute et de la déception, il est temps de construire, de bâtir, de se mettre en mouvement car la meilleure façon de réaliser ses rêves, c'est de commencer par se réveiller....

mercredi 5 décembre 2012

Réforme Territoriale : référendum en avril 2013 en Alsace !


L'Alsace se distingue toujours : elle est la seule région encore à droite , elle veut mettre en oeuvre une réforme territoriale avant les autres (elle devait aussi mettre en oeuvre une taxe sur les poids lourds comme en Allemagne avant le reste du pays, mais ça, ça a vite été reporté...hé, hé, hé)...
Pourquoi faire différent et plus vite ? Quand on sait que c'est piloté par les élu-e-s actuel-le-s, déjà on se méfie : veulent-ils/elles garder leurs privilèges, adopter un mode d'élection à leur avantage ? Bref des questions bien légitimes, non ?

UN PEU D'HISTOIRE :
En France, nous avons 36 000 communes et 500 000 élus locaux.
En 1982, Gaston Defferre (ministre de Mitterrand) fait adopter les premières lois sur la décentralisation en donnant plus d'autonomie et de compétences aux communes, aux départements et aux régions.
En juillet 2007, nous voyons apparaître de nouveaux textes appelés Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) qui se traduisent par la loi de décembre 2010 dans laquelle on parle du remplacement des cadres territoriaux (communes/départements) par une nouvelle organisation (intercommunalités/régions). On passerait aussi de 5917 conseillers (4037 généraux et 1880 régionaux) à 3493 conseillers territoriaux.



Cela devrait aussi entraîner la fin du cumul des mandats et par conséquence logique la réforme du statut de l'élu. Concernant les chiffres du cumul des mandats, actuellement, sur 577 députés, 476 députés cumulent soit 82% et pour les sénateurs, ce sont 267 sur 348 soit 77%. Voilà qui est très parlant et avec des indemnités approchant les 8000 € par mois, certains allant jusqu'à 4 mandats : député, maire, président de communauté de communes et conseiller général.

Mais on peut encore y ajouter d'autres points essentiels comme par exemple le vote par scrutin proportionnel direct (aussi pour les intercommunalités), l'autonomie financière et fiscale des collectivités avec des compétences élargies, le renforcement de l'axe régions-intercommunalités, un régionalisme différencié,...etc...

On voit dès lors lorsqu'on a bien intégré ces différents points combien cela pourrait faire une transformation profonde des institutions et des collectivités dans les régions et combien cela bouscule tous les élus actuels en place.

Au niveau des personnes employées dans les trois collectivités actuellement, elles sont au nombre de 8000, 1800 pour le Conseil Régional, 3800 pour le Conseil Général du Bas-Rhin et 2400 pour celui du Haut-Rhin.

Une dernière chose sur ce qu'on entend souvent : dans les communes, nous avons des élu-e-s qui représentent REELLEMENT la population et qu'il faut conserver à tous prix. Ceci est complètement faux lorsqu'on étudie la représentativité de ces dernières trente années. Il suffit se se reporter sur http://www.metropolitiques.eu/Les-elus-municipaux-representent.html  pour mieux comprendre l'évolution sociologique.

Alors, pourquoi vouloir aller plus vite en Alsace ? La question posée au référendum d'avril 2013 est le suivante : approuvez-vous la fusion de la Région et des deux Départements ? Cela n'informe aucunement sur le fonctionnement et les enjeux pour bien comprendre ce qui se joue là ? Veut-on aller vite pour garder les privilèges du siècle dernier aux mains de quelques-uns, professionnels de la politique et du cumul ?

qui nous drogue pour nous enlever la mémoire (même immédiate) ?


Quand on est "adulte", on nous bassine avec les problèmes liés au tabac et au café, "jeunes" on parle des dégâts liés à l'alcool, "adolescent" c'est l'addiction au cannabis qui prévaut et qui remplit les journaux pendant qu'on se goinfre de chocolats...Et je ne parle même pas des bisphénols, des phtalates, des molécules d'argent, etc.....
Bref, c'est comme le sexe mis en première page l'été, la santé par les plantes et les régimes amaigrissants au printemps, etc...Aujourd'hui l'Express fait sa Une sur le cri d'alarme des PSYs concernant l'addiction des adolescents au cannabis !!! 
Les enseignants qui ont eu ou ont affaire à des jeunes de 13-15 ans savent depuis longtemps quelles sont les relations entre ce produit et l'économie de survie des "quartiers", entre comportement et consommation...Mais à part la peur du gendarme, la répression judiciaire, quelles ont été les réponses de l'institution sous la droite et sous la gauche. Le seul qui a eu un semblant d'ouverture était Jospin mais il s'est fait retamer aux élections qui ont suivies...


Alors voilà encore un cas typique d'enfumage médiatique pour ne pas parler de l'emprise de la finance sur le politique, du cirque de la droite pour la présidence de l'UMP, de la répression de valls sur le site de l'Ayraultport, de l'explosion financière de l'EPR, du marché de dupes de Florange-Mittal, du recul sur le vote des étrangers et sur l'accueil des sans -papiers, sur l'augmentation continue du chômage.....(je continue ?)...


Ils-elles nous prennent pour des cons, des naïfs, des ignares, des sans-mémoire...Et ces "ils-elles" c'est qui ? La réponse est claire...


Un autre monde est possible, nous allons changer de civilisation et ce monde politique actuel UMP-PS n'est plus le notre...Fermez le rideau ....de fumée !!!! Arrêtez de nous droguer (médiatiquement) tous les jours...


jeudi 29 novembre 2012

‎"immigration intelligente" ....selon Valls (ps et ministre)


Le PS a beau changer de vocabulaire et donc la forme de sa communication, le fond lui varie très peu et entre Guéant-Hortefeux (UMP et ex-ministres) et Valls (PS et actuel ministre) il y a comme une continuité très amère concernant certains dossiers et certaines méthodes (voir Ayraultport). 

Pour les sans-papiers, la différence est pour le moins minime, malgré les effets d'annonce.
En 1981, lorsque Mitterrand est devenu président et en 1997, lorsque Jospin est devenu chef du gouvernement, nous avons eu deux vagues de régularisations massives. Oui, je sais c'est (TRES) loin dans nos souvenirs tout cela. Mais pas pour moi, car c'était une rupture par rapport aux politiques précédentes et des véritables signes de changement. 

Mais aujourd'hui, rien de tout cela. Comme avant, on a 3000 régularisations pour 30 000 "reconduites à la frontière" et un discours proche du FN qui dit qu'on ne peut pas faire mieux aujourd'hui dans une "période de crise avec un chômage massif". Exactement ce que dit le FN, immigration = chômage !!!!
Le changement, c'est maintenu ?????

jeudi 22 novembre 2012

dégouté de la politique ou de la politique politicienne ?


Car ce n'est pas la même chose bien sûr, même si la plupart des gens confondent les deux car dans les médias c'est le "spectacle" de la politique politicienne qui prévaut et TOUS les partis sont concernés par ce lamentable spectacle. Souvenez-vous du Congrès de Reims pour le PS, l'élimination de A. Lipietz chez Les Verts, la bataille du leadership au Modem et au FN où la vieille garde faisait barrage à Marine l'héritière du nom, même au Front de Gauche qui se cherchait un leader médiatique alors que le PC grinçait des dents...Bref, tous les partis connaissent cela. C'est sûr que le spectacle lamentable de l'UMP ces derniers jours fait la une des médias, mais pas plus que les autres en leur temps. Alors ?
Alors, il y a celles et ceux qui font de la politique c'est à dire qui ont le sens du service public et de l'argent public qui doit rendre des services à la population et les faire vivre mieux de façon juste et égalitaire. Et il y a celles et ceux qui ont un égo si fort qu'ils/elles veulent faire carrière et se faire un nom en gagnant pouvoir et argent. On trouve ces personnes dans TOUS les partis, on va dire que c'est "humain" ; moi je dis que c'est déplorable...Alors, tournons le dos à ces cumulards opportunistes égocentriques et ne gardons l'oeil que sur celles et ceux qui se dévouent pour le bien commun.
Il y en a, mais on n'en entend jamais parler dans les médias. Vous en connaissez sûrement aussi...

lundi 12 novembre 2012

sécurité sociale : déficit ?

Vous savez bien que plein de banques-assurances et groupes financiers nous tiennent ce discours récurrent qu'on ne peut pas éternellement garder le système de sécurité sociale à la française (le meilleur du monde selon plein d'autres pays) dans l'état, qu'il faut le réformer....Bref, qu'il faut réduire plein de choses pour qu'il ne soit pas en déficit et qu'il faut mettre en place donc des "complémentaires" (obligatoires) à prendre auprès des......banques-assurances et autres compagnies privées. Peu importe si cela va réduire la qualité des soins auprès de tous, l'accès aux soins pour tous, peu importe s'il va y avoir des exclus.
Mais allons y voir de plus près sur ces chiffres du déficit : on apprend petit à petit que des millions sont dû à la Sécurité Sociale française par des ressortissants "étrangers" qui viennent se faire soigner en France et qui par des accords signés doivent reverser une somme à la France...
.et que cette somme est à la hauteur au moins de 60 millions d'€.
En plus, quand on fait la chasse aux exilés fiscaux, on arrive à récupérer pas mal d'argent de tous ces français qui vont vivre en Suisse ou ailleurs pour ne pas payer d'impôts en France et que rien que ce qu'on arrive à récupérer par an se monte à bien plus que 40-60 millions d'€.
On arrive déjà à près de 100 millions....De combien est le soit-disant déficit de la Sécurité Sociale ?
Tout est une question de présentation médiatique des choses pour arriver à un résultat escompté, pas vrai ???

Mensonges, propagande et médias sont très étroitement liés.....



vendredi 2 novembre 2012

la côte de popularité !


"Le plus populaire des ministres". "Baisse de popularité du président"...etc....On entend cela tous les jours pour marquer l'actualité, comme les cours de la bourse des entreprises du CAC 40 !!!

Est-ce un signe de réaliser des choses positives que d'être populaire ? Ou faut-il être populiste pour être populaire ? Aller dans le sens du courant...réactionnaire et conservateur pour garder sa popularité ? Bref, qu'est-ce que veulent nous dire ces sondages (du Figaro) ? On s'en fout, non ?
Ce qui compte, ce sont les décisions qu'on prend en son âme et conscience, ce qu'on apporte aux autres en mieux-vivre, en mieux-être, en facilité de vie et de services...Alors, il faut avant tout être courageux, décider de choses impopulaires mais qui correspondent à une vision d'un futur proche et plus lointain en respectant les êtres et la planète. Mais cela on ne le voit que rarement...
La différence se situe donc sur une vision du monde, sur une façon d'être et de vivre.
Or le PS comme l'UMP n'ont que peu de visions. Pour eux avant tout c'est la production de biens et la consommation pour faire tourner l'économie et la finance : 
mais ce n'est pas ce monde là que nous voulons car il ressemble à une compétition débile ou chacun se bat contre son proche, son alter-ego,soi-même...Bref, quand on réfléchit un peu plus sur une durée de vie, sur la mort à laquelle nous serons toutes et tous confrontés, qu'est-ce qui est important vraiment , qu'est-ce qui compte vraiment ? Il faut se poser SERIEUSEMENT la question pour savoir hiérarchiser sa vie, savoir ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Alors là, les données changent et biens et consommation ne sont plus en première ligne. C'est cette différence qu'on vit aussi en politique. Il faut changer les logiciels pour demain car nous sommes au 21è siècle, nous avons vu les limites du socialisme, du communisme, du capitalisme, du libéralisme, de la dictature,...Il faut réinventer un nouvel équilibre plus planétaire car nous avons bien conscience de la mondialisation. Mais pas celle financière non-stop du profit et de l'exploitation des ressources ailleurs pour bien vivre ici.Mais une manière de vivre, avec quels produits indispensables, quels besoins minimum, ...Ces questions apparaissent tôt ou tard, c'est comme les problèmes existentialistes quand on a un coup de blues. ça revient toujours nous hanter, nous titiller le cerveau...Mieux vaut prendre de l'avance, faire de la prévention et réfléchir avant qu'on arrive dans le mur...Il y a des propositions, des projets, mais souvent quand on sort du profit, de la finance, de la production aveugle, on passe pour des illuminés .... pendant une vingtaine d'années avant que cela s'impose finalement de façon évidente. Mais pendant ces vingt années, qu'avez-vous fait ?

lundi 8 octobre 2012

et si on réveillait nos rêves



L'IMAGINATION AU POUVOIR ! Vieux slogan et porteur d'espoir ! Où en sommes-nous aujourd'hui entre celles et ceux qui croyent encore en un changement dans ce schéma classique binaire à l'américaine UMP-PS et qui, à peine six mois après le soi-disant "espoir" d'un "changement c'est maintenant", se frottent les yeux et allument leurs cerveaux pour se rendre compte que si le discours et les mots ont changé de style, les faits sont là et il y a comme une continuité sans rupture réelle....
Alors, le changement viendra-t-il des "extrêmes" et alors là au moins les différences sont notables entre un FN qui devient "Marine Bleu" et le Front de Gauche qui se densifie mais sans réelle structure constructive encore pour l'instant.Il faut y réfléchir car l'échec commence à être flagrant dans les rangs UMPPS qui n'ont jamais réussi à sortir de leurs dogmes classiques bien connus de toutes et tous... Quand on surveille et qu'on fait la liste socio-profes
sionnelle des élu-e-s de tous bords, on comprend mieux.Mais aussi baisser les bras c'est accepter, devenir complice, se réduire à se taire...J'avoue que je "fatigue", que j'ai du mal à me mobiliser encore car avec mon expérience et le temps, la mémoire accumulée, je ne vois pas de lucarnes originales ou nouvelles qui s'ouvrent et m'éclairent, mais je veux encore donner de l'énergie aux plus jeunes, à celles et ceux qui veulent se battre, qui ont un avenir par leur jeunesse et leur dynamisme, car je sais aussi que les changements, les avancées viennent des minorités agissantes et parfois de là où on s'y attend le moins. C'est pour cela qu'il faut continuer à inventer des formes de combat et de résistance afin que l'imagination vienne au pouvoir !!!


jeudi 27 septembre 2012

Henri Meck, « héros de Molsheim » ? L'histoire se répète-elle ?


Henri Meck, député-maire de Molsheim,
réélu depuis 1928 sous la bannière de l'U.P.R., le puissant parti catholique alsacien
avait été dirigeant du Syndicat du Textile à la botte des propriétaires des usines textiles, avait également un rôle important au Syndicat Chrétien.
l'U.P.R. fait partie du bloc des partis de droite
qui s'étaient unis sous le nom de « Front National »
par opposition au « Front Populaire »

Autres candidats aux élections législatives de 1936 :
Georges Woehl – PS
Georges Wodli – PC  très actif avec ses militants ouvriers-communistes
Votent à gauche tout le Ban de la Roche (protestant et de culture plus française, de passé vosgien-parler français) où se trouvent les usines textiles
moins après Schirmeck 
et votent à droite, toutes les communes après Lutzelhouse vers Molsheim (catholique et de passé/culture plus germanique)
Meck est réélu grâce aux voix de la plaine.

Mais,
le 4 juin 1936, Léon Blum est chef du gouvernement du Front Populaire (gauche)
les 7 et 8 juin, les accords de Matignon imposent aux patrons
  • l'augmentation générale des salaires
  • la reconnaissance des droits syndicaux
le 11 juin, par 563 voix pour, 1 voix contre
  •  loi sur les congés payés
  •  loi sur les contrats collectifs
Les patrons ne jouent pas le jeu, invoquent (déjà) la mondialisation (concurrence mondiale) et dans les années 50, deux mille ouvrièr-e-s du textile sont au chômage....dans la Haute Bruche. C'est la fin de l'industrie textile dans la vallée.

(informations tirées du livre  "le fil de l'espoir" de Gabriel Schoettel-éditions Oberlin-2002)


En lisant ces quelques données, on se dit que l'histoire évolue très peu en Alsace, que la "tradition" de droite qu'on attribue à cette région est éronée, sauf dans le résultat des votes. En effet, il y a un grand et long passé ouvrier et de gauche, surtout communiste.
Se plonger dans ce passé récent permet de mieux comprendre et de ne pas accepter. Il n'y a pas de fatalité à ce qui est en cours actuellement. En retrouvant un fonctionnement dans la vie plus collectif, en recréant du lien social avec plus de tolérance et d'égalité-justice, les choses peuvent bouger. Ce n'est pas puisque l'Alsace est la seule région à droite qu'il faut croire que c'est la "norme".

Lorsque les minorités, les laissez pour compte, les "deshérités de la terre" retrouveront le sens de l'organisation collective avec des revendications de base sur le "mieux vivre ensemble" et une vision d'un monde différent de celui de la finance et de la consommation, alors la transition de civilisation sera en marche. 
Les signes sont multiples autour de nous, les initiatives commencent à foisonner, l'information circule en dehors des organes sous contrôle avec des réseaux très divers. Un autre monde est possible !

jeudi 13 septembre 2012

Lire, c'est s'ouvrir

‎"...il faut beaucoup donner pour beaucoup recevoir, on enseigne autant ce qu'on est que ce qu'on sait, aucune leçon n'est jamais tout à fait perdue, il faut reprendre chaque matin ce qu'on croyait acquis la veille, ceux qui forment ce qu'on appelle une classe sont des enfants ou des adolescents avec un adulte, avant d'être des élèves avec un maître, l'acte d'enseigner n'est totalement fécond que s'il s'effectue dans la joie...." 

On peut se demander d'où sont tirés ces préceptes....Ce sont les réflexions d'un jeune prof nouvellement nommé en 1972 au Collège Technique de Schirmeck sous la plume de Gabriel Schoettel dans son livre de 2002 "LE FIL DE L'ESPOIR" qui raconte les luttes ouvrières dans les filatures de la vallée de la haute Bruche et si .....douloureusement actuel !

Un livre à découvrir si vous ne connaissez pas Gabriel Schoettel, il a aussi écrit deux super bouquins à mettre dans les mains de tout le monde et qui portent un sacré regard sur la vie, la mentalité de la région, l'école et sa hiérarchie...."UN VILLAGE SI PAISIBLE " et "UN AIR DE VERITE" (tous ses livres sont édités par la librairie Oberlin)
Bonne lecture, mais ça va au-delà de la lecture....

vendredi 7 septembre 2012

Qu'est-ce qu'un parti de gauche qui font front sur tous les dossiers majeurs avec la Droite ?


Nous avons déjà eu un débat de fond sur une certaine idée de l'Europe en 2005 avec une scission des mouvements et partis de gauche. Certains y voyaient une main-mise du monde financier et marchand plus important encore sur la politique, d'autres une avancée vers plus de pouvoir politique démocratique avec plus de pouvoir au parlement (membres élus) par rapport à la Commission (membres nommés). La rupture a été profonde et a duré de nombreux mois et il reste encore des "traces" aujourd'hui. Cependant, débat il y a eu et aujourd'hui, la France (laquelle) va adopter ce nouveau traité (TSCG : Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l'Union économique et monétaire) sans discussion, sans référendum uniquement par la voie parlementaire. Celui-ci va encore accentuer la précarité, l'austérité etc...avec un discours  carrément hallucinant de la part du président Hollande et du gouvernement.
Après 2005, les discours ne marcheront plus, car on a effectivement vu ce qui a été utilisé et ce qui n'a pas aboutit et donc on ne nous y reprendra pas. Aujourd'hui c'est clair, il n'y a que la finance qui est présente et la soumission au "marché" ! Alors, nous ne pouvons que compter les points et surveiller les votes : le PS a la majorité absolue et peut décider seul. Mais que feront les élus EELV et Front de Gauche / PC lors du vote. Et même y aura-t-il des élus PS qui voteront contre ? Ne rêvons pas...PS et UMP voteront le texte Merkozy, EELV s'abstiendra (discipline gouvernementale ?) et seul Front de Gauche/PC votera contre...à suivre car ce sera révélateur de la suite de la gouvernance et du style, des décisions, lors de cette mandature.



mercredi 29 août 2012

Août 2012- 4 mois après les élections présidentielles....



Roms, nucléaire, traité budgétaire européen,
cumul des mandats,....


En prenant ces quatre sujets (et quelques autres), on peut y voir déjà toute la révélation des renoncements de ce gouvernement de « gauche » par rapport aux promesses de campagne d'un « changement, c'est maintenant » et aussi comprendre un début d'amertume de celles et ceux qui y croyaient.

L'accord PS-EELV sur le nucléaire s'est soldé par la seule « promesse » de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim dans cette mandature tout en continuant la construction de l'EPR avec une déclaration provocatrice du ministre Montebourg qui affirme que « le nucléaire est une filière d'avenir ».

L'autre ministre Valls expulse des Roms sans solution de rechange avec comme compensation une ouverture aux Roms à un plus large panel de métiers et la suppression de taxes payées par les éventuels employeurs en sachant que le chômage continue sa courbe ascendante.

Concernant le traité budgétaire européen qui va inscrire « dans le marbre » l'austérité et la casse des services publics, institutionnaliser le libéralisme généralisé, le premier ministre Ayrault demande à la ministre EELV, Cécile Duflot d'expliquer à ses élus députés et sénateurs « la signification de la participation gouvernementale » à savoir que s'ils ont la liberté de parole, ils n'ont pas la liberté de vote. L'abstention est la seule limite acceptable (le PS a la majorité absolue à l'Assemblée Nationale). Le vote contre serait donc un choix qui marquerait la fin du « partenariat » ?

Au Sénat déjà des voix socialistes s'élèvent (Rebsamen) pour contourner l'engagement de cesser le cumul des mandats. Par un argumentaire qui dit que les sénateurs sont élus par les « grands électeurs » et non au suffrage universel, il faudrait que les sénateurs échappent au dispositif « un élu, un mandat ». Une autre reculade en vue ?

On peut continuer la liste : la diminution du prix de l'essence (3 à 6 centimes d'€) serait censée apporter un mieux au pouvoir d'achat des Français ! C'est encore favoriser le déplacement individuel en voiture personnelle, loin des engagements de développer les transports en commun.
Une aide aux abonnements sur les transports collectifs, une compensation pour celles et ceux qui n'ont pas accès à ces transports inexistants sur leur territoire seraient des mesures plus justes, plus cohérentes, plus durables...

Avec les dernières élections présidentielles, un espoir était perceptible : sortir du libéralisme, redonner des priorités aux services publics et à la personne, reconstruire le tissu social et les solidarités, ...mais force est de constater que le seul objectif est d'augmenter la production à tout prix pour recréer de l'emploi en faisant fi de la réflexion sur quels sont les secteurs d'avenir, sur les contrats et conditions de travail, sur les formations, sur la qualité de vie.

Pour l'immigration, la politique d'expulsion se poursuit au même rythme ; sur le vote des étrangers aux élections locales, rien de neuf non plus.

On peut s'interroger sur le changement promis. Les premières décisions, les premières déclarations ne sont guère à la hauteur de l'espoir suscité. Le PS est majoritaire (Président, gouvernement, Assemblée Nationale, Sénat – avec l'apport des « partenaires EELV »-, régions, départements) et n'a donc rien à craindre d'une opposition politique. Les conditions sont bien réelles pour un changement de cap en profondeur et de façon très large. Si cela ne se réalise pas maintenant, je ne vois pas quand ce sera possible.

Alors ? Alors, l'espoir suscité retombera-t-il très vite, le PS reprendra-t-il le même argumentaire de la mondialisation, de la difficulté de convaincre les partenaires européens, d'un contexte économique difficile qui a été crée selon une politique bien connue. Le candidat Hollande se faisait fort de combattre l'ennemi identifié -le monde de la finance (et de la spéculation)- mais il suit les choix des Merkel-Sarkozy.

Alors ? EELV a fait le choix de se mettre au service du PS pour que le changement puisse se faire, pour que ses options soient prises en compte. Mais le compte n'y est pas et les options sont écartées.
Les déclarations offusquées, les grincements de dents ne suffisent pas pour masquer l'inefficacité de plus en plus évidente sur des points forts du programme EELV.

Alors ? Le changement ne viendra que de la base, celle qui est utilisée pour arriver au pouvoir, mais ignorée dès que les élu-e-s sont installé-e-s. L'organisation des « opprimés » sera la seule voie d'un changement, mais pour cela il faut s'impliquer sur le terrain, ce terrain d'où la majorité des élu-e-s sont éloigné-e-s. Le changement ne viendra que de la pression populaire qui doit se faire entendre, enfler et devenir « brûlante » au point que les politiques ne pourront plus l'ignorer ou alors la réprimer comme avant.
Il ne s'agit donc pas de s'endormir dans la déception mais bien d'amplifier la critique, activer en permanence la mémoire, rappeler les promesses, communiquer sur les propositions, occuper tous les terrains possibles (médias, associations, vie citoyenne).
Les partis de gauche sont observés de très près pour savoir de quel côté ils vont se situer. A l'intérieur pour préserver ce « statu quo » institutionnel connu (« faites-moi confiance pour changer les choses de l'intérieur » avec les non-résultats déjà visibles) ou du côté d'un changement radical, à l'écoute et en se battant sur « le terrain » pour exercer une pression continue, pour ne pas dévier de l'espoir suscité.

La gauche a de l'avenir, mais pas cette gauche « traditionnelle » molle et centriste, plutôt celle qui arrivera à rassembler et construire collectivement un projet de transformation radicale, économique et écologique, porté en son temps par Les Verts.

Malheureusement, aujourd'hui EELV n'est plus qu'un vassal du PS et n'est plus un parti de combat dans la tête des gens.

Alors ?
                                                                                       Christian Weiss-29/08/2012


Pour illustrer ce propos :
Hégémonique le PS ? EELV est le vassal du PS...Quand quitteront-il/elle le gouvernement ? Le suspense est terrible !!!!!
Aujourd'hui dans Le Carnard enchaîné -Mercredi 29 août 2012-
Carton jaune pour les Verts 

Cécile Duflot et ses camarades écolos ont, eux aussi, fait les frais de la mauvaise humeur du Premier ministre. Aux yeux d'Ayraut, la ministre du logement a commis trois fautes consécutives.
1) Elle a pris le contre-pied de la position du gouvernement dans l'affaire des Roms.
2) Elle n'a pas contredit ses amis quand ils ont menacé de ne pas voter le traité budgétaire européen.
3) Elle a aggravé son cas en affirmant qu'elle ne pouvait s'exprimer librement car elle portait désormais "une muselière".
Coup de sang du locataire de Matignon:
"Si un ministre de droite avait fait ce type de déclaration, on aurait parlé de cacophonie(...). Les ministres ne sont pas muselés. Ils sont tenus à la solidarité gouvernementale."
Le premier ministre s'est entretenu également avec François de Rugy, coprésident du groupe Vert à l'Assemblée. Pour le mettre en garde solennellement:
"On ne peut pas voter non au traité européen sans mettre en cause la participation des Verts au gouvernement."
Et Ayrault de mettre les points sur les "i" :
"Je serai exigeant sur ce sujet. Quand on est dans un gouvernement, il y a un minimum de choses que les parlementaires de son parti doivent accepter de voter, le budget et tout ce qui s'y rattache. Le traité européen en fait partie. Il ne faut pas prendre le problème à la légère."
Bref, un Verts, avec ou sans "muselière", ça vote bien ou c'est démissionné. Le suspense est terrible.

samedi 25 août 2012

"Aucun politicien ne peut rester longtemps assis sur une question brûlante si vous la rendez suffisamment brûlante."



On nous fait croire que pour changer les choses, il faut rentrer dans les institutions et changer les choses de l'intérieur. Certes, c'est un point de vue et j'y ai cru pendant longtemps. J'ai même eu suffisamment de patience pour suivre des dossiers pendant sept ans avant de voir aboutir un certain nombre de choses : assainissement non-collectif, incinérateur et politique des déchets...Mais pour y arriver et être persévérant sans laisser tomber, il faut être fort, avoir le dos large, être prêt à subir sarcasmes, dédains,agressivités verbales, et j'en passe, bref faire preuve de courage et je ne le dis pas pour me lancer des fleurs mais bien pour rendre attentif combien le chemin est long et ....solitaire ! J'y ai cru jusqu'à un certain point car pour vraiment faire avancer les choses, il faut une voix à l'intérieur des institutions, mais aussi une pression populaire extérieure. C'est cette pression extérieure qui est la plus importante et pour y arriver, il y a un long cheminement à faire, une longue construction à entamer.
Souvent, cette pression "populaire" est exercée par des personnes venant de la "classe moyenne", rarement de la classe des opprimés qui se cherchent des solutions plus radicales et souvent violentes ou qui sont complètement inertes, soumis, désabusés.
Le changement réel ne viendra que lorsque les "opprimés" seront organisés, retrouveront leur fierté et dépasseront l'individualisation. Le "travail" de tout activiste politique passe donc par l'aide, l'incitation à l'organisation de la classe des opprimés. Il ne s'agit pas en cela de faire de l'assistanat, mais bien plus de donner des clés, des méthodes pour qu'ils puissent s'organiser et construire des mouvements collectifs de protestation et de proposition.
Dénoncer, proposer, agir et ensuite, il sera encore temps de s'immiscer dans les institutions pour les bousculer et créer des "petits Vietnams" c'est à dire mettre à jour des questions brûlantes et les attiser en permanence jusqu'à ce qu'elles deviennent incontournables.

Cela remet aussi en place les "politiciens" qui se croient porte-paroles alors qu'en fait ils ne veulent que faire perdurer le "statut-quo" qui leur permet de fortifier leur position de pouvoir.
La vraie révolution se fera lorsque les opprimés s'organiseront et se battront pour une transformation sociale radicale, pour une vie meilleure collective.Qui sera à leurs côtés alors...?

samedi 18 août 2012

Bioscope : les élus lancent un appel à projets pour la reconversion du site, mais c'est un leurre pour masquer leurs responsabilités et leurs incompétences.


Faut-il en rire ou en pleurer ? En tout cas, il faut faire parler la mémoire récente du lieu et du projet.
Si aujourd'hui, les élus lancent un appel pour sa reconversion, ils étaient bien sourds de nombreuses années lorsque l'opposition à ce projet était largement mis en avant avec force arguments par Christian Weiss (Les Verts), la Confédération Paysanne, François Tacquard....
A ce moment-là, les Haehnnel, Siffert, Waechter, Grosskost, Habig étaient les plus forts soutiens à ce projet et défendaient les 60 millions d'argent public à investir, les terrains agricoles captés, la concurrence à l'EcoMusée d'Alsace, faisant la sourde oreille à cette opposition qui dénonçait les mensonges et les promesses de ces élus qui s'étaient complètement mis à plat ventre devant le groupe Accor/Compagnie des Alpes et ses projets fumeux. Nous avions vu dès le départ le leurre d'un tel projet qui ne cachait que la main-mise du privé sur des terrains et sur une entreprise intéressante, l'Ecomusée dont le privé prit vite le contrôle de la part lucrative (entrées, boutique, restaurants, hotellerie,...). En plus, ces élus complices justifiaient le projet en le présentant comme un outil de formation et d'éducation à l'environnement alors que ce n'était qu'un parc de loisirs de plus. Ses promoteurs faisaient miroiter plus de 100 emplois pérennes, un chiffre d'affaire important avec une fréquentation de 300 à 400 000 visiteurs par an, un retour sur investissement pour les collectivités au bout de 3 ans. Ces élus régionaux ont balayé les contre-arguments développés par les opposants à l'investissement de l'argent public dans ce projet, à la main mise des terrains agricoles à côté de l'Ecomusée d'Alsace et sa fragilisation de fait.
Ces élus ont été réélus et se font aujourd'hui les promoteurs d'un appel à projets pour dissimuler leur incompétence et faire oublier le passé et leurs dépenses inconsidérées, leur manque d'écoute et de démocratie d'il y a quelques années. D'autres élus se sont déjà exprimés dans la presse locale pour dire qu'ils étaient opposés au Bioscope dès le départ : mensonges. Il suffit d'ouvrir les archives (récentes) pour connaître exactement celles et ceux qui ont voté les crédits d'argent public alloués et qui s'étaient réellement opposés à ce projet sur le terrain et dans les instances., Mais les gens, les électeurs perdent vite la mémoire. Cette verrue dans le paysage comme je le disais déjà avant la construction est aujourd'hui une évidente faillite financière et ses responsables font comme si de rien n'était. La morale n'existe pas en politique, ni la responsabilité, sinon les promoteurs élus au sein du Symbio devraient tous démissionner pour incompétence et utilisation inconsidérée des deniers publics.
Alors que restera-t-il du Bioscope ? Waechter veut en faire une maison de l'écologie ! Des bâtiments en métal, chauffés à l'électrique, habillés en bois pour cacher le tout et donner un air écolo à l'ensemble : il a tout accepté et servi de caution écolo au départ. Aujourd'hui, il vient nous faire une offre « écolo bobo » ! D'autres élus tout aussi responsables et compromis, toujours à la botte du capitalisme et de l'opportunisme, parlent de centre de congrès, d'hébergement touristique (ils nous avaient déjà fait le coup du projet « Pierre et Vacances »), bref, une leçon ne leur a pas suffi.
En principe, il y avait un protocole de sortie et le privé devait reverser un retour sur investissement, une sortie du contrat...Qu'en est-il ?
Le Bioscope est une verrue sans intérêt, il n'y a plus qu'à tout faire sauter et remettre le terrain à nu. Les projets qui ont déjà été proposés il y a plus de deux ans n'ont de toute façon jamais été entendus par ces élus. Alors...Cet appel à projets est un leurre destiné à masquer les responsabilités et les incompétences de ces élus et des élus actuels.

vendredi 17 août 2012

Aout...été qui someille ?

Au mois d'aout, c'est comme si plus grand chose ne se passait en écoutant les news , en lisant les journaux....C'est simplement que les journalistes sont en vacances et que les seul-e-s accrédité-e-s sont celles-ceux qui sont aux Jeux Olymp
iques à Londres....Un peu de Syrie quand même où les bombes s'abattent sur les villes et où des millions de réfugié-e-s fuient vers le Liban, la Turquie, la Jordanie...Bref, c'est le temps de "reprendre son souffle" !!! Et aussi le temps de prendre du recul, de la distance par rapport aux évènements de ces derniers mois, de se demander ce qui a réellement changé....et ce qui peut changer dans les mois qui viennent. A part un certain "style" de gouvernance, on n'a pas entendu de perspectives nouvelles...On ne peut s'attendre qu'à continuer à se serrer la ceinture, à serrer les fesses, à crisper ses lèvres pour ne rien dire qui "pourrait nuire...", bref, on s'attend à une certaine déception pour celles et ceux qui se faisaient des illusions...Ce qui a changé, c'est le locataire de l'Elysée, certes, mais pour le reste ....Il n'y aura pas les transformations radicales nécessaires à un changement de civilisation attendu !


Les ROMs sont expulsés, la ministre du logement Cécile Duflot ne s'en indigne même pas puisque "à la rentrée" le premier ministre tiendra une réunion sur ce point et ça va s'arranger !!!! 


Le Parlement PS-EELV écolos bobos va signer le Pacte de Stabilité en continuant la politique libérale Merkozy. Alors, on s'adapte....comme sur la photo qui illustre ce propos....Continuons au moins à sourire et surtout ....ne lâchons rien car c'est à la rue, à la mobilisation citoyenne de rappeler à ce gouvernement qu'il n' a pas eu un "chèque en blanc" ce printemps mais une obligation de résultat basé sur "le changement, c'est maintenant !"...et tout de suite...



jeudi 9 août 2012

Comment : Psa produit aussi des voitures ?



C’est vraiment avec le plus grand étonnement que j’ai découvert, cet été 2012, que le groupe PSA fabriquait des automobiles. 
PSA venait d’annoncer pour 2014 l’arrêt de la p
roduction dans son usine d’Aulnay-sous-Bois (93) et la suppression de 8.000 emplois en France.
Là j’avoue que je suis tombé des nues. Ils fabriquaient visiblement des véhicules, et personne ne m’avait rien dit.
Je connaissais pourtant fort bien les filiales qui composent le Groupe PSA :
Faurecia, le spécialiste en ingénierie et de production d’équipements, dont le chiffre d’affaire a augmenté de 4 milliards en 4 ans.
GEFCO, le groupe de transport et de logistique dont le chiffre d’affaire de 3 milliards aura permis de dégager 223 millions de bénéfices en 2011.
Et surtout Banque PSA Finance, qui représente 3 % du chiffre d’affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros.
Je connaissais aussi les sous-filiales d’Assurance (pourtant discrètes) de Banque PSA Finance : PSA Services Ltd, PSA Insurance Ltd et PSA Life Insurance Ltd, qui sont domiciliées à Malte, sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu’il y fait souvent un temps superbe et qu’il est fort agréable d’y aller pêcher au large.
Je me souvenais même que Banque PSA Finance avait réalisé avec succès une émission obligataire à taux fixe d’un montant de 600 millions d’euros il y a quelques semaines, le 20 juin 2012, opérée avec les banques partenaires Banca IMI, BNP Paribas, Bank of Tokyo Mitsubishi, HSBC, Unicredit et CM-CIC. Tout semblait aller bien pour Banque PSA Finance, petit poisson courageux parmi les requins de la finance internationale.
Le PDG Philippe Varin déclarait même dans le document de synthèse en s’auto-congratulant :
« Cette deuxième émission en euros de l’année vient confirmer la capacité de Banque PSA Finance à saisir les opportunités offertes par le marché obligataire et à accéder à la liquidité malgré la forte volatilité des marchés financiers. »
Donc je savais que PSA était un peu équipementier, faisait un peu de logistique, et surtout était une Banque et un organisme financier. Mais un fabriquant de véhicules, ça j’avoue que j’étais totalement passé à coté.
Les Suisses ont su construire un très beau pays autour de leurs hôtels
Je savais aussi que la famille Peugeot était la première fortune française (4,4 milliards d’euros via une Holding crée en 1929) résidente en Suisse, puisque plusieurs membres s’y étaient installé il y a belle lurette, non pas pour échapper à l’imposition fiscale française, mais pour la qualité de l’air pur des montagnes helvètes et la beauté paisible et propice à la méditation, des pâturages verdoyants.
Comme l’écrivait feu l’écrivain anglais George Mikes, « Les Suisses ont su construire un très beau pays autour de leurs hôtels. »
Je savais que le dirigeant du groupe, Philippe Varin, avait été promu officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011, ce qui n’est qu’un début, puisqu’il est encore loin d’être Grand-croix comme Jean Todt (un type qui savait comment consommer beaucoup de pétrole super vite) ou Grand officier comme Bernard Arnault, (notre plus riche compatriote dont il faut bien savoir récompenser les 24 milliards). Je savais donc que Philippe Varin avait des progrès à faire, mais qu’il était sur la bonne voie.
Mais alors cette histoire de PSA qui fabrique des automobiles dans le 93, ça n’avait plus rien de cohérent.
J’avais aussi regardé qui étaient les salariés les mieux payés du Groupe :
Philippe Varin, Président du Directoire (rémunération 2010 : 3 253 700 €)
Jean-Marc Gales, Direction des marques (rémunération 2010 : 1 266 000 €)
Frédéric Saint-Geours, Direction des Marques (rémunération 2010 : 1 266 000 €)
Guillaume Faury, Directeur Recherche et Développement (rémunération 2010 : 1 266 000 €)
Grégoire Olivier, Directeur Asie (rémunération 2010 : 1 362 820 €)
Or, avec un Directoire de gens aussi correctement payés, (preuve est donc faite de leur extrême compétence) était-il véritablement nécessaire de continuer à fabriquer quoique ce soit ?
Mais n’ayons pas d’inquiétude, aucun de ces salariés hyper-compétents ne sera heureusement impacté par le nettoyage qui va être fait.
J’ai en effet regardé depuis dans le détail ce plan salutaire d’épuration sociale et il va dans le bon sens : 1.400 postes vont être supprimés dans la recherche et le développement, ce qui est somme toute logique, et 4400 postes dans la production, ce qui est un véritable soulagement pour le département « Finances et comment faire du Cash » du Groupe PSA.
Philippe Varin est sur la bonne voie, comme le prouve son discours du 15 février 2012 :
« Nous mettons en place un programme soutenu de management du cash : les mesures d’économie de 800 millions d’euros annoncées en octobre dernier sont complétées pour atteindre 1 milliard d’euros. Par ailleurs, un programme de cessions d’actifs, d’un montant de 1,5 milliard d’euros environ, incluant CITER, est lancé. Il comprend la valorisation d’actifs immobiliers et l’ouverture du capital de Gefco. Notre situation financière reste robuste et sécurisée. »
Me voilà donc rassuré, le Groupe PSA continuera à valoriser ses actifs immobiliers, et à ouvrir son capital à d’autres organismes financiers. C’était un bon début, car après l’arrivée dans le capital de PSA du Groupe NATIXIS AM, du Groupe BNP Paribas, de la Banque Barclays, ou du Hedge Fund Templeton Global Advisors, je trouvais que le rythme de la financiarisation du groupe laissait franchement à désirer.
PSA peut faire beaucoup mieux pour que soient prises les bonnes décisions. Il serait bon de supprimer totalement les dernières velléités industrielles du Groupe pour se concentrer sur la finance, bien plus rentable. On pourrait par exemple envisager la création d’un département HFT (High Frequency Trading) qui permettrait de spéculer via des filiales opaques dans les paradis fiscaux sur les émissions d’obligations ou d’actions du Groupe. C’est la synthèse des résultats financiers 2011 qui nous le dit :
« Banque PSA Finance dispose d’une structure financière solide grâce à un ratio de solvabilité Bâle II supérieur à 14% et d’une sécurité financière, via des lignes de crédit non tirées et une réserve de liquidité, permettant d’assurer en permanence plus de 6 mois d’activité sans recours à des financements complémentaires ».
Bien inspiré, Philippe Varin se concentrera désormais j’espère sur le recrutement de traders, d’analystes financiers, de courtiers, de spécialiste en optimisation fiscale, et de conseillers en placements off-shores de contrats d’assurance-vie. Augmenter le taux de rentabilité des actionnaires du Groupe en fabriquant des voitures, je me demande bien qui a pu avoir une idée aussi saugrenue chez PSA.



(15 juillet 2012 par Pierre Deruelle )

jeudi 12 juillet 2012

De promesses en renoncements : une autre façon de communiquer...."François, viens sur ta gauche, ça te changera !"

Rien ne change vraiment, de promesses en renoncements, si ce n'est la façon de communiquer. Mais des pistes pourtant existent et simples. A condition d'avoir la volonté de vouloir REELLEMENT changer le cours des choses.
"François, viens sur ta gauche, ça te changera !" car signer le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) n'est ni plus ni moins que poursuivre la politique néo-libérale Merkozy avec un mini-engagement de croissance en mettant quelques milliards à disposition, tout en marquant l'austérité dans le marbre. Et pourtant des pistes-solutions existent, voilà 10 mesures contre la "crise".


1. désarmer les marchés financiers en interdisant les transactions spéculatives
2. faire garantir les dettes publiques par la Banque Centrale Européenne (BCE) de sorte que tous les pays puissent se financer à dix ans à 2%, le taux sans risque
3. renégocier les taux excessifs auxquels certains pays ont dû s'endetter depuis 2009 et restructurer les dettes publiques insoutenables
4. mettre fin à la concurrence fiscale et déployer une vraie réforme fiscale pour faire payer le coût de la crise par le secteur financier et les patrimoines gonflés par les bulles financières ou immobilières
5. interdire aux banques et aux entreprises européennes d'avoir des activités et des filiales dans les paradis fiscaux
6. réformer en profondeur le système bancaire en recentrant les banques sur la distribution du crédit, en leur interdisant de spéculer, en séparant les banques de dépôt et les banques d'affaires
7. mettre en place des Banques Publiques de Développement Durable (BPDD) qui collecteraient l'épargne des ménages
8. mettre fin aux politiques d'austérité, relancer l'activité et engager la transition écologique, grâce aux sommes collectées par les BPDD
9. mettre en oeuvre une stratégie pour un développent social et écologique
10. sécuriser les salariés et lutter contre les licenciements.

lundi 2 juillet 2012

eelv, un "courant" vassalisé du ps !



il ne s'agit plus de s'interroger pour savoir s'il faut voter la confiance ou pas à ce gouvernement,  mais de faire le choix si EELV existe encore ou si c'est devenu un "courant" du PS.
Il y a eu suffisament de signes pour ne pas avoir confiance en ce parti hégémonique (validation des forages en Guyane et éviction de Nicole Bricq, ministre de l'écologie pendant même pas un mois, signature de l'exploitation de l'uranium au Niger immédiatement alors que le contrat actuel allait jusqu'en 2014, politique des sans-papiers de Valls sans changement pour ainsi dire par rapport à Guéan-Hortefeux , signature du pacte de stabilité financière européenne-MES qui grave dans le marbre une politique ultra-libérale dans la continuité du Merkozy pacte, projet du réacteur à neutrons Astrid, poursuite de l'EPR, du projet d'aéroport de Nantes-Notre Dame des Landes...etc,...). 
EELV ne peut pas voter la confiance, ses parlementaires ne peuvent que voter contre ou au moins blanc même si cela fragilise les deux ministres EELV au gouvernement. Le PS a la majorité absolue et n'a pas besoin de ses partenaires maintenant que les élections sont finies et qu'il a tous les pouvoirs grâce aux voix de EELV et du Front de Gauche. 
Ce vote de mardi 3 juillet sera un signe fort pour savoir si EELV existe encore ou si ce parti s'est fondu dans le PS, est devenu un vassal, un courant du PS et a été phagocyté. 
Non, les interrogations, les protestations des élu-e-s EELV ne suffisent pas, il faut marquer un reste d'indépendance avec le courage politique qui nous caractérisait encore il y a quelques mois, il y a moins de trois ans....
Les députés EELV ont finalement TOUTES et TOUS validé le vote de confiance à ce gouvernement alors que les renoncements se sont déjà bien accumulés en un mois. Mais comme l'a bien répété un cadre du PS aux députés EELV : "vous avez la liberté de PAROLE, mais pas la liberté de VOTE..." 
Voilà c'est acté : EELV est bien devenu un courant vassalisé du PS !



dimanche 24 juin 2012

perspectives...

Fin juin 2012....la fièvre des élections est passée, l'été arrive et l'ambiance est plutôt à avoir un peu de temps apaisé, se poser un peu. C'est aussi le moment où on vit davantage à l'extérieur et donc on favorise les moments de rencontre et de méditation, de prise de recul, d'une part de bilan...
Quand on arrive dans une nouvelle région, on sait ce qu'on vient de quitter et tout est à (re)découvrir, à (re)construire. C'est à la fois excitant et ça remet un peu de vivacité, mais c'est aussi un peu angoissant de s'exposer pour rencontrer de nouvelles personnes. Le lien social est pourtant ce qui est le plus important dans une existence, car s'isoler, vivre en individualiste forcené ce qui procède de la "suffisance" n'est pas le meilleur choix. Mais on est ce qu'on fait, la réalité est ce qu'elle est et il faut avancer toujours pour garder les yeux ouverts et le coeur tendre.
Ce qui compte aussi, c'est l'harmonie qu'on trouve dans son environnement, physique, matériel et humain : la beauté des choses, la beauté intérieure des êtres. Cela apporte de la joie, l'équilibre intérieur.

J'ai beaucoup fait et donné ces derniers mois et j'aspire à un peu de calme, de retrait par rapport à mes engagements et implications politiques, car j'ai aussi été pas mal déçu à ce niveau ces deux dernières années. Mes compagnons et compagnes de militance restent des ami-e-s proches, au chaud dans mon coeur, mais je sens qu'il faut que je trouve de nouvelles voies. Partager autrement, écrire... Après avoir toujours été en "transit" , en location, j'aspire aussi aujourd'hui à pouvoir me poser un peu dans un bel endroit calme, le façonner à ma guise et à mon rythme et le partager.
Les souvenirs reviennent aussi plus souvent et resurgissent toutes les années beatnicks-hippies, communautaires, les voyages à travers le monde, les tranches de vie dans d'autres pays, tout ce qui a formé mon esprit, ma culture, enrichi mes connaissances, donné de l'expérience, et aussi la tendresse partagée.
Je vivrai bien à nouveau en "communauté" aujourd'hui, même si cela peut paraître aujourd'hui complètement "ringard". Je pense qu'au contraire, on risque fort de revenir à ce partage (de façon forcée peut-être), de vie collective, mais cela demandera pas mal d'efforts à celles et ceux qui pensaient que dans cette société très dure, il fallait s'en sortir seul-e, de façon individuelle. Les signes sont là, les perspectives sont peu réjouissantes, il faudra un changement profond et radical de la société pour améliorer la vie de l'ensemble d'une population, alors que la tendance est plutôt à l'accentuation des différences sociales et matérielles.

Je crois profondément que pas mal de personnes "sentent" que nous sommes à la fin d'un cycle, d'une civilisation et qu'il faut (ré)inventer de nouvelles façons de vivre, d'être, de se comporter, de penser pour s'ouvrir des perspectives. Et ces changements passeront forcément par plus de liens, de rencontres, d'échanges, de projets collectifs...

samedi 23 juin 2012

je n'adhère plus à eelv

Chèr-e-s copines et copains militant-e-s adhérent-e-s Les VERTS 
(EELV aujourd'hui)

Comme je l'ai signalé plusieurs fois ces derniers mois en expliquant clairement que nous avons franchi la ligne rouge sur plusieurs dossiers (le nucléaire entre autres) et sur plusieurs choix électoraux (allégeance envers les PS),  je ne me sens plus en phase actuellement avec l'évolution de ce parti depuis deux ans.

J'ai bien affirmé que je m'investissais encore dans la campagne des Législatives sur un territoire rural où je venais d'emménager, pour -en partant de quasi rien, sans structure, sans expérience-   créer un groupe de campagne autour de Jean Vogel,  candidat validé par les adhérent-e-s, puis remis en cause au niveau national (pression PS), puis revalidé,  une dynamique de campagne et des documents originaux, pour arriver à un score-résultat proche de 10%, le meilleur des scores alsaciens (et même de France)  pour un candidat AUTONOME.

Je vois que j'ai aussi laissé des traces profondes là où j'ai milité activement pendant de nombreuses années  puisque Henri Stoll (candidat EELV) est arrivé en tête aux deux tours, dans (quasi) deux seuls villages, mes "fiefs" de la vallée de Guebwiller , Murbach et Linthal .
Mais là encore, comme à Cernay-Thann, nous avons laissé se réaliser l'hégémonie PS dont aujourd'hui nous sommes les vassaux, et nous avons perdu deux territoires que nous avions préparés patiemment pour un changement de couleur politique et de gouvernance aux Cantonales d'abord, puis Législatives cette année.
Dommage pour le respect des militant-e-s activistes des territoires ruraux....

Je ne reprendrai donc plus ma carte d'adhérent en 2012 après des années de militance  et à tous les niveaux du parti en partant d'afficheur-tractage, création d'un groupe local, le rendre le plus vivant et actif de tous les groupes locaux RURAUX, membre du Bureau Politique, puis secrétaire régional, et enfin membre du CNIR, le conseil politique national, (aujourd'hui Conseil Fédéral).

vendredi 15 juin 2012

Pour une fois, laissons la parole à Denis, c'est tellement clair...


" Sans vouloir être désobligeant, ni viser quelque candidat que ce soit (il en est de talentueux et de méritants), on a un peu l’impression qu’avec l’onction de la rue de Solferino même un âne aurait eu de bonnes chances d’entrer à l’Assemblée nationale en ce mois de juin. C’est sans doute ce qu’on appelle la logique institutionnelle. Nos concitoyens ont porté François Hollande à l’Élysée ; ils ont naturellement à coeur aujourd’hui de lui donner les moyens de gouverner. Ils ont même poussé la gentille attention jusqu’à lui épargner la contrariété qui aurait pu naître du voisinage d’alliés indociles.
Exit, donc, Jean-Luc Mélenchon et autres députés communistes sortants sortis. C’est ainsi depuis 2002 et la « géniale » inversion du calendrier électoral par Lionel Jospin : les législatives sont perçues comme un simple tour d’honneur qui suit la présidentielle. Une élection de confirmation. Il y a quelque chose de si machinal dans ce processus que beaucoup ont jugé superflu de se rendre dans un bureau de vote. C’est évidemment cette logique qui a broyé le Front de gauche. Elle n’a pas été plus clémente avec Europe Écologie-Les Verts. Il est d’ailleurs remarquable de constater qu’à partir de deux stratégies opposées, l’une de confrontation avec le Parti socialiste, l’autre d’alliance, le résultat est à peu près le même, et guère flamboyant.
Dans ce contexte, la « bataille des gauches » n’a pas fait un pli. La bipolarisation de notre vie politique est en marche. Et seule une forte dose de proportionnelle pourrait freiner ce mouvement.
En attendant, l’heure a sonné d’un premier bilan. Il est évidemment très positif pour les socialistes, qui, à peu de chose près, auront les coudées franches pour gouverner à leur guise. À part quelques accidents de parcours, genre La Rochelle. Mais, là aussi, il est significatif que les pires tourments viennent de leur propre camp.
Toutefois, la nette victoire du PS n’abolira pas pour autant la réalité. Et Mélenchon, manifestement en proie à un léger spleen dimanche soir sous le crachin d’Hénin-Beaumont, n’avait pas tort d’invoquer « la grande roue de l’histoire ». La crise, la dette, l’austérité, le chômage : si les problèmes ne sont pas dans l’hémicycle, ils sont partout ailleurs. Et les voix de gauche qui font entendre d’autres solutions que libérales redeviendront rapidement audibles.
La situation grecque en témoigne. Qui aurait imaginé il y a quelques mois seulement que la gauche radicale serait en position de remporter une élection législative ? Mais, à l’instant, le bilan est évidemment sombre pour le Front de gauche, plus fragilisé sans doute que les Verts. L’équilibre précaire qui repose sur le charisme d’un leader talentueux et la force militante du Parti communiste vat- il résister ? On peut faire confiance au Parti socialiste triomphant pour remuer le couteau dans la plaie en tentant par exemple d’attirer à lui les dirigeants communistes. Quelle sera leur attitude ? Le Front de gauche, après avoir tutoyé les sommets, va-t-il survivre à l’échec de son leader ? Ce n’est pas certain. En son sein, en tout cas, les communistes reprennent la main. Mais nous serons les derniers à envisager la suite dans le champ clos des partis politiques. La tempête économique et sociale qui s’annonce risque de balayer les bilans à courte vue et les prophéties hasardeuses.
À droite, les doutes ne sont pas moins inquiétants. Ils sont même plus profonds en ce qu’ils posent la question des principes. Au-delà de la petite cuisine électorale, on voit que se joue de ce côté-là une recomposition du paysage politique. Le « ni-ni », ni PS ni Front national, décrété lundi par l’UMP, prolonge harmonieusement le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et qu’on ne vienne pas nous dire que la droite répond à son électorat majoritairement favorable à des accords avec le FN ! Cette évolution dans cette partie de l’opinion publique a été savamment « travaillée » par cinq ans de sarkozysme. Après un rapprochement idéologique quasi fusionnel, il n’est guère étonnant que vienne le temps du rapprochement politique. La « dédiabolisation » du FN est beaucoup plus le fruit vénéneux du discours de la droite que de la campagne de Marine Le Pen elle-même.
Toute honte bue, les leaders de la droite ont tenté ces jours-ci de justifier leur petite descente aux enfers par ce qu’on appelle un « élément de langage ». Tous l’ont récité comme un seul homme, ou comme une seule femme (voir Kosciusko-Morizet). Mélenchon et le PCF sont soudain devenus, dans l’entre-deuxtours, « l’extrême gauche ». Et puisque les socialistes fréquentent cette extrême gauchelà, pourquoi se priverait-on d’une bonne alliance avec la famille Le Pen ? Il y avait une faille dans cette apparente symétrie. Le désaccord entre le Front de gauche et les socialistes est politique ; il ne porte pas sur les valeurs. On a donc imaginé autre chose pour que la symétrie fût parfaite. En 48 heures, dans la bouche de Nathalie Kosciusco-Morizet et même d’Alain Juppé, le Front de gauche est devenu« antisémite ». On mesure à quel point le sarkozysme est un naufrage moral."


Denis SIEFFERT – édito POLITIS 1207 14-20 juin 2012

samedi 2 juin 2012

Lissez les propos pour rassembler large des voix et avoir des chances d'être élu-e, mauvais calcul !


Je sais que c'est la tentation de beaucoup de candidat-e-s, - mais je sais aussi (par expérience) que cela ne marche pas, car il vaut mieux rester soi-même pour transpirer l'authenticité - , que de croire que le réalisme et le pragmatisme sont les facteurs gagnants. Ainsi, UMP,PS et FN n'ont pas besoin de faire des efforts, les gens votent l'étiquette politique sans se préoccuper des personnes, c'est flagrant. D'ailleurs ces partis ne font pas des réunions électorales, ils se promènent d'un endroit à un autre , distribuent trois tracts et font croire qu'ils vont à la "rencontre" des gens. Aussitôt les élections passées, on ne les voit plus.....jusqu'à la prochaine ! L'authenticité est plus à rechercher chez les autres ("petits") candidat-e-s, mais là encore, certain-e-s croient qu'adopter un discours rassembleur et soft va faire venir des voix à eux. Probablement, un peu, mais de loin pas ce qui sera suffisant pour créer une surprise !
Il y a donc des thèmes, des dossiers qui disparaissent complètement de la campagne électorale : on fait croire qu'on est bon en économie en expliquant un certain nombre de choses, mais on oublie d'expliquer simplement l'arnaque des banques et du régime néolibéral généralisé en Europe. La Banque Centrale Européenne est interdite de prêter directement aux Etats, mais elle peut prêter aux banques à un taux très bas, banques qui prêtent aux Etats à des taux élevés en augmentant ainsi leurs dettes. C'est facile à comprendre. On parle d'énergie : là encore c'est simple. Les réserves d'énergies fossiles (pétrole, gaz,...) ne sont pas infinies et donc il faut diminuer notre dépendance envers elles et développer les économies d'énergie et les sources d'énergies renouvelables. En terme d'emplois, le gisement est énorme pour les isolations de bâtiments et l'installation de systèmes d'énergies renouvelables (emplois par ailleurs non-délocalisables). La population est vieillissante, on vit de plus en plus vieux et donc il faut multiplier les services à la personne. Là encore un gisement d'emplois non-délocalisables. La santé, l'école, les transports collectifs, la culture, etc...les services publics sont un gisement d'emplois qui rendent la vie meilleure. Et qu'on ne nous parle pas de "rentabiliser" ces services car nos impôts sont là pour servir l'intérêt général et non pas pour enrichir les actionnaires, les grandes entreprises par des marchés publics et les niches fiscales et autres paradis fiscaux. Il faut arrêter de nous prendre pour des demeurés et le devoir de tout homme-femme publique qui se présente aux élections a un devoir de pédagogie, d'expliquer simplement ce que la plupart des gens sentent intuitivement sans arriver à comprendre les liens entre les choses.
Alors, pour moi, les discours mous de "rassemblement" ne sont pas éducatifs et honnêtes, un candidat a une responsabilité et un élu également. Moi je ne prends pas mes concitoyen-ne-s pour des débiles et je sais que chacun-e avec sa simplicité et son intuition sait sentir à qui il/elle a affaire au-delà des mots et des promesses...